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Des Hongkongais appellent à soutenir la police alors que des actes de vandalisme reprennent

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 12. 2019 | Mots clés : Hong Kong

Davantage d'habitants de Hong Kong se sont fait entendre dimanche pour condamner les violences et les « émeutes », appelant à soutenir la police de Hong Kong, alors même que des manifestants vêtus de noir commettaient des actes de vandalisme dans plusieurs centres commerciaux, reflétant une division de plus en plus forte au sein de la ville.

Des Hongkongais se sont rassemblés dimanche après-midi au parc Tamar, dans le quartier d’Admiralty, brandissant des drapeaux nationaux chinois et tenant des banderoles avec des messages tels que « Soutenez la force de police de Hong Kong », « États-Unis, arrêtez de détruire la démocratie et les droits de l'Homme à Hong Kong », et « L'amour est plus important que la violence ». Selon les sources, entre un millier et des « dizaines de milliers de personnes » auraient participé à ce rassemblement contre la violence et en soutien à la police.

Certains résidents qui auraient fait l’objet de violences ont également participé au rassemblement. Un homme du nom de Leo, qui s'est disputé avec des manifestants le 9 août à l'aéroport de Hong Kong puis aurait été frappé, a pris la parole dimanche sur la scène. Il a déclaré que, selon lui, la police n'avait pas fait usage d'une force excessive et il voulait lui exprimer sa gratitude. Leo portait la même veste bleue qu'il portait le jour où il a été frappé par des manifestants.

D'autres habitants, également victimes d'attaques, se sont prononcés dimanche pour condamner les violences. Un homme du nom de Chan a déclaré avoir vu des policiers insultés par des manifestants le 1er septembre, et quand il s'est dirigé vers la gare de Tin Shui Wai, il a crié « Je soutiens la police » mais aurait été roué de coups. Une autre résidente qui a volontairement enlevé des barricades érigées par des manifestants a affirmé qu'elle avait été attaquée. Un homme aurait frappé sa tête avec une brique et elle a été soignée à l'hôpital.

Pendant les plusieurs mois de manifestations, des manifestants radicaux ont choisi de se faire justice eux-mêmes, frappant des personnes en désaccord avec eux. Par exemple, un habitant de Hong Kong qui déblayait des barrages routiers le 30 novembre a été attaqué par des manifestants avec un bâton et sa tête saignait abondamment, selon une vidéo diffusée en ligne.

Certains critiques se sont demandé si ce soi-disant « mouvement pro-démocratie » soutenu par ce genre de justiciers autoproclamés pouvait réussir, et s’il devrait rejeter toutes les excuses de mener des actes de violence pour atteindre leurs objectifs.

« J'ai vu beaucoup de gens s’exprimer vivement contre la violence, certains prennent des photos avec des policiers sur le terrain, montrant que de plus en plus de Hongkongais ne peuvent plus tolérer la propagation du vandalisme et de la violence. Cela doit cesser », a déclaré une résidente locale s’appelant May qui vit à Yuen Long et a participé à l'assemblée. « Et j'apprécie vraiment leur ferme soutien à la police ».

Cependant, après trois semaines d'accalmie dans les violences à la suite des élections locales du 24 novembre, des actes de vandalisme ont repris à Kowloon ce dimanche, alors que des manifestants avaient organisé des mobilisations « shopping de Noël » dans certaines zones et centres commerciaux à travers la ville. Des magasins de la chaîne de restauration Maxim's ont été pris pour cibles et tagués par des manifestants après que la fille de son fondateur a exprimé son soutien à la police.

La police a affirmé que des manifestants s’étaient rassemblés au Shatin New Town Plaza et avaient bloqué les entrées et les escaliers du centre commercial vers 15h30, ajoutant que les policiers étaient entrés dans le centre pour faire respecter la loi.

Des manifestants ont également appelé au boycott des « magasins bleus », surnom faisant référence à ceux qui ont reçu des investissements de la partie continentale de la Chine ou dont les propriétaires ont publiquement soutenu la police.

Certains représentants d'entreprises locales ont critiqué l'acte de politiser les activités économiques, insistant sur le fait que le boycott de certains magasins entraînerait une détérioration de l'économie locale, qui est déjà entrée en récession après des mois de manifestations.

Paul Chan Mo-po, secrétaire aux Finances de Hong Kong, a également averti sur son blog dimanche que la ville n'avait pas pu se débarrasser des conséquences de mois de manifestations et d'actes visant à la paralyser. « Les investisseurs risquent de perdre patience en attendant la reprise économique de la ville, et pourraient se concentrer sur d'autres villes en Chine, ce qui aurait des effets à long terme sur Hong Kong », a-t-il affirmé.


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Source:french.china.org.cn