Les manifestants à Hong Kong « complètement fous » après avoir transformé PolyU en champ de bataille

De nouveaux épisodes de violence ont éclaté dimanche, alors que l'Université polytechnique (PolyU) de Hong Kong s’est transformée en zone de guerre lorsque la police est arrivée sur le campus tenu par les manifestants.

Des manifestants radicaux ont incendié un véhicule de police avec des cocktails Molotov et ont attaqué deux policiers avec une flèche et une balle en métal à l'extérieur du campus.

Des observateurs ont avancé que les manifestants étaient devenus complètement fous et agissaient comme des terroristes, alors qu'ils attaquent la police avec des armes létales, ciblent des résidents innocents et transforment les campus en champs de bataille.

La foule a qualifié cet affrontement de « bataille finale » avec la police, alors que les radicaux se sont déclarés prêts à se battre jusqu'au bout, selon des messages circulant sur les réseaux sociaux. Il a été rapporté que certains messages auraient appelé les manifestants à fabriquer des bombes au chlore pour cibler la police.

À 23h dimanche soir, des dizaines de manifestants avaient été arrêtés sur le campus de PolyU, tandis que des centaines d'autres étaient restés à l'intérieur des bâtiments, la police ayant assiégé le campus après une journée d'affrontements.

Vers 22h, pour assurer la sécurité du public sur le campus et aux alentours, la police avait exhorté les émeutiers à sortir immédiatement via le bloc Y du bâtiment Lee Shau Kee et à attendre d'autres instructions de la police. La police avait ensuite annoncé qu'elle commencerait à se préparer pour la prochaine vague d'opérations.

La police a vérifié les accréditations des journalistes lorsqu'ils ont tenté de partir, selon plusieurs reporters sur le terrain.

À minuit, le commissaire de la police de Hong Kong, Louis Lau Siu-pong, a averti les émeutiers lors d'une émission en direct que s'ils continuaient à attaquer la police avec des armes létales, notamment des cocktails Molotov et des flèches, la police réagirait avec toute la force possible, menaçant d’utiliser des balles réelles.

Vers 22h également, un émeutier est rentré dans une voiture de police avec sa voiture, et un officier a tiré à balles réelles sur le véhicule. La police a condamné de tels actes terroristes. Les affrontements ont commencé samedi soir, lorsque des manifestants habillés en noir près du PolyU auraient déclenché des violences contre la police. Des émeutiers ont déclenché des incendies, dressé des barricades, lancé des cocktails Molotov, tandis que des médias locaux ont rapporté que des produits chimiques dangereux avaient été volés dans plusieurs laboratoires du campus de PolyU.

L’université a en effet signalé des produits chimiques volés à la police, les responsables de l'université estimant que cela constituait une menace grave pour la sécurité publique.

Les affrontements se sont poursuivis dimanche avec des affrontements commençant dans la matinée, lorsque des dizaines d'émeutiers ont lancé des briques sur une centaine de personnes essayant d’enlever des barricades à l'intersection d'Austin Road et de Chatham Road South, près de PolyU.

La police a tiré plusieurs cartouches de gaz lacrymogène sur des manifestants qui ont riposté avec des briques et des cocktails Molotov.

Au cours d'affrontements qui ont eu lieu dimanche après-midi près de PolyU, un policier a été touché par une flèche. Un autre policier a été frappé par une bille sur son masque mais n'a pas été blessé.

La police a déployé des canons à eau pour disperser les émeutiers, ce qui s’est avéré vain, car ils utilisaient des parapluies pour se protéger. Ils se sont réorganisés et ont lancé des objets en flammes sur la police.

La police a conduit pour la première fois des voitures blindées équipées d'armes soniques à longue portée.

Dans la soirée, le « champ de bataille » s'est étendu au tunnel de Cross-Harbour.

Une voiture blindée a été mise en feu près de Hung Hom vers 21h, après que des émeutiers l'ont bombardée avec des cocktails Molotov, forçant les véhicules de police restants à se retirer au poste de Hung Hom.

Plusieurs passerelles à proximité ont également pris feu, tandis que des explosions ont été entendues ailleurs.

Selon un groupe sur l’application de messagerie cryptée Telegram, des manifestants se sont saisis de produits chimiques dangereux à PolyU et certains membres du groupe les ont exhortés à faire preuve de prudence lorsqu'ils les utilisent pour attaquer la police, car ils pourraient provoquer des explosions et des pertes humaines importantes.