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Cui Tiankai rassure les ressortissants américains à Hong Kong

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 06. 2020 | Mots clés : Hong Kong,Etats-Unis,sécurité nationale

Pour les dizaines de milliers de ressortissants américains vivant et travaillant à Hong Kong, l’ambassadeur de Chine aux Etats-Unis a un message clair : la récente loi chinoise sur la sécurité nationale dans la région ne fera que rendre la ville plus sûre et plus sécurisée pour eux.

Plus de 1350 multinationales américaines ont des bureaux à Hong Kong et la région administrative spéciale (RAS) accueille au moins 85 000 ressortissants des Etats-Unis, selon les informations du ministère des Affaires étrangères de Chine et le gouvernement hongkongais.

De nombreux rapports de médias étrangers ont affirmé récemment que cette loi devant être promulguée et appliquée à Hong Kong jetait une « ombre » sur le sort des entreprises et des ressortissants américains dans la RAS, compromettant le futur de la région.

Jeudi, à la clôture de la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale (APN, l’organe législatif suprême de Chine), les législateurs chinois ont voté massivement en faveur d’une décision visant à établir et améliorer le système juridique et les mécanismes exécutifs de la RAS pour préserver sa sécurité nationale.

« De nombreux américains, qui vivent et travaillent à Hong Kong, se demandent peut-être ce que signifie cette législation pour eux. La réponse est qu’elle apportera un environnement plus sûr et plus sécurisé », a expliqué Cui Tiankai, l’ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, dans un éditorial publié le week-end dernier sur Bloomberg.com.

« Cette loi cible uniquement les actes qui compromettent la sécurité nationale de Chine, comme la scission du pays, la subversion du gouvernement, les activités terroristes et l’ingérence externe dans les affaires hongkongaises. […] Ceux qui n’ont rien à voir avec cela n’ont pas d’inquiétudes à avoir », a-t-il souligné.

Cui Tiankai note que la stabilité et la prospérité de Hong Kong apportera plus d’opportunités à ses ressortissants et aux investisseurs : « En réalité, cette loi protégera les citoyens respectueux de la loi, assurera le haut degré d’autonomie de Hong Kong et contribuera à un environnement juridique et des affaires sain. »

S’exprimant sur la légitimité de cette loi, Cui Tiankai a fait remarquer que dans tous les pays, qu’ils soient unitaires et fédéraux, seul le gouvernement central possède l’autorité législative pour décider des questions concernant la sécurité nationale.

« De façon similaire, le gouvernement central de Chine a la responsabilité première et ultime de maintenir la sécurité nationale et l’APN est le plus haut corps législatif en Chine », a-t-il précisé.

Paul Chan, le secrétaire des Finances du gouvernement de Hong Kong, a également fait savoir dans un article publié dimanche dernier sur un blog, que la loi sur la sécurité nationale visait à restaurer la paix, ainsi qu’un environnement des affaires sûr et stable. Selon lui, les entreprises n’ont pas à s’inquiéter.

Les Etats-Unis ont de nombreux intérêts à Hong Kong. Presque toutes les principales entreprises financières américaines opèrent dans la région et l’excédent commercial des Etats-Unis avec Hong Kong a atteint les 297 milliards de dollars (267 milliards d’euros) au cours de la dernière décennie, faisant de la RAS le premier partenaire commercial des Etats-Unis, révèle un communiqué publié vendredi dernier par le ministère chinois des Affaires étrangères.

Selon le Rapport sur les exportations nationales 2020 publié en avril par le Conseil des affaires Etats-Unis-Chine, Hong Kong est généralement un point de transfert pour les exportations américaines destinées à la partie continentale de la Chine.

Les exportations américaines vers Hong Kong ont enregistré un déclin de 16,2 % , lui faisant perdre sa place dans le Top 10 l’année dernière, mais la RAS est resté l’un des cinq premiers marchés d’exportation de services pour l’Etat d’Alaska en 2018 et l’un des cinq premiers marchés d’exportation de marchandises pour les Etats de New-York (5,4 milliards de dollars) et de Vermont (198 millions de dollars) en 2019, indique le rapport qui se concentre sur les exportations de biens et de services des Etats américains vers la Chine au cours de la dernière décennie.

Jeudi dernier, Nicholas Lardy, un spécialiste de l’économie chinoise pour le Peterson Institute for International Economics (PIIE), a estimé dans le Los Angeles Times que si l’administration américaine retirait Hong Kong de ses relations économiques et commerciales, cela reviendrait pour elle à « se tirer une balle dans le pied ».

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Source:french.china.org.cn