Envoyer [A A]

Les autorités enquêtent sur 5 sites pédopornographiques

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 03. 2020 | Mots clés : pornographie,enfants

Samedi dernier, le Bureau national contre la pornographie et les publications illégales de Chine a indiqué qu’il enquêtait sur des sites internet proposant des photos et des vidéos pédopornographiques.

Jeudi dernier, le journal Beijing News a reçu une information, selon laquelle cinq sites internet en chinois proposaient des photos et des vidéos pédopornographiques. Les pages d’accueil de ces sites comportaient des photographies d’enfants nus, avec des légendes en chinois comme « Jeunes filles de quatre ans », « Filles avec de grands yeux » ou encore « Lycéennes ». Il était ensuite demandé aux visiteurs cliquant sur ces images de s’enregistrer et de payer des frais d’adhésion allant de 30 à 3000 yuans (380 €) pour obtenir plus de contenus.

Ces sites internet, tous enregistrés à l’étranger, ne sont plus accessibles. Le Bureau national contre la pornographie et les publications illégales a fait savoir dans un communiqué publié samedi, qu’une enquête avait été ouverte dès la réception de cette information. Le Bureau s’est engagé à retrouver les victimes en travaillant avec les autorités légales et il a fait savoir que toute personne en Chine impliquée dans ces sites serait sévèrement punie conformément à la loi.

Wang Yaodong, un travailleur des technologies de l’information basé à Beijing, a indiqué au Beijing News que sur les serveurs utilisés pour ces cinq sites, deux étaient situés à Séoul, deux autres aux Etats-Unis et le cinquième n’a pas pu être localisé. « Les autorités peuvent facilement bloquer ce genre de sites, mais il sera très difficile de trouver les personnes responsables [car] celles-ci changent fréquemment de serveurs à l’étranger pour éviter d’être détectées », explique-t-il.

Au cours du week-end, les réseaux sociaux chinois ont qualifié ces révélations de « version chinoise de la Nth Room » et un grand nombre d’internautes ont été choqués de la facilité d’accès de ce genre de contenus. Le scandale de la « Nth Room » se réfère à des crimes sexuels ayant eu lieu en Corée du Sud par le biais des forums de discussion de l’application de messagerie cryptée Telegram.

Les auteurs de la « Nth Room », incluant un homme répondant au nom de « Cho », sont accusés d’avoir attiré leurs victimes − dont des jeunes filles mineures − à prendre des photos dénudées et de recourir au chantage pour forcer ces dernières à se livrer à des actes sexuels, rapportait le 23 mars l’agence d’information sud-coréenne Yonhap. Ces vidéos sexuellement explicites, impliquant des viols, des humiliations, des scarifications et des violences, étaient ensuite accessibles aux utilisateurs en échange d’argent. Au moins 10000 utilisateurs sont suspectés d’avoir payé pour visionner ces vidéos.

Le Bureau national contre la pornographie et les publications illégales a réaffirmé que la Chine ne tolérerait pas la production, ni la distribution de contenus sexuellement explicites impliquant des mineurs.

Au mois de juillet dernier, la Cour suprême de Chine avait déjà fait savoir que les violences faites à l’égard des enfants en ligne était un problème urgent. Elle avait demandé aux parents et aux écoles d’apprendre aux enfants à mieux se protéger face aux prédateurs.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn