Située au No.1431 sur la route Huaihai Zhong Lu de Shanghai, la villa Basset, une belle bâtisse historique abritant aujourd'hui la résidence du Consul général de France dans la métropole chinoise, est témoin de l'évolution des relations sino-françaises.
Portant le nom de son premier propriétaire, Lucien Basset, un courtier français, l'édifice a été construit en 1920. Tout récemment, à l'occasion du centenaire de la villa et du 40e anniversaire du Consulat général de France à Shanghai, le Consul général de France, Benoît Guidée, a raconté dans sa résidence les grands et petits moments des relations sino-françaises qui s'y sont tissées.
Selon lui, c'est en 1920, année où d'anciens dirigeants chinois, dont Deng Xiaoping, sont partis de Shanghai pour aller étudier en France, que la villa Basset a été construite. Et alors que Deng Xiaoping a ouvert l'époque de la réforme et de l'ouverture de la Chine, le gouvernement français a décidé d'établir un consultat général à Shanghai, soit le premier établissement consulaire étranger installé en Chine après la réforme et l'ouverture du pays.
D'un style occidental, la villa Basset est construite sur trois étages et dispose d'un jardin aux éléments artistiques orientaux. En 1994, ce bâtiment a été classé "monument historique" par le gouvernement de Shanghai. Aujourd'hui, autour de ce site historique, des milliers d'entreprises et établissements français, dont l'Institut Pasteur de Shanghai, le premier projet de coopération en matière d'expositions en Asie du Centre Pompidou, se sont installés dans la ville.
Pour M. Guidée, Shanghai était le "Paris" de l'Orient. Aujourd'hui, il est la première destination pour les entreprises et établissements français souhaitant entrer en Chine.
D'après lui, d'octobre 2020 à octobre 2021, une série d'activités d'échange entre la France et la Chine, allant de la littérature aux arts en passant par l'éducation et la gastronomie, seront organisées à Shanghai pour célébrer le centenaire de la villa et le 40e anniversaire du Consultat général.
Au moment où la pandémie de COVID-19 ravage le monde, M. Guidée espère que ces activités vont booster la confiance de la communauté internationale dans la lutte contre le virus et la relance de la coopération.
