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Ces employés du métro de Beijing qui veillent face à l’épidémie

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 02. 2020 | Mots clés :

Le personnel d’une station de métro effectue des contrôles de sécurité. La station utilise un thermomètre à imagerie thermique non coordonné pour prendre la température. (Photo fournie par le métro de Beijing)

Pendant ces congés de la Fête du Printemps, l'épidémie de pneumonie de nouveau coronavirus a vidé les rues de Beijing pourtant si animées en cette période festive. Certains ont cependant renoncé à un repos mérité et sont restés à leur poste, tout comme le personnel médical : ce sont les employés du métro en charge de la sécurité.

« Il est très important de porter un masque lorsque vous sortez »… « Merci de votre coopération pour le contrôle de la température corporelle »... En entrant dans la station Jianguomen, vous pouvez lire partout ces messages, et les haut-parleurs les rappellent sans cesse.

« Notre mission essentielle consiste à tout faire pour assurer la sécurité des passagers », déclareHan Jia, qui assure en toute heure avec plus de 300 autres employés du métro la « sécurité » pendant l’épidémie.

La station Jianguomen a compétence sur 4 stations, dont la station Gare de Beijing, avec un flux considérable de passagers. Afin de maximiser la sécurité, Jianguomen a adopté une série de mesures de protection. « En plus de la détection stricte de la température des usagers, la désinfection de toute la station a été revue à la hausse et dans les moindres détails. Le matériel de sécurité, la billetterie en libre-service et les portiques ont été désinfectés pour garantir leur utilisation sûre pendant une heure. Les escalators, les toilettes et autres zones et équipements sont désinfectés 5 fois par jour. Par rapport à la désinfection régulière dans les zones publiques des autres stations, nous effectuons une couverture complète sans rien laisser au hasard », explique-t-elle.

La veille du Nouvel An chinois, la station a installé et mis en service un système de mesure de température par imagerie thermique non coordonné sous le regard attentif de Han Jia. « A ce stade, vous devez avoir un sens élevé des responsabilités et travailler méticuleusement et consciencieusement. Par exemple, la limite supérieure de la température du nouvel équipement de détection est de 37 degrés, au-delà de laquelle une alarme se déclenche automatiquement. Pourquoi le seuil est-il aussi bas ? Parce que la température au niveau du port de détection est basse et la température des usagers venant de l'extérieur est également basse. Si la température d’alerte de l'appareil est réglée à 37,3 degrés, la température corporelle réelle peut être plus élevée », remarque-t-elle.

A un sens des responsabilités à l’égard des usagers s’ajoute la protection du personnel du métro, et cela sans un instant de relâche. Han Jia précise que chaque station dispose d'équipements de protection comme des masques, des gants, des tenues de protection, des gants de protection et des lunettes, avec des lampes de désinfection aux ultraviolets pour stériliser régulièrement les vêtements de travail. La température est contrôlée avant, pendant et après le service et les masques usagés sont placés dans un conteneur scellé pour être ensuite détruits après désinfection.

Le personnel de sécurité du métro guide les usagers. (Photo fournie par le métro de Beijing)

Contrôle de sécurité, mesure de la température et rappel aux passagers de porter des masques… A 4h30 du matin le quatrième jour du Nouvel An, Meng Xianjuan, cheffe de la station Gare de Beijing, et son personnel ouvrent les grilles avec une demi-heure d'avance. Une longue file s’apprête à pénétrer dans la station et passer le contrôle de sécurité.

C’est le début du pic des retours de la Fête du Printemps. « La station Gare de Beijing ouvre plus tôt à partir de ce jour-là et jusqu'à la fin de la Fête du Printemps. C’est une pratique qui existe depuis plus de dix ans. Nous travaillons davantage et les usagers peuvent être rapidement plus au chaud. Contrairement aux années précédentes, cette année, en raison de l'épidémie, le trafic est bien inférieur au flux quotidien de 200 000 personnes au cours de ces dernières années, mais nous ouvrons quand même en avance comme les années précédentes », explique Meng Xianjuan.

La station a installé son système à imagerie thermique pendant la nuit du Nouvel An, et les agents de sécurité n’ont plus besoin d’avoir un thermomètre manuel pour contrôler les usagers un par un. Malgré cela, Meng Xianjuan reste vigilante. De l'ouverture des grilles à la fin de son service à 9 heures, elle garde un œil sur la sortie D, où le flux d’usagers est le plus important, leur rappelant avec l’agent de sécurité de garder leurs distances et de ne pas s’agglutiner. Tout usager dont la température excède 37 degrés subit un nouveau contrôle et il est rappelé à tous de porter un masque avant d’entrer dans la station.

Pourquoi tant de prudence ? Meng Xianjuan raconte qu'elle avait vécu l’épidémie du le SRAS en 2003. A cette époque, tous les employés du métro étaient en alerte permanente, prêts à répondre à toute éventualité, une attitude qui se maintient actuellement. Face à l'épidémie, Meng Xianjuan a une extraordinaire « sensibilité ». Deux jours avant le Nouvel An chinois, Meng Xianjuan était dans l’équipe de nuit. Elle avait toujours un œil sur les chiffres affichés sur le thermomètre de l’agent de sécurité. « Deux précautions valent mieux qu’une », remarque-t-elle. « On commençait à peine à mesurer la température et j'avais peur d’une erreur. J’avais déjà l’expérience du SRAS, et je sais que l’on n’est jamais assez prudent. »

En ces temps un peu spéciaux, les employés du métro ont tous une conscience sociale aiguisée. Jiang Yin, la cheffe de la station Jianguomen, n'a pas pu s'occuper de sa famille car elle a été en service pendant la période des congés de la Fête du Printemps. Gao Sheng, le suppléant au chef de la station Gare de Beijing, a toujours insisté pour être en première ligne. Son épouse est infirmière et elle aussi est en première ligne, à Wuhan. Cette année, ils n’ont pas fêté le réveillon du Nouvel An en famille et leur enfant de 3 ans est resté avec la grand-mère. Meng Xianjuan et son époux sont tous deux des employés du métro et c’est leur fille de 7 ans qui a pris soin des personnes âgées à la maison. « Quand l’épidémie sera terminée, on rattrapera le temps perdu », souligne Meng Xianjuan.

L’épidémie est apparue soudainement et les employés du métro sont restés en poste jour et nuit pour garantir la bonne marche du service. Ces employés veillent constamment et en silence à la sécurité. L’épidémie est toujours là, mais pour ces employés fidèles à leur mission, c’est le témoignage de leur affection durable.

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Source:french.china.org.cn