A Hong Kong, la population confiante dans le dépistage

La confiance de la population dans le programme de dépistage du COVID-19 par les acides nucléiques entrepris par le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong va croissante, alors que le programme a été bien accueilli avec l’enregistrement d’au moins 710 000 personnes. De fait, ce programme pourrait être prolongé pour répondre à la demande. 

Certains centres de dépistage sont complets et certains habitants se sont présentés sans s’être préalablement enregistrés, ce qui pousse le gouvernement de la RAS à envisager de prolonger ce programme de dépistage universel, qui devait initialement durer 7 jours. 

La satisfaction de la population a été un grand soulagement pour la cheffe de l’Exécutif hongkongais : « La participation des habitants est un vote de confiance dans ce programme », a souligné Carrie Lam après le premier jour de dépistage, appelant plus de personnes à participer à ce programme dans leur propre intérêt et dans celui de Hong Kong. 

Le secrétaire à la Fonction publique, Patrick Nip Tak-kuen, estime que le nombre de rendez-vous va progressivement augmenter et le gouvernement de la RAS envisage soit de prolonger ce programme de dépistage de sept jours supplémentaires, soit de prolonger cette date limite pour certains centres de dépistage uniquement.

Les Hongkongais contactés mercredi dernier par le Global Times ont pour leur part indiqué que la participation plus importante que prévue à ce programme était une gifle à certaines forces d’opposition, qui ont essayé de décourager la population de participer en affirmant que ce programme soutenu par le gouvernement central visait à exposer leurs données personnelles voire leur ADN. 

« Je me suis enregistré, ainsi que les membres de ma famille, pour le dépistage, après que des amis m’ont dit que c’était rapide et sans douleur. […] Je pense qu’il s’agit d’une bonne mesure de la part du gouvernement pour endiguer l’épidémie. Je n’ai rien senti, contrairement à ce que certains groupes politiques affirmaient », explique M. Fan, un habitant de Hong Kong.

A la lumière des fausses allégations de certains groupes d’opposition, certains Hongkongais se sont plaints auprès des départements gouvernementaux, notamment du Département des affaires intérieures, au sujet des nombreux conseillers de district, comme Roy Tam Hoi-pong, qui ont envoyé des signaux négatifs à la population dans la rue et dans les médias, leur comportement induisant la population en erreur.

D’après Jin Dongyan, un professeur de la Faculté de sciences biomédicales de l’Université de Hong Kong, ce programme de dépistage ne couvrira pas chaque Hongkongais, mais cette participation de plus de 710 000 personnes aidera les épidémiologistes et les législateurs à avoir une meilleure compréhension de la transmission communautaire. 

Deux mois après le début de la 3e vague épidémique à Hong Kong, le nombre de nouveaux cas confirmés oscille entre une dizaine et une vingtaine par jour, pour la plupart d’origine inconnue. Selon les spécialistes, le dépistage par acides nucléiques est le meilleur moyen pour que la ville endigue l’épidémie et revienne à la normale.