Carrie Lam : « Hong Kong est au bord d’une situation très dangereuse. »

Hier, la chef de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a condamné la dernière série d’actes violents, qui ont « bafoué la dignité nationale ». Selon elle, de tels actes placent Hong Kong au bord d’une situation « très dangereuse ».

« Ces perturbations au nom de certaines demandes et ce mouvement aussi peu coopératif ont sapé l’ordre et le droit de Hong Kong, mais aussi poussé notre ville — la ville que nous aimons tous et que beaucoup d’entre nous ont aidé à construire— au bord d’une situation très dangereuse. […] Le gouvernement est résolu à maintenir l’ordre et le droit à Hong Kong, ainsi qu’à restaurer la confiance », a-t-elle déclaré aux journalistes.

Carrie Lam a mis en garde contre le fait que certains manifestants remettent en cause la souveraineté du pays et le principe « Un pays, deux systèmes ».

« Nous avons vu récemment [...] des personnes proposant de façon impertinente de "reprendre Hong Kong" et de faire une "nouvelle révolution", ce qui remet en cause la souveraineté nationale du pays. Je dirais même que [ce mouvement] essaie de renverser Hong Kong et de détruire entièrement le mode de vie dont jouissent plus de 7 millions de personnes », a-t-elle souligné.

Répondant à une question sur les appels à sa démission, Carrie Lam a réaffirmé qu’en tant que chef de l’exécutif, elle endossait la responsabilité pour les actions de son gouvernement et qu’elle et son équipe continueraient à « sortir la ville du chaos ». Elle a également promis d’écouter et de répondre davantage aux Hongkongais, les appelant à se mobiliser pour dire non à la violence.

« Le seul moyen pour gérer la violence est de ne pas faire quoique ce soit qui puisse engendrer plus de violence... La seule façon de régler ce problème est de se reposer sur l’Etat de droit », a-t-elle déclaré.

« La crise désormais ne concerne plus le projet de loi sur l’extradition, [mais] la sûreté et la sécurité de Hong Kong », a-t-elle ajouté, appelant à des efforts pour restaurer au plus vite l’ordre et le droit.

Alors que Carrie Lam prononçait son discours, de nombreuses grèves étaient organisées dans la ville. Les activistes sont descendus dans les stations de métro aux heures de pointe, maintenant délibérément les portes des métros ouvertes pour empêcher leur départ et paralysant une grande partie du réseau utilisé chaque jour par des millions de passagers.

L’après-midi, sept rassemblements étaient organisés simultanément, amenuisant les ressources de police.