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Quarante ans de réforme et d’ouverture : la culture traditionnelle redevient un mode de vie

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 09. 2018 | Mots clés : Quarante ans de réforme et d’ouverture

(Journalistes de China.org.cn.: Zhang Qiongying, Chen Meijie, Zhou Xuanru, Chen Qi, Yu Yanan, Gao Hui et Wang Dong)

Après 40 ans de réforme et d’ouverture, le développement économique de la Chine a attiré l’attention du monde entier, tandis que la culture traditionnelle chinoise est redevenue un mode de vie à part entière.

Savourer la culture du vieux Beijing dans une librairie de style ancien

Le pavillon Yanchilou, poste de guet de l’enceinte impériale construit il y a 600 ans, a été transformé en la Librairie Yanchilou, faisant partie de la Librairie Zhongguo (Librairie Cathay), et est devenu un lieu culturel ouvert 24 heures sur 24 protégeant l’univers intellectuel des citadins d’aujourd’hui.

On trouve dans la Librairie Yanchilou une grande variété de livres, dont des œuvres classiques, des ouvrages sur l’histoire et la littérature, la philosophie, les sciences sociales, la calligraphie et les arts. En outre, la Librairie fournit des services propres à la Librairie Zhongguo tels que la restauration, ou encore le rachat et la vente de livres anciens. Ici sont présentés des objets conçus par l’industrie de la création culturelle aux caractéristiques pékinoises et aux couleurs chinoises, parmi lesquels nous pouvons citer des statuettes de lapin en argile créées pour la Fête de la mi-automne, des marque-pages aux motifs de pandas géants, des pinceaux, des bâtonnets d’encre, du papier et des encriers.

Mme Wu, une touriste venant de Xi’an attirée par le style architectural particulier de la Librairie Yanchilou, avoue qu’elle ne pensait pas que ce bâtiment était une librairie, et ne peut s’empêcher de pousser des exclamations devant le nouveau développement de la culture de Beijing.

M. Gao, habitant près du 3e périphérique nord de Beijing, se rend à la librairie toutes les semaines depuis sa retraite. Il dit qu’en tant que Pékinois, il s’intéresse particulièrement à l’origine de la ville de Beijing et aux différentes histoires et anecdotes sur la capitale. Même s’il doit prendre deux bus pour s’y rendre, il préfère venir à la Librairie car elle possède une riche collection de livres et procure des facilités pour la lecture.

Zhang Dongxiao, secrétaire du Comité du Parti communiste chinois (PCC) pour la Librairie Yanchilou, a affirmé aux journalistes que depuis sa mise en service en 2015, la boutique ouverte 24 heures sur 24 s’efforce toujours de fournir un espace confortable aux lecteurs et organise des activités culturelles d’intérêt public.

Cette librairie aménagée dans un style ancien et élégant est non seulement un espace de lecture pour les Pékinois, mais aussi une fenêtre permettant aux touristes venant d’autres régions chinoises de découvrir la culture de Beijing. Tout en assurant la relève de la culture traditionnelle chinoise, elle répond aux besoins des gens d’aujourd’hui pour la lecture.

La courtepointe faite à la main est devenue une nouvelle mode pour les mariages

Ces dernières années, le grand magasin de Xinjiekou, un magasin public créé il y a 58 ans à Beijing, est très apprécié par les Pékinois pour la préparation des courtepointes faites à la main pour les nouveaux mariés. De nombreuses personnes âgées viennent ici afin de commander une courtepointe confortable et procurant une atmosphère joyeuse pour leurs enfants qui vont se marier. Une cliente du nom de Chen a déclaré à nos journalistes : « Beaucoup de Pékinois âgés connaissent ce magasin. J’ai entendu dire qu’il y avait beaucoup de monde ici, et je suis venue très tôt pour faire une réservation ».

Mme Cui, responsable du magasin, a noté que chaque année avant le 1er octobre, une date très prisée pour les mariages, elle peut vendre chaque jour entre 80 et 100 courtepointes pour les nouveaux mariés, ajoutant que le volume des ventes augmente d’année en année : « Cela montre que les clients s’intéressent de plus en plus à ces courtepointes traditionnelles ».

Le rayon réservé aux produits textiles au sous-sol du grand magasin de Xinjiekou est plein de tissus de différentes couleurs et aux motifs divers, et les tissus destinés à la préparation des courtepointes pour les nouveaux mariés sont ceux arborant les plus belles couleurs. Une vendeuse mesure un tissu avec une règle en bois et le coupe, tandis que des ouvrières piquent des courtepointes dans l’atelier à côté. L’atmosphère sur place est pleine de nostalgie.

Selon Zhang Rongchao, chef du département textile, beaucoup de jeunes montrent un intérêt de plus en plus fort pour les choses traditionnelles. Les motifs sur les courtepointes traditionnelles pour le mariage, tels que l’union dragon-phénix, les canards mandarins jouant dans l’eau, et la réunion des cent bébés sont très populaires, en particulier les dessus des courtepointes peints et brodés à la main, bien qu’ils soient plus chers.

Pour s’adapter aux habitudes des consommateurs actuels, le grand magasin de Xinjiekou a également mis en place une mini-application sur WeChat, permettant aux clients de faire directement des commandes en ligne et les courtepointes pouvant être envoyées jusque chez eux. Toujours selon Zhang Rongchao, le volume des commandes sur WeChat représente environ 40% des ventes totales.

En plus des courtepointes traditionnelles, le grand magasin de Xinjiekou a ouvert un comptoir spécial pour vendre des articles de mariage traditionnels. De la forme au motif, ces articles, souvent de couleur rouge vif, soulignent l’atmosphère joyeuse des mariages traditionnels chinois.

Un client du nom de Ma a partagé avec les journalistes son sentiment de familiarité avec ces articles, qui sont extrêmement précieux de nos jours : « Ces objets de style ancien étaient très courants quand nous étions jeunes. C’est très difficile de les trouver maintenant ». M. Ma est reparti tout souriant, espérant que ces objets nostalgiques pourront rendre le mariage de sa fille plus spécial et donner aux jeunes un aperçu de la tradition.

Le retour aux sources de la vie moderne suscite une nouvelle vitalité

 « L’eau traverse les rues, le jardin abrite des familles ». Voilà une véritable description de l’espace vert aménagé près du ruisseau Sanlihe à Beijing. En mai 2017, le ruisseau Sanlihe réapparaît près de la porte Qianmen après avoir connu des vicissitudes et montre le charme traditionnel des « petit pont, ruisseau murmurant et maisons d’habitation ».

 « Il y avait des hutong (ruelles étroites) partout ici. Aujourd’hui, après rénovation, le quartier a retrouvé son aspect d’autrefois, l’environnement de vie de la population a été considérablement amélioré », explique M. Yi, qui habite à proximité.

Mme Tian, qui vit dans le quartier depuis plus de 70 ans, poursuit le mode de vie traditionnel de Beijing parmi les saules pleureurs du ruisseau Sanlihe. D’habitude, elle aime se promener autour du ruisseau avec ses vieux voisins. Ces vieux Pékinois, ainsi que leur vie, constituent un paysage folklorique du quartier Sanlihe.

La ruelle Xianyukou, située au bout du ruisseau Sanlihe, est l’une des 25 zones prioritaires de protection historique et culturelle de Beijing. La rue de la gastronomie de Xianyukou a été officiellement rouverte en mai 2011 après des travaux de rénovation. Connue pour ses « spécialités et sa gastronomie classique de style pékinois », cette rue rassemble de nombreuses marques anciennes, dont le restaurant de canard laqué Quanjude, la maison mère du restaurant de canard laqué Bianyifang et le restaurant de bouillon de foie et de tripes de porc Tianxingju.

Les boutiques situées dans la ruelle Xianyukou maintiennent les caractéristiques du vieux Beijing, bien qu’elles soient flambant neuves après restauration. Des enseignes de couleurs vives, des plaques de style ancien, des phrases parallèles et des lanternes rouges donnent au quartier un aspect d’autant plus ancien et élégant. Ici, en buvant un bol de jus de haricots fermentés, en mangeant un plat de panse de mouton sautée ou en dégustant un authentique canard laqué de Beijing, le goût du vieux Beijing satisfait tous les convives.

La rue Qianmen, adjacente à la ruelle Xianyukou, est un bon exemple de l’association du monde moderne et de la culture traditionnelle. Le tramway de style ancien, les boutiques des marques centenaires et les objets artisanaux traditionnels illustrent la profondeur et la richesse de l’histoire pékinoise tandis que le musée de Madame Tussauds, le pavillon de l’Expérience des paysages en miniature et le pavillon de l’Expérience des images en réalité virtuelle redonnent une nouvelle jeunesse à cette ancienne rue.

Selon un employé du pavillon de l’Expérience des paysages en miniature, l’établissement ressuscite l’histoire de Beijing par des moyens modernes, des effets sonores et lumineux et une technologie multimédia interactive, évoquant les transformations historiques vécues par Beijing pendant 1000 ans depuis la dynastie des Yuan jusqu’à aujourd’hui, en passant par les Ming, les Qing et la République de Chine. Le pavillon de l’Expérience des images en réalité virtuelle, basé sur le thème du patrimoine culturel immatériel, permet de faire personnellement l’expérience du patrimoine culturel immatériel en dépit des contraintes du temps et de l’espace.

Dans le long fleuve de l’histoire, la culture chinoise s’est épanouie sans discontinuer en rejetant ce qui était révolu pour créer du nouveau. Ainsi, le développement innovant constitue en lui-même une caractéristique majeure de la culture chinoise. De nos jours, la réforme et l’ouverture offrent à la Chine un vaste espace pour la promotion de la culture traditionnelle et nous permettent de ressentir l’épanouissement de la culture traditionnelle en nous promenant dans les hutong, les centres commerciaux et les librairies de Beijing.


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Source:french.china.org.cn