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La réunification du pays n’est qu’une question de temps, affirme un observateur

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 01. 2019 | Mots clés : Taiwan

Des étudiants de la partie continentale de la Chine et de Taiwan participent à des jeux à l’occasion d’une fête de la jeunesse à Fuzhou, dans la province du Fujian.

La réunification de Taiwan avec la partie continentale de la Chine n’est qu’une question de temps et l’île connaîtra un « impact destructeur » si elle agit de manière hostile à l’égard de la partie continentale, ont annoncé mardi des analystes à l’occasion du 40e anniversaire de la publication de la Lettre ouverte aux compatriotes de Taiwan.

En commémoration de cette lettre, le président chinois Xi Jinping, qui est également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, participera à une réunion mercredi matin à dix heures au Grand palais du peuple à Beijing et prononcera un discours, a rapporté lundi l'Agence Xinhua.

Publiée le 1er janvier 1979 par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, la lettre a ouvert la voie à un développement entre les deux rives du détroit orienté par la réunification pacifique, et a suggéré la fin de la confrontation militaire et l’ouverture d’échanges entre les peuples. Suite à la publication de la lettre, ces propositions ont été réalisées.

Au cours des quarante dernières années, on est sorti de l'impasse en établissant une coopération et des échanges dont a bénéficié la population des deux rives du détroit, ont noté des analystes.

Au moment du consensus de 1992 conclu à Singapour, les deux parties ont reconnu qu'il n'y a qu'une seule Chine et que la partie continentale et Taiwan appartiennent à la même Chine.

Grâce à ce consensus, les échanges entre les peuples des deux rives du détroit ont été renforcés, mais les relations ont également connu des tensions lorsque le Parti démocrate progressiste (DPP) de Taiwan est arrivé au pouvoir en 2000 et à nouveau en 2016.

Une « élection régionale » organisée sur l'île en novembre a entraîné de lourdes pertes pour le parti indépendantiste DPP, qui est revenu au pouvoir en 2016. Le parti chinois Kuomintang (KMT), qui reconnaît le consensus de 1992, a repris le contrôle de nombreux comtés et villes de Taiwan.

Cela ne changera pas le rejet du consensus par le DPP, qui est même susceptible de redoubler d’efforts contre la partie continentale de la Chine en 2019, a noté Yang Lixian, chercheur au Centre de recherche sur les relations entre les deux rives du détroit à Beijing.

Le discours du Nouvel An prononcé par la dirigeante taiwanaise Tsai Ing-wen annonçait également une ligne dure, avec une mise en garde contre la poursuite de « menaces », a rapporté Bloomberg.

L’administration du DPP a accueilli avec satisfaction l’Asia Reassurance Initiative Act, une loi approuvée par le Congrès américain et signée par le président Donald Trump en décembre, qui autorise la vente d’armes et les visites de haut niveau entre les deux parties.

Zhang Hua, chercheur adjoint à l'Institut d'études taiwanaises de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré mardi au Global Times que les États-Unis devraient cesser d'utiliser Taiwan pour interrompre les relations sino-américaines, et que le comportement de l'administration Tsai nuit aux intérêts des habitants de l'île en se pliant à la volonté des États-Unis.

Des observateurs ont déclaré que si le DPP suit sa ligne de pensée et agit à l'encontre de la partie continentale, il déclenchera une forte crise militaire. Que le conflit se déroule entre les deux rives du détroit ou entre la Chine et les États-Unis, l'île sera la première à en connaître l'impact destructeur.

M. Yang a affirmé que « tant que la partie continentale se développe, l'objectif de la réunification est à l’horizon. Ce n'est qu'une question de temps. »

La réunification devrait avoir lieu avant 2035, a prédit Zhang Hua.

Un accueil chaleureux

Sur la base du consensus de 1992 et de la lettre ouverte, la partie continentale a mis en œuvre diverses mesures pour partager les fruits du développement avec ses compatriotes taiwanais.

Zheng Boyu, âgé de 31 ans et originaire de Taiwan, dirige Vstartup Station à Beijing, une institution qui aide les jeunes de l’île à postuler dans des universités de la partie continentale et à obtenir des stages. « Quarante ans plus tard, de nombreux jeunes venus de Taiwan, comme moi, bénéficient encore de ce qu’a permis la lettre ouverte en matière d'éducation et de développement de carrière », a-t-il déclaré mardi au Global Times.

Il souhaite que la nouvelle génération puisse aussi bénéficier de relations plus étroites entre les deux rives du détroit.

« Les adolescents de Taiwan veulent contribuer au développement de la partie continentale et à la réunification de la Chine », a-t-il affirmé. « Même si le DPP essaie de rendre plus difficiles les échanges interpersonnels normaux en 2019, nous verrons encore plus d'adolescents qui décident de voter avec leurs pieds [pour voyager, étudier et travailler dans la partie continentale]. »

Soixante gouvernements locaux de vingt-deux régions et provinces de la partie continentale ont mis en place des politiques préférentielles sur mesure pour leurs compatriotes taiwanais dans les domaines de l'industrie, des finances et de la fiscalité, de l'utilisation des terres, de l'emploi, de l'éducation et des soins de santé, a rapporté Xinhua le 26 décembre, en reprenant les propos du Bureau des affaires de Taiwan relevant du Conseil d'État.


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Source:french.china.org.cn