Envoyer [A A]

Saccage de Xinhua par des manifestants: les libertés de HK menacées

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 11. 2019 | Mots clés : Xinhua,HK,Saccage
Samedi après-midi, des émeutiers ont détruit les installations de sécurité du bâtiment du Bureau régional Asie-Pacifique de Xinhua, peint des mots insultants sur les murs et brisé la porte d'entrée et certaines fenêtres. (Photo fournie à China Daily)


Le déchaînement des émeutiers à Hong Kong samedi contre le Bureau Asie-Pacifique de l'agence de presse Xinhua a suscité de nombreuses critiques, disant que cela portait atteinte à la liberté de la presse.

Cette attaque suscite de plus en plus d’inquiétudes vis-à-vis de la suppression délibérée de la liberté d’expression et de la presse longtemps chérie dans la ville par des émeutiers qui ont visé certains organes de presse à Hong Kong, ainsi que de nombreuses personnes innocentes agressées pour avoir des opinions divergentes de celles des radicaux.

Au cours de cette nouvelle vague de violence à travers la ville, les émeutiers ont pris pour cible le bureau de l'agence de presse chinoise, établi depuis longtemps à Wan Chai, dans le centre-ville de Hong Kong. Ils ont détruit les installations de sécurité de l'immeuble, mis le feu devant l'immeuble et jeté des cocktails Molotov dans le hall. Ils ont peint à la bombe des messages insultants sur les murs extérieurs et fracassé la porte d'entrée et certaines fenêtres.

Un porte-parole de Xinhua a déclaré que l'agence de presse « s'indignait et condamnait vigoureusement » les actes de violence perpétrés par les émeutiers, disant que cela montre que « mettre un terme à la violence, enrayer le chaos et rétablir l'ordre » étaient les tâches les plus importantes et les plus urgentes pour la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Il a exhorté la police de Hong Kong à mener une enquête approfondie sur l'incident.

La Fédération des journalistes de Hong Kong, représentant un millier de journalistes, s'est indignée des attaques dont l’agence de presse Xinhua a été la cible. Les actes de vandalisme constituent un acte de provocation grave à l’encontre de l’agence de presse d’Etat et une violation inconsidérée de la liberté de la presse à Hong Kong, a fait savoir la fédération.

Dimanche, l'Association des journalistes de Chine a fait savoir dans un communiqué que les actes de vandalisme au bureau de Xinhua étaient un acte flagrant visant à porter atteinte à la liberté de la presse et une grave provocation à l’encontre de la démocratie et de l'Etat de droit. Et d’ajouter qu'elle garantirait les droits et les intérêts des agences de presse et des journalistes, appelant la ville à punir les auteurs d'actes illégaux conformément à la loi, afin de créer un environnement équitable, juste, libre et démocratique pour la presse.

Plus tôt, la société Hong Kong Television Broadcasts avait demandé à la Haute Cour une injonction provisoire interdisant l’agression de ses employés ainsi que les tentatives de destruction de ses biens par les émeutiers lors de ses reportages sur les manifestations antigouvernementales.

La Hong Kong News Executives 'Association a publié une déclaration condamnant les actes de vandalisme du bureau de Xinhua, appelant la police à prendre des mesures strictes pour assurer le fonctionnement normal des organes de presse.

Qiu Hong, directrice adjointe du Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la RAS de Hong Kong, a également exprimé son opposition après un événement public dimanche. Citant un commentaire duQuotidien du Peuple, Mme Qiu a déclaré que des actes illégaux visant les agences de presse étaient intolérables dans tous les pays. Elle a exprimé son soutien ferme à la police afin de contenir la violence et de rétablir l'ordre social, et appelé le public à faire des efforts concertés pour aider à rétablir le calme.

Lau Siu-kai, vice-président de l'Association chinoise des études de Hong Kong et de Macao, a déclaré àChina Dailyque l'attaque contre Xinhua constituait une escalade des actes de destruction répétés perpétrés par les émeutiers dans des entreprises et des organisations étroitement liées à la partie continentale de la Chine. Récemment, un certain nombre de librairies, banques et magasins liés à la partie continentale ont en effet été vandalisés à plusieurs reprises au cours des violentes manifestations qui se déroulent depuis près de cinq mois.

Wong Chun Wai, un journaliste malaisien expérimenté, a déclaré dimanche auChina Dailyque l'attaque contre le bureau de Xinhua était « inacceptable » dans la mesure où elle allait à l'encontre de l'essence même de la démocratie. « Pour parler franchement, c’est à la limite du terrorisme », a-t-il remarqué. « Dans une démocratie, nous pouvons ne pas être d'accord les uns avec les autres, mais nous devons défendre et garantir le droit d’autrui à avoir sa propre opinion », a déclaré M. Wong, ancien rédacteur en chef du Star Media Group Berhad, l'un des principaux médias malaisiens. Il a ajouté que si un tel incident s’était produit en Malaisie, les coupables auraient été rapidement identifiés, arrêtés et traduits en justice.

1   2   3   >  


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn