Un expert chinois a demandé qu'une attention plus grande et plus soutenue soit accordée à la santé mentale et aux problèmes correspondants associés au COVID-19 à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, qui tombe le 10 octobre.
Selon Lu Lin, membre de l'Académie chinoise des sciences et chef du 6e hôpital de l'Université de Pékin, l'un des impacts négatifs du COVID-19 est qu'il pourrait provoquer des réactions de stress chez le public.
M. Lu a cité un sondage en ligne effectué auprès de plus de 50.000 personnes en février et mars, selon lequel 27,9% des personnes sondées ont été confrontées à une dépression. De plus, 31,6% des personnes interrogées ont ressenti de l'anxiété, 29,2% ont déclaré souffrir d'insomnie et 24,4% ont montré d'autres symptômes de stress aigu.
Selon les résultats d'une autre enquête menée en mai, environ 45% et 34% des plus de 16.000 professionnels médicaux de la ville de Wuhan, autrefois gravement touchée par le coronavirus, ont respectivement montré une certaine forme de dépression ou d'anxiété.
L'isolement en quarantaine et la suspension du travail et de l'école en raison de la pandémie peuvent également déclencher certains problèmes de santé mentale ainsi que l'abus de drogues et la violence familiale, a noté M. Lu.
Il a appelé à redoubler d'efforts pour sensibiliser le public à cet égard afin de promouvoir un diagnostic et un traitement précoces des maladies.
Il a mis l'accent sur la coopération entre les gouvernements, les institutions médicales et les quartiers d'habitation pour la prévention et le traitement de la dépression et d'autres problèmes de santé mentale.
La pandémie de COVID-19 a perturbé ou interrompu les services de santé mentale essentiels dans 93% des pays, selon une enquête publiée lundi par l'Organisation mondiale de la santé.
