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Carrie Lam affirme vouloir entamer le dialogue avec les Hongkongais

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 08. 2019 | Mots clés : Carrie Lam Cheng Yuet-ngor


Carrie Lam Cheng Yuet-ngor, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, a déclaré mardi que son gouvernement allait immédiatement créer une plateforme pour engager un dialogue avec les Hongkongais de tous les horizons.

« Tous les hauts responsables de mon gouvernement et moi-même sommes déterminés à écouter ce que la population a à nous dire », a-t-elle affirmé. Elle s’est dit espérer que le dialogue facilitera la compréhension et le respect mutuels dans une société désormais divisée et que cela aidera la ville à se relever de ces troubles prolongés.

Mme Lam a indiqué que, à compter de cette semaine, des discussions seront lancées avec les organisations et les personnes ayant fourni des conseils pratiques au gouvernement au cours des trois derniers mois.

S'adressant aux journalistes avant la réunion régulière du conseil exécutif de mardi, Mme Lam a noté qu'elle espérait que la manifestation non-violente du weekend dernier, à laquelle ont participé des centaines de milliers de personnes, était une preuve que la paix était en train de revenir dans la ville.

La manifestation de dimanche a été la plus calme depuis que les manifestations contre un projet de loi sur l'extradition, désormais en suspens, se sont intensifiées à la mi-juin à la suite de plusieurs déclarations, incidents et violences.

Mme Lam a fait savoir qu'elle restait convaincue que Hong Kong avait des avantages uniques pour attirer des sociétés étrangères, affirmant que le gouvernement avait fait de son mieux pour veiller à ce que l’Etat de droit soit respecté.

Récemment, le gouvernement a chargé le « Conseil indépendant d'examen des plaintes concernant la police » d’examiner la cause et les faits liés aux événements violents minoritaires qui ont entaché les manifestations pacifiques entre le 9 juin et le 2 juillet, puis de soumettre un rapport dans les six mois.

Carrie Lam a indiqué que la portée de l’examen serait étendue à toutes les manifestations de masse, qui ont débuté le 9 juin, car il est difficile de savoir quand les troubles prendront fin.

Dans le cadre d'un examen approfondi, le conseil indépendant a mis en place un groupe de travail spécial chargé, entre autres, de rechercher les faits, d'évaluer les procédures de la police et de formuler des recommandations pour éviter que cela ne se reproduise pas. Le rapport sera rendu public lorsqu'il sera prêt.

Pour assurer une totale objectivité, le conseil indépendant engagera également des experts étrangers expérimentés, dont certains qui ont traité les troubles au Royaume-Uni en 2011, a affirmé Mme Lam.

Le conseil examinera également les plaintes déposées contre la police, y compris celles concernant sa non-intervention lors d’un incident survenu le 21 juillet, lorsque des supposés membre de la mafia vêtus de blanc ont attaqué sans discernement des manifestants, des passagers et des journalistes dans la station de métro de Yuen Long, a déclaré Mme Lam.

Des propos critiqués

Mardi également, le Bureau du commissaire du ministère chinois des Affaires étrangères dans la Région administrative spéciale de Hong Kong a prévenu que la Chine ne ferait aucune concession sur sa propre souveraineté territoriale et son unité nationale.

Ces propos interviennent après que le vice-président américain, Mike Pence, a déclaré lundi qu'il serait plus difficile pour Washington de conclure un accord commercial avec la Chine si Beijing décidait d’intervenir par la force à Hong Kong.

La Chine s'oppose fermement à la tentative de tout pays d'utiliser la prospérité et la stabilité de Hong Kong, ainsi que le bien-être des plus de 7 millions d'habitants de Hong Kong, comme monnaie d'échange, a déclaré le porte-parole du bureau.

Il a avancé que certains politiciens américains sont encore collés à une mentalité de Guerre froide ainsi qu’à ses idées hégémoniques et à somme nulle. Selon le bureau, ils confondent le vrai et le faux, font des remarques irresponsables et s'ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a également déclaré que la Chine était très insatisfaite et fermement opposée aux « propos indiscrets » du Canada, après que la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a publié samedi un communiqué sur Hong Kong.

Le Canada a porté « plusieurs accusations » concernant les événements de Hong Kong et s'est ingéré dans les affaires intérieures de la Chine, faisant fi de la position solennelle de la Chine, du droit international et des normes fondamentales des relations internationales, a affirmé M. Geng lors d'une conférence de presse quotidienne.

Les affaires de Hong Kong sont des affaires purement intérieures à la Chine, dans lesquelles aucun pays, organisation ou individu n'est autorisé à s'immiscer, a avancé le porte-parole. « Le Canada n'a pas le droit de faire des commentaires présomptueux sur les affaires de Hong Kong », a-t-il déclaré, ajoutant que toute tentative visant à créer le chaos à Hong Kong échouerait.

Le Canada devrait faire preuve de prudence concernant Hong Kong afin d’éviter une nouvelle détérioration de ses relations avec la Chine, déjà endommagées par la détention de la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou, a menacé M. Geng.




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Source:french.china.org.cn