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L’inquiétude sur les additifs alimentaires utilisés par Muji révèle des lacunes dans la règlementation

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 01. 2019 | Mots clés : additifs alimentaires

La découverte d’additifs cancérigènes dans certains biscuits de la marque Muji à Hong Kong a soulevé des préoccupations en matière de sécurité sanitaire des aliments parmi les consommateurs chinois. Les autorités doivent avertir les consommateurs en cas de présence de substances dangereuses dans les aliments, et il est encore plus important que des limites de sécurité soient établies de manière claire, ont déclaré des analystes.

Du glycidol et de l'acrylamide, qui sont susceptibles de causer des cancers au-dessus de certains seuils, ont été détectés dans des biscuits achetés à Hong Kong entre le mois d’août et le mois d’octobre 2018. Des biscuits aux noisettes et à l'avoine, produits en Malaisie, présentaient la plus forte quantité de substances cancérogènes, a indiqué le Conseil des consommateurs de Hong Kong dans un rapport publié mardi 15 janvier.

La marque japonaise Muji, qui est appréciée des classes moyennes chinoises, a refusé mercredi de dire au Global Times si certains de ses produits avaient été retirés de ses magasins dans la partie continentale de la Chine, après que la nouvelle a suscité l’inquiétude des internautes sur Sina Weibo. Les biscuits aux noisettes et à l’avoine de la marque ont disparu de nombreux magasins en ligne.

Une consommatrice nommée Zhang à Beijing a déclaré mercredi au Global Times qu'elle n'achèterait plus d’aliments chez Muji tant que l’absence de danger n’aura pas été démontrée.

« J’aimais les biscuits de Muji, mais la sécurité est la chose la plus importante », a-t-elle affirmé.

Toutefois, les analystes estiment que les consommateurs ne devraient pas trop s'inquiéter.

Ce n'est pas la première fois que ces deux substances sont détectées sur les marchés alimentaires de Hong Kong, mais un plafond de sécurité n'a toujours pas été défini.

Lui Man Yee, attaché de presse du bureau des denrées alimentaires et de l'environnement de Hong Kong, a déclaré mardi que les autorités locales devaient encore déterminer la teneur maximale acceptable de ces substances et que, comme dans d’autres cas similaires, des échantillons seraient pris sur les marchés pour procéder à une évaluation des risques, a rapporté le journal Beijing Youth Daily.

Si les résultats de l'évaluation des risques montrent qu'un aliment est impropre à la consommation, la vente doit cesser immédiatement, a ajouté M. Lui.

Mercredi, une source de l'industrie a déclaré au Global Times qu'aucun pays n'avait fixé de plafond sur la présence d'acrylamide et que seule l'Union européenne avait une limite concernant le glycidol, depuis avril 2018.

Il est difficile d'évaluer les risques sans connaître la teneur dans chaque aliment, a-t-il affirmé sous couvert d'anonymat.

Zhu Danpeng, analyste de l'industrie alimentaire à Guangzhou, capitale de la province méridionale du Guangdong, est du même avis.

Les problèmes de sécurité sanitaire des aliments sont une priorité, mais le développement rapide de l'industrie a créé de nombreuses nouvelles lacunes réglementaires qui doivent être corrigées. Il faudra ensuite élaborer de nouvelles normes et mesures d’inspection, a déclaré M. Zhu au Global Times mercredi.

Il est important que les autorités préviennent les consommateurs des nouveaux risques éventuels, et il est encore plus crucial de déterminer des limites et de nouvelles normes rapidement, a-t-il ajouté.


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Source:french.china.org.cn