Dans toute l'histoire de la Chine, la région autonome ouïgoure du Xinjiang n'a jamais été appelée "Turkestan oriental", et il n'y a jamais eu d'Etat connu sous le nom de "Turkestan Oriental", selon un livre blanc publié dimanche.
Les Turcs étaient des nomades venus des montagnes de l'Altaï au milieu du sixième siècle. A la fin du huitième siècle, les Turcs nomades se sont dissous après l'effondrement de leur dernier khanat, d'après le livre blanc intitulé "Questions historiques liées au Xinjiang" et publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat.
"Ils se sont mêlés aux tribus locales durant leur migration vers l'Asie centrale et occidentale, mais les populations nouvellement formées étaient fondamentalement différentes des anciens Turcs. Les Turcs ont depuis cette période disparu des régions du nord de la Chine", indique le livre blanc.
Du 18e siècle à la première moitié du 19e siècle, alors que l'Occident faisait la distinction entre les diverses langues turques (branches des langues altaïques), certains chercheurs et écrivains étrangers ont inventé le terme de "Turkestan" pour se référer à la région au sud des monts Tianshan et au nord de l'Afghanistan, qui couvre généralement les régions allant du sud du Xinjiang à l'Asie centrale. Ils ont appelé les régions des deux côtés du Pamir "Turkestan occidental" et "Turkestan oriental".
Au tournant du 20e siècle, alors que les idées de "panturquisme" et de "panislamisme" entraient au Xinjiang, les séparatistes à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine ont politisé le concept géographique et manipulé son sens, incitant tous les groupes ethniques parlant des langues turques et pratiquant l'islam à créer l'Etat théocratique du "Turkestan oriental", ajoute le document.
"La revendication de ce soi-disant Etat est devenue un outil et un programme politiques des séparatistes et des forces anti-chinoises pour tenter de diviser la Chine", ajoute le livre blanc.
