Lu Kang: le « piège chinois de la dette » n’existe pas

Les accusations américaines selon lesquelles la Chine crée des « pièges de la dette » pour les pays plus petits sont des mensonges irresponsables et décevants, a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères, après que le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a affirmé mardi que la Chine encourageait les pays plus petits à accumuler des dettes considérables.

Les Etats-Unis continuent à répandre des inepties et à faire des commentaires irresponsables pour satisfaire leurs propres besoins politiques, ce qui est décevant, a expliqué mercredi Lu Kang, le porte-parole du ministère, lors d’une conférence de presse.

James Mattis était en route mardi pour se rendre au Vietnam, lorsqu’il a affirmé que la Chine était engagée dans « un comportement économique prédateur » pour encourager les pays plus petits à accumuler une « dette colossale », dont « l’analyse budgétaire indiquerait qu’ils auraient des difficultés, au mieux, à rembourser » indiquait mardi le South China Morning Post.

D’après Lu Kang, la Chine comprend que de nombreux pays moins développés affrontent des goulets d’étranglement dans leur développement, car la Chine elle-même est passée par cette étape auparavant. C’est la raison pour laquelle la Chine apporte une assistance gagnant-gagnant, sans attacher aucune condition politique.

De nombreux pays en développement espèrent que les pays développés comme les Etats-Unis leur viennent aussi en aide, mais même s’ils ne peuvent pas aider, les pays développés ne devraient pas interférer dans les programmes d’assistance des autres. Il est immoral de sacrifier le bonheur et les bénéfices des populations dans les pays en développement pour servir ses propres besoins politiques, a-t-il souligné.

Aucun de ces pays n’est tombé dans un quelconque « piège de la dette » à cause de la Chine, a affirmé le porte-parole. En 2017, les prêts chinois constituaient seulement 10 % de la dette extérieure du Sri Lanka et moins de 1 % pour les Philippines.

Les dirigeants et les officiels du Sri Lanka, du Pakistan et de plusieurs pays africains ont également rejeté cette accusation et affirmé qu’ils étaient les meilleurs juges, a indiqué le porte-parole.

Les Etats-Unis devraient considérer la coopération de la Chine avec les pays en développement de façon correcte et réaliser davantage d’efforts concrets pour les aider à se développer, plutôt que de semer la discorde, a conclu Lu Kang.