Le dernier foyer de COVID-19 à Beijing provient d'une souche virale européenne

Le dernier foyer de COVID-19 de Beijing a été causé par une souche virale en provenance d'Europe et transmis par de multiples méthodes d'exposition comme des environnements et des marchandises contaminés, a annoncé le 10 juillet le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC chinois), notant que cette résurgence avait été efficacement contrôlée.

Par ailleurs, la possibilité qu'il ait pu être transmis par des animaux à l'homme a été exclue, et le CDC chinois étudie actuellement comment le virus est entré sur le marché et son mécanisme de propagation. Selon une enquête épidémiologique et une analyse des résultats du séquençage des gènes viraux, la souche à l'origine du dernier foyer est la branche européenne I du génotype L.

Le CDC chinois a également indiqué qu'il avait initialement déterminé que le foyer à grande échelle détecté sur le marché de Xinfadi de Beijinga été causé par une exposition telle que la pollution de l'environnement, des objets et des contacts avec le personnel. L'épidémie s'est ensuite rapidement propagée à d'autres districts de Beijinget d'autres provinces, déclenchant 29 flambées liées àXinfadi sur d'autres marchés, ménages et unités.

Selon le CDC chinois, les effets des mesures globales de prévention et de contrôle actuellement mises en œuvre à Beijing ainsi que dans d'autres régions ont déjà fait sentir leurs effets, et le risque d'exposition continue au personnel infecté concerné a été pratiquement éliminé. « Le risque de nouvelles infections ultérieures est faible et la dernière résurgence de Beijing a été efficacement contrôlée », a assuré le centre.

Le CDC chinois a également indiqué que les résultats du séquençage à haut débit du nouveau génome du coronavirus de 52 cas confirmés à Beijing ont montré que tous les échantillons ont muté sur quatre sites, par rapport à la souche de Wuhan, précisant en outre quela séquence à haut débit du génome à l'échelle des nouveaux échantillons de coronavirus des cas confirmés dans le Hebei et à Tianjin, dans le nord de la Chine, sont identiques à la séquence des échantillons de Beijing à l'échelle du génome.

Ce résultat montre que le virus détecté à Xinfadi est complètement différent du virus identifié précédemment à Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), car sa souche est originaire d'Europe, ce qui suggère que ce sont des produits importés qui ont amené le virus en Chine et déclenché la transmission intérieure, a déclaré le 10 juillet au Global Times Yang Zhanqiu, le directeur adjoint du département de biologie des agents pathogènes de l'Université de Wuhan.

En dehors de Beijing, un coronavirus a été détecté le 9 juillet sur l'emballage de crevettes blanches congelées importées d'Équateur à Dalian, dans la province du Liaoning (nord-est de la Chine), et à Xiamen, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine), ce qui a incité les autorités chinoises à suspendre les importations de trois producteurs de crevettes equatoriens.

Selon M. Yang, le rapport du CDC chinois montre que les échantillons de virus ont muté sur quatre sites, ce qui rend plus difficile la compréhension des règles de transmission du virus, qui est susceptible de muter plus rapidement.Tout en excluant la possibilité qu'un virus se propage à partir d'animaux, cela a montré qu'il s'agissait soit d'un pathagon soit d'une chauve-souris, mais le virus détecté cette fois à Beijing n'a rien à voir avec les animaux, a-t-il ajouté. « Alors que différents types de nouveaux coronavirus se propagent à différents endroits, nous pourrions découvrir davantage de nouveaux types dans les mois à venir, car le virus a subi une mutation pour s'adapter à différents environnements », a conclu M. Yang.

A la date du 9 juillet, Beijingn'avait signalé aucun nouveau cas de COVID-19, soit le quatrième jour consécutif. La capitale a signalé son premier nouveau cas local de COVID-19 en deux mois le 11 juin et, le 10 juillet, elle avait enregistré335 cas, dont une majorité liés au marché de Xinfadi.