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« Ceux qui affirment aimer Hong Kong sont en train de la détruire. Ceux qui demandent à retirer la définition du mot "émeute" s’engagent dans des activités séditieuses. Ceux qui affirment poursuivre la démocratie attaquent les personnes qui ont des points de vue différents. Ceux qui affirment attacher de l’importance à la liberté de parole frappent les journalistes, incendient les bureaux de presse et cassent les voitures des chaînes de télévision. Ces agissements à deux visages pourraient nous faire nous demander qu’est-ce que la justice et qu’est-ce que la civilisation? », a déclaré lundi dernier la police de Hong Kong.
Ces remarques ont fait suite aux agissement illégaux des émeutiers de Hong Kong, qui ont transformé la ville en véritable zone de guerre lundi matin au cours des heures de pointe, terrorisant les habitants et menaçant leur sécurité. Les observateurs ont comparé ces assemblées illégales à Daech et appelé à des mesures, comme le couvre-feu, pour restaurer la paix dans la ville.
La chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam Cheng Yuet-ngor, a condamné les violences de lundi et appelé les habitants à reconnaître la nature destructive et funeste de la violence, qui pourrait entraîner la ville sur une « voie condamnée à l’échec et sans retour ».
A l’occasion d’une conférence de presse, Mme Lam a fait savoir que la violence ne mènerait nulle part et que les émeutiers n’obtiendraient pas ce qu’ils voulaient par la violence.
Lundi, les émeutiers ont jeté des débris sur les intersections routières, lancé des cocktails Molotov sur les principaux axes routiers, mis en place des barrages, déclenché des feux sur les routes et des incendies dans le métro, vandalisé la propriété publique et attaqué des officiers de police, effrayant la population locale et affectant gravement leur sécurité et leur vie quotidienne.
« Plus de 60 personnes ont été blessées lors du saccage de la ville et deux d’entre elles sont toujours dans un état critique », a souligné Carrie Lam.
Des habitants paniqués
Lundi après-midi, les axes principaux de Hong Kong, notamment à Mong Kok, étaient recouverts de tags à la peinture noire diffamant le gouvernement et les forces de police de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Des bus étaient parsemés le long des routes, sans passagers ni conducteur à l’intérieur. Les habitants étaient terrifiés, surtout les enfants.
De nombreux parents ont exprimé leur anxiété et leur profonde inquiétude concernant la sécurité et l’éducation de leurs enfants dans ce contexte d’émeutes. Certains parents interviewés ont indiqué qu’ils récupéraient leurs enfants à l’école pour éviter qu’ils soient blessés.
D’après des photos circulant en ligne, un bus scolaire aurait été touché par des cocktails Molotov, mais on ne sait pas si des enfants ont été blessés dans cet incident.
Une autre photo circulant sur Internet montre une petite fille se cachant derrière la vitre d’un bus, tandis qu’un feu fait rage à l’extérieur.
Les écoles locales ont été sérieusement affectées par les troubles en cours. Des hordes de personnes vêtues de noir ont mis à sac plusieurs universités hongkongaises, incluant l’Université polytechnique et l’Université baptiste de Hong Kong. La police est entrée sur le campus de l’Université polytechnique dans la matinée pour encercler les manifestants violents, faisant usage de gaz lacrymogène.
Lundi, au moins huit universités avaient suspendu leurs cours. Plusieurs étudiants de l’Université polytechnique ont rapporté auGlobal Timesêtre profondément inquiets pour leur sécurité, les universités ayant « laissé entrer » les émeutiers sur le campus et n’ayant pas réussi à assurer leur sécurité.
Les émeutiers ont également publié les informations personnelles d’un officier de police, qui aurait ouvert le feu et tiré sur un émeutier dans la matinée. Sur les réseaux sociaux, ils ont menacé de saccager l’école primaire où vont ses enfants.
Un habitant a raconté que seuls deux de ses collègues et lui-même s’étaient rendus à leur travail lundi matin, les autres s’étant retrouvés coincés dans les embouteillages ou n’ayant pas osé sortir de chez eux.
Les émeutiers n’ont pas seulement vandalisé les infrastructures routières, mais ils ont aussi saccagé des magasins et effrayé les consommateurs dans les rues. Une vidéo circulant sur Internet montre plusieurs personnes se ruant dans un magasin, tandis que les employés descendent immédiatement le volet roulant. Un groupe d’émeutiers apparaît ensuite, se déchaînant sur le volet roulant et endommageant les produits qui n’avaient pas été rentrés.
Certaines rumeurs en ligne ont commencé à circuler, alimentant la panique parmi les habitants.
La version hongkongaise de Daech?
Les analystes ont qualifié les émeutes de lundi de « pur terrorisme ». Mei Xinyu, un commentateur, les a qualifiées de « version hongkongaise de Daech » et de « séparatisme fasciste ».
Selon lui, les émeutiers de Hong Kong ont recours à la violence et blessent d’autres personnes si nécessaire pour parvenir à une soi-disant « liberté et démocratie ». Ils sont en cela très proches de Daech dans leur nature, qui glorifie ses actes de destruction.
Pour Tang Fei, un membre du Conseil de l’Association chinoise des études de Hong Kong et de Macao, les émeutes de lundi montrent qu’elles ont « augmenté » et que les émeutiers font désormais ce qu’ils n’étaient pas prêts à faire il y a quelques mois, notamment dans leur volonté de contraindre les habitants à rejoindre les grèves.
Il prédit que cette violence deviendra normale si la police hongkongaise ne parvient pas à arrêter immédiatement les manipulateurs qui œuvrent en coulisse, comme les « leaders » sur certains réseaux sociaux et les forces extérieures.
Afin de restaurer la stabilité à Hong Kong, il s’agit de savoir si le gouvernement hongkongais restaurera pleinement le contrôle de son territoire par le biais d’une « éradication complète de la tumeur » ou s’il posera une fois de plus des « mines » et des « écueils » en faisant des compromis, analyse un observateur anonyme pour leGlobal Times.
« Une chose est sure: plutôt que de simplement compter sur les forces de police, le gouvernement de la RAS de Hong Kong doit prendre des mesures globales, comme l’imposition d’un couvre-feu et l’adoption de lois anti-mafieuses. Autrement, les émeutiers seront de plus en plus endémiques », argue-t-il.
Pour Mei Xinyu, les partis d’opposition et les émeutiers radicaux de Hong Kong ont l’illusion qu’ils peuvent utiliser des forces extérieures pour faire de Hong Kong une ligne de front subversive face au pouvoir d’Etat, mais ils se sont apparemment surestimés, car les troubles à Hong Kong n’affecteront pas la situation globale de la Chine.
La violence régulière à Hong Kong ne fera que nuire à son économie, faire souffrir sa population et ternir son image internationale, affirment les experts.
Source:french.china.org.cn |