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La décision de l’Inde sur sa frontière engendrera plus de conflits avec la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 11. 2019 | Mots clés : Inde


Les officiels et les experts chinois ont sévèrement critiqué la décision unilatérale de l’Inde de changer le statut de la frontière sino-indienne en établissant formellement deux nouveaux « territoires de l’Union » dans l’Etat indien de Jammu-et-Cachemire. Selon eux, cette mesure met en cause la souveraineté de la Chine et risque d’engendrer des conflits frontaliers malgré le bon développement de liens bilatéraux. 

La Chine a exprimé son mécontentement et sa ferme opposition à l’annonce du gouvernement indien jeudi sur la mise en œuvre de la Loi sur la réorganisation du Jammu-et-Cachemire (un terme qui désigne les deux nouveaux « territoires de l’Union » du Jammu-et-Cachemire et du Ladakh) sous la gouvernance directe du gouvernement central, après avoir proposé le 5 août à son parlement de révoquer le « statut spécial » du Cachemire contrôlé par l’Inde et de le diviser en deux territoires de l’Union. 

Le Jammu-et-Cachemire est un territoire disputé avec le Pakistan, tandis que le Ladakh est disputé avec la Chine et inclut des territoires chinois dans sa division administrative. 

La partie occidentale de ce « territoire de l’Union du Ladakh » est constitué des plaines chinoises d’Aksai Chin. En 1962, la Chine a vaincu l’Inde dans un conflit militaire frontalier et est parvenue à préserver l’Aksai Chin, qui reste sous contrôle chinois. 

Cette décision unilatérale de l’Inde conteste la souveraineté de la Chine en révisant la loi indienne et la division administrative, ce qui est illégal et invalide, a déclaré jeudi Geng Shuang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), lors d’une conférence de presse. « Cela ne changera pas le contrôle de cette région par la Chine », a-t-il ajouté.

Lin Minwang, un professeur du Centre d’études sur l’Asie du Sud de l’Université Fudan à Shanghai, estime qu’une telle décision montre que l’Inde veut renforcer sa présence et son contrôle militaire dans les régions frontalières. Selon lui, la position de la Chine et son contrôle réel sur la région de l’Aksai Chin n’a jamais changé. « Les conflits frontaliers entre les deux pays pourraient augmenter à l’avenir », met-il en garde. 

Le porte-parole du MAE a enjoint l’Inde à respecter l’intégrité et la souveraineté territoriale de la Chine, de se conformer aux accords afférents entre les deux pays et de prendre des mesures concrètes pour maintenir la paix et la stabilité des régions frontalières, de façon à créer de bonnes conditions pour que les deux pays puissent résoudre correctement les problèmes frontaliers. 

La position de la Chine sur la question du Cachemire est claire et constante : cette région fait l’objet d’un différend hérité de l’histoire colonial, qui devrait être résolu correctement et de manière pacifique en se basant sur la Charte des Nations-unies, ainsi que les résolutions de son Conseil de sécurité et les accords bilatéraux, a-t-il ajouté.

Geng Shuang a noté que les parties concernées devraient régler leurs différends par le biais du dialogue et de la négociation pour maintenir la stabilité régionale. 

Même si les dirigeants des deux pays se sont rencontrés au début du mois dernier et que les liens bilatéraux se développent, les conflits en matière de souveraineté ne disparaîtront pas immédiatement, car l’Inde maintient une position dure et bornée, explique Lin Minwang.

D’après lui, l’instabilité dans la région persistera si l’Inde augmente ses activités et provoque de nouveau la souveraineté de la Chine.


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Source:french.china.org.cn