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L’opposition hongkongaise accusée de faire passer la politique avant la santé publique

French.china.org.cn | Mis à jour le 22. 07. 2020 | Mots clés : Hong Kong
Rita Fan Hsu Lai-tai, ancienne membre hongkongaise du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale. [Crédit photo : China Daily]


Mardi, l’ancienne directrice du Conseil législatif de Hong Kong, Rita Fan Hsu Lai-tai, a vertement critiqué les partis d’opposition, les accusant de « faire passer la politique avant la santé publique » en organisant des évènements attirant les foules malgré la pandémie de Covid-19.

Selon elle, l’opposition a organisé des activités publiques, incluant des rassemblements réguliers contre le gouvernement début juin ainsi que des soi-disant « élections primaires » le 11 et 12 juillet, quelques jours seulement avant l’arrivée de la 3e vague épidémique dans la ville.

Rita Fan, une ancienne membre hongkongaise du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN), a fait cette remarque lors d’une interview avec le China Daily, alors que Hong Kong recensait 2019 cas de Covid-19.

Le camp d’opposition a organisé deux journées d’élections primaires dans 251 bureaux de vote à travers la ville, recensant plus de 600 000 personnes ont voté.

Pour Rita Fan, il est dangereux d’appeler la population à faire la queue pour déposer un bulletin de vote, sans aucune précaution particulière pour éviter les infections croisées : « L’impression globale que j’ai de cette "primaire électorale" est que le camp d’opposition se soucie davantage de ses gains politiques que de la santé de ses partisans », a-t-elle indiqué.

Avec la tenue le 6 septembre prochain des élections au Conseil législatif, Rita Fan a également suggéré au gouvernement de considérer de reporter les élections à la lumière de l’aggravation de l’épidémie : « Ce n’est pas un moment adapté pour les élections du Conseil législatif. Les candidats doivent faire campagne dans la rue et s’adresser aux électeurs, mais cela engendrerait le rassemblement de nombreuses personnes et représenterait un risque sanitaire considérable. Le gouvernement doit envisager cette question et trouver une base légale pour reporter les élections », a-t-elle déclaré, faisant écho à de nombreuses autres personnalités en faveur du pouvoir en place.

Le conseiller exécutif et avocat Ronny Tong Ka-wah et des membres du Conseil exécutif hongkongais avaient précédemment suggéré que le gouvernement invoque l’Ordonnance réglementaire d’urgence ou la Réglementation pour la prévention et le contrôle des maladies (exigences et directives) pour retarder les élections de trois mois maximum. D’autres experts ont suggéré que si les élections devaient être repoussées, le gouvernement devrait considérer de former un Conseil législatif provisoire pour éviter qu’il y ait un vide.

Pour Rita Fan, le report des élections est une option viable, car il n’est pas certain que l’épidémie puisse être endiguée au cours du prochain mois et demi. « A ma connaissance, les élections peuvent être reportées de 14 jours en accord avec les lois électorales », suggère-t-elle.

D’après elle, si les élections pouvaient être reportées d’une durée supérieure à 14 jours, jusqu’à ce que la situation soit plus stable, cela protégerait la santé des habitants, mais cela donnerait également plus de temps à la Commission des affaires électorales, qui supervise les élections municipales, pour réfléchir à des mesures lui permettant de gérer les plaintes des électeurs et d’organiser des élections justes et impartiales.


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Source:french.china.org.cn