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Les chefs religieux aussi victimes du terrorisme au Xinjiang

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 12. 2019 | Mots clés : chefs religieux,Xinjiang

Les responsables religieux islamiques de la région autonome ouïgoure du Xinjiang sont également victimes de l'extrémisme et du terrorisme. Plusieurs responsables religieux ouïghours ont été assassinés ou menacés, a fait savoir l'association islamique régionale, ajoutant que les extrémistes religieux qui choisissent de tuer des innocents pour atteindre leurs objectifs sont la plus grande menace pour l'islam.

La propagation de l'extrémisme et du terrorisme au Xinjiang a déjà donné lieu à de fréquents attentats terroristes dans la région. Un grand nombre de personnes, y compris des Ouïgours et plusieurs chefs religieux islamiques, ont été tuées lors d'attaques violentes, a fait savoir l'Association islamique du Xinjiang dans un communiqué jeudi après l’approbation de la Loi sur les droits de l’homme ouighours de 2019 par la Chambre des représentants des Etats-Unis mardi.

Juma Tayier, 74 ans, imam de la mosquée Id Kah à Kashgar, a été tué à la mosquée par trois personnes après la première prière le 30 juillet 2014. Selon le tribunal, les trois assaillants appartiendraient à une cellule pratiquant l'extrémisme religieux. Ils avaient visionné des vidéos d'activités terroristes détaillées et organisé des séances d'entraînement physique avant de commettre leur crime avec une hache. Ils estimaient que l’iman détournait la vraie signification du Coran. Le cerveau de l'attaque n’avait que 18 ans.

Ce n'était pas la première fois qu'un chef religieux d'Id Kah, la plus grande mosquée de Chine, était pris pour cible par des séparatistes ou des extrémistes religieux.

Le 12 mai 1996, trois personnes avaient tendu une embuscade à l'imam Aronghan Haji, âgé de 76 ans, et à son fils alors qu’ils quittaient leur domicile pour la prière du matin à la mosquée. Aronghan avait été poignardé 21 fois à la tête, au dos et aux jambes. Aronghan et son fils avaient été grièvement blessés lors de l'attaque.

Les extrémistes religieux ont trahi la recherche de la paix par les musulmans. Ils représentent la plus grande menace pour l'islam et sont méprisés par les musulmans, a affirmé l'association, ajoutant que les actes meurtriers avaient faussé et discrédité les droits humains des musulmans du Xinjiang.

Pour renforcer leur contrôle de la pensée des gens, les forces religieuses extrémistes les dissuadent d'apprendre le mandarin et les obligent à respecter les règles qu'ils ont inventées plutôt que la loi. Shewket Imin, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale du Xinjiang, a remarqué dans un article signé jeudi dans le journal officiel Xinjiang Daily, que leur objectif est de rechercher l'indépendance de la région et d'établir un régime théocratique.

Afin d'éviter que des personnes autrefois contaminées par des idées extrémistes ou terroristes ne deviennent des extrémistes religieux ignorant la loi, sabotant l'ordre social et tuant même des innocents, le Xinjiang a mis en place des centres de formation professionnelle et d'enseignement conformes à la loi, a souligné M. Shewket.

Subnur Memetmin, 23 ans, a raconté qu'elle avait eu des contacts avec des extrémistes religieux alors qu'elle n'avait que 13 ans. « Au début, j'étais simplement curieuse du paradis décrit par mon voisin, où il y aurait de l'argent à volonté et où j'aurais mes propres serviteurs », se souvient Subnur, diplômée d'un centre du comté de Yecheng, dans le sud du Xinjiang, en octobre 2018.

Après avoir appris qu'elle pourrait entrer au paradis en tuant des « non-croyants », elle a commencé à 16 ans à rechercher agressivement en ligne des informations sur la fabrication d'explosifs et sur les moyens d'éviter de se faire capturer par les forces de sécurité.

En outre, Subnur a strictement suivi les règles des extrémistes. « J'ai refusé d'acheter quoi que ce soit fabriqué par des Chinois de l’ethnie han. De plus, je considérais ceux qui perpétraient des attaques terroristes comme des héros et espérais que je pourrais en faire partie un jour », a-t-elle déclaré.

Abudulrekep Tumniaz, directeur de l'Institut islamique du Xinjiang, a remarqué jeudi que les personnes influencées par l'extrémisme religieux étaient des personnes perdues et pas nécessairement perverses. Il existe 10 instituts islamiques dans la région avec 1100 étudiants qui fournissent de meilleurs services religieux non radicalisés à plus de 10 millions de musulmans dans la région.

Les centres de formation professionnelle ont joué un rôle clé en aidant les gens à prendre conscience de leurs erreurs et en les préparant à une vie meilleure. Ce ne sont pas des « camps de concentration » qui « emprisonnent un grand nombre de musulmans ouïgours » comme le dit la loi américaine, a déclaré Abudulrekep, qui a visité de nombreux centres.

L'extrémisme religieux n'a rien à voir avec l'islam. Il déforme les doctrines islamiques et met en danger la stabilité sociale. Les extrémistes sont les ennemis du peuple du Xinjiang, y compris les musulmans, a ajouté Abudulrekep.

La région a toujours veillé à ce que les besoins des musulmans en matière d'activités religieuses puissent être pleinement satisfaits. Le nombre de mosquées est passé de 2000 à 24000 depuis les années 1980. Le gouvernement a également financé des projets de rénovation de mosquées dans le chef-lieu Urumqi ainsi que dans les villes de Yining et Hotan ces dernières années, a déclaré Arken Tuniaz, vice-président de la région, dans un article signé publié jeudi dans le Xinjiang Daily.

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Source:french.china.org.cn