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Les Hongkongais dans la tourmente

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 11. 2019 | Mots clés : Les Hongkongais dans la tourmente

« Ceux qui affirment aimer Hong Kong sont en  train de la détruire. Ceux qui demandent à retirer la définition du mot "émeute" s’engagent dans des activités séditieuses. Ceux qui affirment  poursuivre la démocratie attaquent les personnes qui ont des points de  vue différents. Ceux qui affirment attacher de l’importance à la liberté  de parole frappent les journalistes, incendient les bureaux de presse  et cassent les voitures des chaînes de télévision. Ces agissements à  deux visages pourraient nous faire nous demander qu’est-ce que la  justice et qu’est-ce que la civilisation? », a déclaré lundi dernier la  police de Hong Kong.

Ces remarques ont fait suite aux agissement  illégaux des émeutiers de Hong Kong, qui ont transformé la ville en  véritable zone de guerre lundi matin au cours des heures de pointe,  terrorisant les habitants et menaçant leur sécurité. Les observateurs  ont comparé ces assemblées illégales à Daech et appelé à des mesures,  comme le couvre-feu, pour restaurer la paix dans la ville.

La chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam  Cheng Yuet-ngor, a condamné les violences de lundi et appelé les  habitants à reconnaître la nature destructive et funeste de la violence,  qui pourrait entraîner la ville sur une « voie condamnée à l’échec et  sans retour ».

A l’occasion d’une conférence de presse, Mme Lam a fait savoir que la violence ne mènerait  nulle part et que les émeutiers n’obtiendraient pas ce qu’ils voulaient  par la violence.

Lundi, les émeutiers ont jeté des débris sur les  intersections routières, lancé des cocktails Molotov sur les principaux  axes routiers, mis en place des barrages, déclenché des feux sur les  routes et des incendies dans le métro, vandalisé la propriété publique  et attaqué des officiers de police, effrayant la population locale et  affectant gravement leur sécurité et leur vie quotidienne.

« Plus de 60 personnes ont été blessées lors du  saccage de la ville et deux d’entre elles sont toujours dans un état  critique », a souligné Carrie Lam.

Des habitants paniqués

Lundi après-midi, les axes principaux de Hong  Kong, notamment à Mong Kok, étaient recouverts de tags à la peinture  noire diffamant le gouvernement et les forces de police de la région  administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Des bus étaient parsemés le  long des routes, sans passagers ni conducteur à l’intérieur. Les  habitants étaient terrifiés, surtout les enfants.

De nombreux parents ont exprimé leur anxiété et  leur profonde inquiétude concernant la sécurité et l’éducation de leurs  enfants dans ce contexte d’émeutes. Certains parents interviewés ont  indiqué qu’ils récupéraient leurs enfants à l’école pour éviter qu’ils  soient blessés.

D’après des photos circulant en ligne, un bus  scolaire aurait été touché par des cocktails Molotov, mais on ne sait  pas si des enfants ont été blessés dans cet incident.

Une autre photo circulant sur Internet montre  une petite fille se cachant derrière la vitre d’un bus, tandis qu’un feu  fait rage à l’extérieur.

Les écoles locales ont été sérieusement  affectées par les troubles en cours. Des hordes de personnes vêtues de  noir ont mis à sac plusieurs universités hongkongaises, incluant  l’Université polytechnique et l’Université baptiste de Hong Kong. La  police est entrée sur le campus de l’Université polytechnique dans la  matinée pour encercler les manifestants violents, faisant usage de gaz  lacrymogène.

Lundi, au moins huit universités avaient  suspendu leurs cours. Plusieurs étudiants de l’Université polytechnique  ont rapporté auGlobal Timesêtre profondément inquiets pour leur sécurité,  les universités ayant « laissé entrer » les émeutiers sur le campus et  n’ayant pas réussi à assurer leur sécurité.

Les émeutiers ont également publié les  informations personnelles d’un officier de police, qui aurait ouvert le  feu et tiré sur un émeutier dans la matinée. Sur les réseaux sociaux,  ils ont menacé de saccager l’école primaire où vont ses enfants.

Un habitant a raconté que seuls deux de ses  collègues et lui-même s’étaient rendus à leur travail lundi matin, les  autres s’étant retrouvés coincés dans les embouteillages ou n’ayant pas  osé sortir de chez eux.

Les émeutiers n’ont pas seulement vandalisé les  infrastructures routières, mais ils ont aussi saccagé des magasins et  effrayé les consommateurs dans les rues. Une vidéo circulant sur  Internet montre plusieurs personnes se ruant dans un magasin, tandis que  les employés descendent immédiatement le volet roulant. Un groupe  d’émeutiers apparaît ensuite, se déchaînant sur le volet roulant et  endommageant les produits qui n’avaient pas été rentrés.

Certaines rumeurs en ligne ont commencé à circuler, alimentant la panique parmi les habitants.

La version hongkongaise de Daech?

Les analystes ont qualifié les émeutes de lundi  de « pur terrorisme ». Mei Xinyu, un commentateur, les a qualifiées de  « version hongkongaise de Daech » et de « séparatisme fasciste ».

Selon lui, les émeutiers de Hong Kong ont  recours à la violence et blessent d’autres personnes si nécessaire pour  parvenir à une soi-disant « liberté et démocratie ». Ils sont en cela  très proches de Daech dans leur nature, qui glorifie ses actes de  destruction.

Pour Tang Fei, un membre du Conseil de  l’Association chinoise des études de Hong Kong et de Macao, les émeutes  de lundi montrent qu’elles ont « augmenté » et que les émeutiers font  désormais ce qu’ils n’étaient pas prêts à faire il y a quelques mois,  notamment dans leur volonté de contraindre les habitants à rejoindre les  grèves.

Il prédit que cette violence deviendra normale  si la police hongkongaise ne parvient pas à arrêter immédiatement les  manipulateurs qui œuvrent en coulisse, comme les « leaders » sur  certains réseaux sociaux et les forces extérieures.

Afin de restaurer la stabilité à Hong Kong, il  s’agit de savoir si le gouvernement hongkongais restaurera pleinement le  contrôle de son territoire par le biais d’une « éradication complète de  la tumeur » ou s’il posera une fois de plus des « mines » et des  « écueils » en faisant des compromis, analyse un observateur anonyme  pour leGlobal Times.

« Une chose est sure: plutôt que de simplement  compter sur les forces de police, le gouvernement de la RAS de Hong Kong  doit prendre des mesures globales, comme l’imposition d’un couvre-feu  et l’adoption de lois anti-mafieuses. Autrement, les émeutiers seront de  plus en plus endémiques », argue-t-il.

Pour Mei Xinyu, les partis d’opposition et les  émeutiers radicaux de Hong Kong ont l’illusion qu’ils peuvent utiliser  des forces extérieures pour faire de Hong Kong une ligne de front  subversive face au pouvoir d’Etat, mais ils se sont apparemment  surestimés, car les troubles à Hong Kong n’affecteront pas la situation  globale de la Chine.

La violence régulière à Hong Kong ne fera que  nuire à son économie, faire souffrir sa population et ternir son image  internationale, affirment les experts.

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Source:french.china.org.cn