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L’idée écologique de Zhang Jialin, jeune membre du PCC, pour la prospérité rurale

French.china.org.cn | Mis à jour le 15. 02. 2019 | Mots clés : fête du Printemps

La « symbiose » créée par l’élevage d’écrevisses associé à la culture du riz a considérablement augmenté la valeur de rendement des rizières du village


Liang Chen pour China.org.cn, le 14 février 2019

 

Pour savoir si une société est modérément prospère, la clé se trouve dans l'observation de ses villages. Dans le village de Zhangjiatang, qui relève du comté de Xiangyin dans la ville de Yueyang, au Hunan, la fête du Printemps est cette année particulièrement joyeuse.

 

Les villas à deux étages nouvellement construites sont recouvertes de lanternes et de décorations. Certains villageois ont garé devant leur porte une voiture neuve qu’ils ont lavée avec soin pour l’occasion. Les différents articles du magasin principal du village sont éblouissants, avec des boîtes empilées qui débordent jusqu’au bord de la route. Les enfants ont revêtu de nouveaux vêtements et jouent dans la cour. Les villageois bavardent dans leurs maisons par groupes de deux ou trois, tout sourire. L'atmosphère est à la fête.

 

Il y a quelques années, la vie ici n’était pas si aisée. Dans ce petit village de montagne où la culture traditionnelle est celle du riz, les revenus étaient modestes. Aujourd’hui, de nombreux villageois attribuent leur meilleur niveau de vie et les jours plus doux aux efforts du jeune membre du PCC Zhang Jialin.

 

Ce jeune originaire du village n’a pas encore trente ans. Après l’obtention de son diplôme universitaire, il a été embauché dans le secteur financier à Changsha, la capitale provinciale, où il avait de bonnes conditions de vie. Lorsque le président Xi Jinping a exposé l'idée d'une « réduction ciblée de la pauvreté », Zhang Jialin a été inspiré par les principes de recherche de la vérité dans les faits et d’adaptation aux conditions locales. La caractéristique de son village étant la culture du riz depuis des générations, comment travailler précisément en tenant compte de cela ? Il a commencé à solliciter des experts et à chercher des informations sur Internet, ce qui lui a permis de découvrir que l’élevage d’écrevisses pourrait tout à fait convenir à la situation de son village.

 

Au cours des dernières années, la grande popularité des écrevisses pimentées lors des dîners dans toute la Chine a encouragé un élevage à grande échelle et une amélioration des techniques. Zhang Jialin a élu un modèle écologique permettant l’élevage d’écrevisses sans endommager les rizières. Les insectes et autres nuisibles présents dans les rizières fournissent suffisamment de nourriture pour les écrevisses, et les excréments de ces dernières constituent un bon engrais biologique pour le riz, ce qui forme une chaîne biologique complémentaire. Ces rizières « en symbiose avec l’élevage » n'ayant pas besoin de pesticides, la production d’écrevisses est donc bio et non polluante, et se vend bien à 70 yuans la livre (10 dollars) sur les marchés. Cela reflète également l’idée selon laquelle « les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont aussi précieuses que l’or et l’argent ».

 

Fort de cette idée, Zhang Jialin a abandonné son emploi stable de citadin et est retourné dans son village au début de l’année 2017 pour se lancer dans l'élevage d’écrevisses. Il a puisé dans son épargne pour investir 15 000 yuans, qui ont servi à louer 10 mu (0,67 hectare) de terres, acheter des écrevisses, creuser des canaux, installer des filets et lancer sa propre entreprise d'élevage. La croissance des écrevisses a été fulgurante : en l’espace deux mois, elles avaient atteint leur taille adulte. Tout son stock s’est vendu avant la fin de l’année.

 

En faisant les comptes, il s’est rendu compte que la valeur produite par chaque mu (un mu = un quinzième d’hectare) avait bondi de 2 500 yuans à 40 000 yuans. Le revenu engrangé grâce à la production de riz et d’écrevisses d’un mu de rizière cultivé selon le modèle écologique de « symbiose » équivalait à la valeur produite traditionnellement par 16 mu de rizières.

 

La nouvelle s'est vite répandue. Les villageois, surpris et curieux, sont venus l’un après l’autre lui demander conseil pour se lancer dans l'élevage d’écrevisses dans leurs rizières. Zhang Jialin leur a transmis sa nouvelle passion avec enthousiasme. Grâce à lui, la plupart des villageois ont intégré des écrevisses à leurs rizières.

 

La famille Zhao, un foyer pauvre du village, avait bien des terres, mais pas assez d’argent pour se lancer dans l’aventure. Zhang Jialin a pris l'initiative de leur prêter de l’argent et de les aider gratuitement à creuser les canaux nécessaires. Lorsqu’on lui demande pourquoi il s’est montré si généreux, il répond avec un léger sourire qu’il s’est senti heureux d’avoir pu se montrer utile.

 

En raison du nombre croissant de producteurs, Zhang Jialin a proposé que la direction du PCC du village fournisse des directives techniques. La coopérative du village a aussi pris contact avec les marchés agricoles de la capitale provinciale pour organiser leur venue régulière dans le village pour y effectuer des achats. Ainsi, les écrevisses élevées par les villageois leur ont assuré des revenus stables. Parallèlement, un mécanisme de protection des prix d’achat a été mis en place pour protéger les droits et les intérêts des éleveurs.

 

C'est en s’inspirant de la stratégie de « réduction ciblée de la pauvreté » que Zhang Jialin a choisi l’écrevisse comme solution particulièrement adaptée aux conditions locales de son village : un investissement de départ faible, des résultats rapides avec un profit élevé, et donc une amélioration significative du niveau de vie.

 

Lors de notre visite, nous avons constaté que presque tous les ménages avaient acheté une voiture. Certaines familles possédaient même une camionnette spécialement aménagée pour le transport des écrevisses. Des villas à deux ou trois étages avaient été construites, chaque famille rivalisant pour avoir la plus belle.

 

Pour la première fois, le village a son propre jardin d'enfants et a ouvert une salle de sport. La construction d'installations publiques de bien-être témoigne de l’amélioration concrète de la qualité de vie, et de l’enrichissement de la vie spirituelle. Une salle d’activités du PCC et un bureau d’affaires civiles ont été construits, ce qui permet la consolidation des cadres et des membres du Parti dans le village.

 

Pour le réveillon du Nouvel An, on voit partout du poisson salé et de la viande séchée au soleil dans le village de Zhangjiatang, et les villageois offrent aux invités une tasse de thé au sésame local. L’agréable odeur des plats de fête monte dans les airs, les voisins viennent s’échanger leurs vœux, des éclats de rire joyeux retentissent et la joie se lit sur tous les visages.

 


Lorsque Zhang Jialin évoque avec nous son retour au village, il confie : « Je suis allé étudier ailleurs, puis j’ai voulu utiliser les connaissances acquises pour permettre aux villageois de bien vivre. Je suis membre du Parti, il est de mon devoir de contribuer au bien de tous. C’est lorsque l’on a besoin de moi que j’ai le plus grand sentiment d'accomplissement. »



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Source:french.china.org.cn