Jiangsu : le gouvernement de Jinhu va enquêter sur des vaccins périmés administrés à des enfants

Par : LIANG Chen |  Mots clés : enfants
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-01-2019


Une élève d'école primaire de la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine) attend d'être vaccinée. Les vaccins sont un sujet brûlant dans la société chinoise contemporaine après une série de scandales qui ont soulevé des questions de sécurité et de réglementation.

Après que le gouvernement local se soit engagé à lancer une enquête approfondie sur les fautes commises après que 100 enfants du comté de Jinhu, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), aient reçu un vaccin oral périmé, les principaux médias et les experts ont instamment demandé le week-end dernier que le système de gestion des vaccins soit amélioré.

Selon un communiqué publié le 12 janvier par le bureau de la sécurité publique de Jinhu, les parents dont les enfants ont reçu les vaccins périmés se sont rassemblés devant le gouvernement local. D'autres dont les enfants n'avaient pas reçu de vaccins périmés s'étaient également présentés la veille, suscitant des troubles, propageant des rumeurs, incitant les gens à se rassembler, à bloquer les portes du gouvernement, à bloquer la circulation et à perturber l'ordre public. D'après le communiqué, trois personnes ont été arrêtées le 13 janvier pour avoir provoqué des troubles.

Tao Lina, un expert en vaccins basé à Shanghai, a déclaré le 13 janvier au Global Times que le système d'enregistrement en ligne des vaccins utilisé par les départements de santé locaux devait également être tenu responsable de ce problème de vaccins périmés. « Le système n'a visiblement pas averti les médecins que les vaccins avaient dépassé leur date de péremption ou enregistré une date de péremption erronée ».

De son côté, le Quotidien du Peuple, le journal phare du Parti communiste chinois, a déclaré le même jour sur Sina Weibo qu'il fallait enquêter sur les fautes éventuelles et améliorer de toute urgence le système de gestion des vaccins, soulignant que « Les vaccins sont une question de vie ou de mort. Aucune erreur ne peut être permise ».

Le gouvernement de Jinhu s'est pour sa part engagé à constituer une équipe d'enquête spéciale et de fournir des informations en temps utile après l'administration de vaccins contre la poliomyélite périmés à au moins 145 enfants. Il a déclaré le 11 janvier dans un communiqué que l'incident avait été causé par « une gestion désordonnée et des erreurs du personnel ».

Dix-sept personnes ont déjà été sanctionnées, y compris le chef adjoint du comté de Jinhu. Le département local d'inspection de la discipline a également ouvert une enquête et annoncé que les personnes concernées devront rendre des comptes, a indiqué le communiqué.

Selon une annonce faite le 10 janvier par la commission de la santé et de la planification familiale du comté de Jinhu, trois personnes ont été démises de leurs fonctions et cinq autres ont fait l'objet d'une enquête.

L'incident a commencé après l'administration par voie orale d'un lot de vaccins antipoliomyélitiques portant la date d'expiration du 11 décembre 2018 aux enfants du centre de santé de Licheng, un établissement de santé géré par le comté de Jinhu, le 7 janvier. Le centre de santé avait scellé 69 flacons de vaccins antipoliomyélitiques périmés, chacune contenant 7 doses. Au total, 27 vaccins périmés ont été utilisés entre le 12 décembre et le 7 janvier.

L'incident a suscité des protestations de parents au gouvernement de Jinhu le 11 janvier. En réponse, celui-ci a promis d'offrir un diagnostic gratuit aux enfants qui ressentiraient une gêne après avoir reçu les vaccins périmés. Les parents peuvent également s'enregistrer auprès du service de santé local pour s'informer.

Selon les parents contactés le 13 janvier par le Global Times, l'utilisation de vaccins périmés à Jinhu remonte à 10 ans, mais le problème n'a été découvert qu'en janvier de cette année. Parmi les vaccins périmés figurent non seulement les vaccins antipoliomyélitiques, mais également le vaccin DTC et ceux contre l'hépatite B et la varicelle.

Le communiqué du 11 janvier a rappelé que la Chine avait demandé aux services de santé locaux d'enregistrer les informations sur les vaccins avant la fin de 2016, mais que le système d'enregistrement en ligne n'avait pas été mis à jour.


Source:french.china.org.cn
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