La Chine maintiendra son cap en 2019

L'année 2019 est enfin arrivée. Ce sera une belle année pour les pays désireux et capables de relever collectivement les défis.

Diverses prédictions d'incertitudes à l’échelle mondiale en 2019 ont été annoncées par plusieurs institutions, pour des raisons allant de la politique intérieure américaine aux élections générales de l’Inde, en passant par une éventuelle crise géopolitique et une forte volatilité des marchés boursiers mondiaux. Actuellement, tous les regards sont tournés vers la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. La plus grande incertitude est de savoir si les deux pays parviendront à conclure un accord selon le calendrier prévu.

Cette année, la Chine sera confrontée à d’importants défis internes et externes. Les relations sino-américaines et la conclusion d'un accord commercial bilatéral sont une priorité absolue. Le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump ont échangé leurs vœux à l'occasion du 40e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-américaines, un nouveau signe positif après leur conversation téléphonique deux jours plus tôt. Le terrain de résolution des différends est plus fertile aujourd’hui que depuis le début de l’escalade des frictions commerciales.

En revanche, certaines incertitudes majeures persistent dans les relations sino-américaines. L'accord commercial, s'il est conclu, signifiera-t-il une stabilisation absolue de la coopération économique sino-américaine ? Même si les échanges commerciaux restent relativement stables, les restrictions américaines imposées à la Chine dans le domaine technologique seront-elles étendues ? Washington continuera-t-il d’exercer des pressions géopolitiques sur Beijing ?

La complexité de ces relations transcende toutes les autres relations entre grandes puissances observées au cours de l'histoire de l'humanité. L'outil de communication le plus efficace devrait être la diplomatie. Pour avoir une influence durable sur ces relations, la Chine doit mieux gérer ses propres dossiers.

Elle doit rester attachée à la réforme et à l’ouverture, tout en accélérant la modernisation de son système de gouvernance et de ses capacités nationales. Une fois qu'un accord aura été conclu entre Beijing et Washington, la Chine devra se montrer plus ouverte pour répondre aux nouvelles conditions.

Les gens sont inquiets de l’éventualité d’un échec des deux pays à parvenir à un accord dans les 90 jours, mais ils ne doivent pas négliger cette possibilité. La Chine n'aurait alors d'autre choix que d’agir pour son développement en explorant ses forces motrices internes et en rendant caduque de cette manière toute pression exercée par le gouvernement américain.

L’ampleur des ajustements nécessaires constituera le premier facteur montrant la détermination de la Chine à maintenir une trajectoire stable.

En d'autres termes, la Chine devrait constamment mettre en œuvre les décisions de réforme et d'ouverture prises après la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC qui s’est tenue en 2013, quelles que soient les pressions externes.

Face à l'escalade soudaine du conflit commercial sino-américain en 2018, Beijing n'a choisi ni la concession ni la confrontation. La Chine a continué à progresser et à se positionner comme la deuxième économie du monde, maximisant ainsi sa vitalité et sa coopération. Il ne fait aucun doute que cela constitue le radeau qui permettra à la Chine de continuer à progresser dans un monde de plus en plus agité.