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La police de Hong Kong disperse des rassemblements non autorisés

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 07. 2019 | Mots clés : Hong Kong, rassemblements

La police a fait preuve de retenue lors d'une escalade de manifestations violentes, affirme un observateur.


Dimanche, lors d’un autre jour de rassemblements non autorisés à Hong Kong, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui avaient ignoré à plusieurs reprises les avertissements et faisaient face à la police devant le Bureau de liaison du gouvernement central à Hong Kong.


Des rassemblements non autorisés ont également eu lieu dans d’autres endroits dimanche, notamment à Causeway Bay et sur la place du Golden Bauhinia, près du Centre des congrès et des expositions de Hong Kong, à Wan Chai.


Selon le site Internet de la police de Hong Kong, certains manifestants se seraient rendus coupables d’avoir mis le feu à du mobilier urbain dimanche à divers endroits, menaçant gravement la sécurité de tous.


Dimanche, la police a arrêté huit personnes dans une station de métro soupçonnées de porter des armes.


Aux environs de 15h, les manifestants se sont rassemblés comme prévu dans le jardin Chater, dans le district de Central, mais ont commencé à marcher vers l'ouest une demi-heure plus tard, en violation d'un arrêté de la police.


La police a averti les manifestants de ne pas dévier de l'itinéraire prévu alors qu'ils marchaient le long de Queensway et de Hennessey Road en direction de Wan Chai, bloquant la circulation.


Dans le centre touristique auparavant très animé de Hennessey Road, le journaliste du Global Times a constaté qu’il y avait peu de touristes, en dépit du fait que les magasins étaient ouverts.


Alors que d'autres manifestants se rassemblaient, la route devant le grand magasin Sogo était complètement bloquée.


Certains manifestants radicaux à Hong Kong ont adopté une tactique revenant à ériger des barrières dès la nuit tombée et à attendre la police.


Dimanche soir, ils ont adopté la même stratégie à Causeway Bay et à Sheung Wan. Les manifestants se sont arrêtés près du bureau de liaison.


Après le face-à-face entre la police et les manifestants qui a duré un certain temps, et au cours duquel les manifestants ont jeté des bouteilles et des pierres en direction de la police, cette dernière a commencé à avancer progressivement.


« Qu'ils utilisent des parapluies et des matraques, qu'ils lancent des bombes de peinture ou des bidons, qu'ils bloquent la circulation ou qu'ils attaquent la police, les manifestants deviennent de plus en plus violents », a affirmé Kennedy Wong Ying-ho, avocat à Hong Kong et créateur du collectif « Sauvegardez Hong Kong, Soutenez l’abandon de la Législation sur les délinquants fugitifs (Safeguard HK, Support the Surrender of Fugitive Offenders Legislation) ».


La situation était en train de s’aggraver, selon M. Wong.


La police de Hong Kong a agi conformément à la réglementation et avec retenue, mais vers 20h40, des manifestants se sont précipités hors d'une ruelle et ont jeté des bouteilles et des briques sur la police.


Après des avertissements répétés, la police a commencé à disperser les manifestants en lançant des gaz lacrymogènes.


Lors de la manifestation du 21 juillet, les manifestants n’avaient pas respecté un arrêté de la police et avaient suivi un autre itinéraire.


Quelques manifestants radicaux avaient alors « assiégé » le bureau de liaison du gouvernement central à Hong Kong et défiguré l'emblème national de la Chine dans la soirée.


Deux jours de violence


Le face-à-face de dimanche fait suite à celui de samedi, où des manifestants sont descendus dans la rue à Yuen Long, résultant en un face-à-face et à des heurts avec la police.


La police de Hong Kong avait refusé la permission d'organiser une manifestation à Yuen Long samedi, invoquant de possibles violences pouvant menacer la sécurité des habitants.


La manifestation visait à protester contre les violentes attaques survenues dans une station de métro de Yuen Long le 21 juillet, lancées selon certains médias par des triades visant les manifestants contre la loi sur les extraditions.


Les manifestants auraient provoqué la police en jetant des parapluies et des bouteilles, montant des barricades et les bloquant à une intersection.


La foule a tenté d'utiliser les barricades pour repousser les forces de police qui étaient dépassées en nombre par les manifestants. Finalement, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser.


Le gouvernement de la RAS de Hong Kong a fermement condamné les manifestants radicaux pour violation de la paix publique et violation délibérée de la loi lors de la manifestation de Yuen Long.


Le gouvernement a déclaré que la police prendrait des mesures de suivi sérieuses contre les manifestants violents, selon l'agence de presse Xinhua.


Selon le journaliste du Global Times, des médias occidentaux ont pris pour cible la police et ont tenté de discréditer son rôle lors des manifestations.


Les médias occidentaux et hongkongais ont pointé du doigt la police pour sa brutalité contre les manifestants, mais ont délibérément ignoré les provocations violentes des manifestants, avance-t-il.


La police a également subi la pression de résidents qui pensent qu’elle a agi trop lentement pour protéger la sécurité publique.


Vendredi, le membre du Congrès américain Eliot L. Engel a critiqué les violences policières, soulignant qu'elles « ternissaient la réputation internationale de Hong Kong en matière de bonne gouvernance et de juste administration de la justice ».


Un porte-parole du bureau du ministère des Affaires étrangères de la Chine à Hong Kong a critiqué dimanche les propos de M. Engel, affirmant qu'il racontait un « mensonge éhonté ».


« Les personnes sans préjugés admettront que la police de Hong Kong a fait preuve de beaucoup de retenue et de professionnalisme face aux violences et aux provocations de la foule », a avancé le porte-parole.


Wang Dan, professeur associé à la faculté d'éducation de l'Université de Hong Kong, a déclaré au Global Times qu'il n'y avait pas beaucoup de précédents en matière d'utilisation de gaz lacrymogène par la police de Hong Kong, mais objectivement, à son avis, elle a fait preuve de beaucoup de retenue.


« La plupart du temps pendant les manifestations, la police avait pour objectif de les disperser et de garder leur ligne de défense », a affirmé M. Wang.


Selon lui, « Comparez cela à ce que la police des États-Unis, du Canada, de l'Australie et du Royaume-Uni a fait face à de telles situations, comme durant le mouvement Occupy Wall Street, et vous verrez que ce que la police de Hong Kong a fait est beaucoup plus doux ».


Alors que les manifestants ont affronté la police samedi à Yuen Long, les internautes de la partie continentale de la Chine se sont rendus sur les réseaux sociaux pour montrer leur soutien à la police.


« Les manifestants ont franchi la ligne rouge », ont posté certains internautes, qui ont demandé à la police de ne faire preuve d'aucune clémence.


Le hashtag « Police de Hong Kong » avait été vu plus de 200 millions de fois au moment de la parution, et le sujet « sauvegarder Hong Kong » avait lui été vu 1,47 milliard de fois.



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Source:french.china.org.cn