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Venir en Chine, un défi

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 07. 2019 | Mots clés : Ismael Santana



ABEL ROSALES GINARTE, membre de la rédaction

« La Chine est entrée dans ma vie en 2008 quand ma mère m’a annoncé l’ouverture d’un cours de chinois en Uruguay. Malheureusement, je n’ai pas réussi le test d’inscription. Par la suite, j’ai regardé la cérémonie d’inauguration des Jeux olympiques de Beijing qui m’a beaucoup impressionné, et j’ai décidé de donner une nouvelle chance au chinois », raconte Ismael Santana. Il travaille actuellement en tant que consultant à l’ambassade d’Uruguay en Chine. Sa mission principale est l’interprétation, une des spécialités les plus difficiles, surtout quand on l’exerce pour des autorités de haut niveau. Ses thèmes de prédilection sont les questions commerciales et l’investissement.

Il a gardé de très bons souvenirs de ses premiers mois d’apprentissage du chinois en Uruguay. « J’ai commencé à m’entourer de Chinois qui vivaient en Uruguay et leur attitude très positive face à un Uruguayen qui s’intéressait à leur culture et leur pays était tellement communicative que j’ai décidé d’arrêter mes études pour venir en Chine. » La communauté chinoise en Uruguay est assez limitée. Selon les données de l’ambassade de Chine en Uruguay, il y avait l’année dernière 300 Chinois en Uruguay. Ils célèbrent les fêtes traditionnelles du calendrier chinois comme la fête du Printemps ou la fête de la Mi-Automne. « C’est eux qui ont motivé ma décision de continuer à étudier le chinois. »

À l’idée des opportunités qui pourraient résulter de l’Expo universelle de Shanghai 2010, Ismael Santana a mis le cap sur la Chine, et plus précisément sur la ville de Shanghai. « Des Chinois qui tenaient un restaurant à Montevideo m’avaient dit que si un jour je voulais aller à Shanghai, ils pourraient m’héberger. C’est donc ce que j’ai fait. À ce moment-là, l’agence Uruguay XXI cherchait des personnes pour travailler sur le pavillon Uruguay de l’Expo de Shanghai. Une opportunité pour moi de rendre ma situation plus officielle. » Mais la meilleure nouvelle est arrivée encore après. Au cours de l’Expo, le jeune homme a rencontré Rosario Portell qui était à l’époque ambassadrice d’Uruguay en Chine. « Elle m’a parlé des bourses que la Chine offrait aux étudiants uruguayens et elle m’a donné l’opportunité d’aller à Beijing. Suite à cela, je suis retourné en Uruguay et j’ai fait ma demande de bourse en mars 2011. »

Au cours de l’entretien pour la bourse, on lui a demandé d’expliquer son intérêt pour la Chine et pour le chinois et on lui a posé des questions sur sa famille. En guise de test, on lui a demandé de faire l’interprète pour un entraîneur de ping-pong qui était alors en visite à Montevideo. « Je lui ai raconté mes expériences puis je lui ai chanté un air de l’opéra de Pékin Shajiabang, cela l’a émerveillé. Le 22 juillet, ils m’ont appelé pour m’annoncer qu’ils me donnaient la bourse et à la fin du mois d’août, j’étais déjà en Chine. » Il a alors suivi un cours préparatoire de chinois à l’Université des langues et cultures de Beijing, puis il a entamé sa licence de politique internationale à l’université Renmin de Chine. « La première année a été relativement difficile, car même avec de bonnes connaissances linguistiques, suivre des cours dans une université de ce niveau, avec des étudiants chinois qui sont pour certains les meilleurs de leurs provinces et de leurs villes, est extrêmement exigeant et il faut s’adapter. »

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Source:La Chine au Présent