Un enseignant britannique aide des chiens errants dans une ville de l'est de la Chine

Par : Vivienne |  Mots clés : Chine,Anhui
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-04-2019

Bien qu'il soit trop vieux pour marcher, Rusty, un labrador noir, passe près de George James, accroupi, tout en profitant des caresses de cet Anglais.

Avec un manteau blanc mal ajusté et un tablier sale, il est difficile de croire que cet homme entouré de chiens portait un costume, et enseignait à des étudiants il y a quelques heures.

Cet ancien médecin urgentiste britannique est arrivé en Chine il y a deux ans. Il enseigne dans une université de Hefei, dans la province chinoise de l'Anhui (est). Mais il est mieux connu en tant que gardien de chiens errants de la ville, alors qu'il a adopté plus de 100 chiens errants dans le refuge qu'il a créé, appelé le "Refuge de George".

Vivant au refuge, Rusty n'est pas mort de faim dans la rue après le décès de son maître. Il passe maintenant ses derniers jours dans le confort et la sécurité.

"Les chiens errants, tout comme les personnes, ont également peur, faim et se sentent seuls. Nous avons la responsabilité de les protéger et de les aimer", indique M. James.

M. James a appelé le premier chien qu'il a adopté Rosemary. Il a trouvé le chiot terrier blanc âgé d'un mois lors d'une nuit glaciale, il y a deux ans, frissonnant dans la rue, en quête d'un abri.

Alors qu'il continuait à adopter de plus en plus d'animaux, le petit appartement offert par l'université était trop petit pour les abriter. M. James loue maintenant une ancienne maison dans la banlieue de Hefei, lui fournissant l'espace nécessaire pour installer le "Refuge de George". Plusieurs de ses étudiants et bénévoles l'ont rejoint pour s'occuper des chiens.

"Je veux construire une maison pour ces bébés non désirés où ils peuvent se sentir en sécurité", ajoute-t-il.

Le "Refuge de George" a ses règles : tous les chiens doivent être soumis à un contrôle vétérinaire avant d'entrer dans le refuge; ils doivent être régulièrement vaccinés; les chiens malades et agressifs doivent être placés en quarantaine; les dons d'aliments pour chiens et de vaccins sont davantage encouragés que les dons d'argent.

"Plus important encore, les chiens errants doivent être stérilisés. Sinon, 100 deviendront bientôt 200 voire 500", explique M. James.

Il a ajouté que de nombreux pays occidentaux ont également un problème de chiens errants. Certaines cliniques vétérinaires stérilisent gratuitement les chiens errants. Le coût de la stérilisation animale est encore très élevé en Chine.

"Je n'aurais pas pu me consacrer à mon travail sans le soutien d'un grand nombre de Chinois très gentils", poursuit-il.

Le propriétaire de la maison ne lui demande pas de payer un loyer après avoir appris que M. James voulait utiliser la maison pour aider les chiens errants. Un fabricant de vaccins pour animaux de Shanghai a fait un don de vaccins d'une valeur de 10.000 yuans (1.494 dollars) il y a deux semaines.

Zhang Xiaojing, un médecin à la retraite de Beijing, a qualifié M. James de "fou" après sa visite du refuge.

Il a trouvé que M. James avait des objets personnels très simples dans la maison. En hiver, il place tous les équipements de chauffage dans le chenil et fournit un couchage et des couvertures aux chiens.

En élevant cette grande famille de chiens, M. James est occupé. Il se lève à 5h00 du matin pour se rendre au refuge situé à 15 km de l'université.

Après le nettoyage et le nourrissage, il part enseigner à 8h00, puis rentre au refuge après les cours et reste jusqu'au soir.

M. James se souvient du nom de chaque chien et plaisante souvent en disant qu'il ne pouvait même pas se souvenir du nom de ses patients lorsqu'il était en Angleterre.

Il a confié que sa plus grande préoccupation était de savoir qui prendrait en charge son travail pour s'occuper des chiens s'il quitte éventuellement la Chine.

A son grand soulagement, une école vétérinaire de Hefei l'a contacté pour discuter de la possibilité de prendre en charge le refuge pour chiens errants en tant que base extrascolaire.

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Source: Agence de presse Xinhua
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