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Les manœuvres militaires sino-russes contribueront à la paix régionale

French.china.org.cn | Mis à jour le 31. 08. 2018 | Mots clés : manœuvres militaires sino-russes

Les manœuvres conjointes sino-russes, connues sous le nom de Vostok-2018 ou East-2018, renforceront les capacités des deux pays à répondre conjointement à divers types de menaces sécuritaires et à préserver la paix et la sécurité régionales, a indiqué le ministère chinois de la Défense jeudi 30 août.

Des experts ont déclaré que ces manœuvres illustrent la profonde confiance stratégique mutuelle et la coopération pratique entre les armées des deux pays. Cela ne signifie pas cependant que les deux parties ont formé une alliance de défense excluant ou visant d’autres pays.

Le colonel en chef Wu Qian, porte-parole du ministère, a déclaré lors de sa conférence de presse mensuelle que la plupart des 3200 soldats chinois mobilisés pour ces exercices, ainsi que les 900 armements et trente avions et hélicoptères, sont arrivés en Russie.

Les deux armées organiseront des exercices opérationnels au camp d’entraînement de Tsugol dans la région extrême-orientale russe de Transbaïkalie, du 11 au 15 septembre.

L’entraînement sera centré sur la défense mécanique, le tir et les contre-attaques, a révélé le colonel Wu.

« Les manœuvres n’ont pour cible aucun pays tiers et ne sont liées à aucune situation régionale actuelle », a-t-il souligné.

Des exercices de cette ampleur n’ont pas été organisés depuis 1981 en Russie, avec 300000 soldats russes, 900 tanks, un millier d’avions et des troupes venues de Chine et de Mongolie, selon les autorités militaires russes.

La Chine participera pour la première fois à des manœuvres de ce type, et envoie pour l’occasion sa plus large délégation militaire à l’étranger pour des exercices.

« Les manœuvres ont pour objectifs de consolider et de développer le partenariat stratégique global de coordination sino-russe », a indiqué le colonel Wu.

Cela « renforcera les capacités des deux parties à répondre conjointement à diverses menaces sécuritaires, ce qui contribuera à préserver la paix et la sécurité régionales », a-t-il ajouté.

En réponse à une question sur de possibles futures participations de la Chine à des exercices similaires en Russie, le colonel a déclaré que cela dépendra des consultations et accords entre les deux pays, et que les informations pertinentes seront annoncées en temps opportun.

Il a ajouté que les armées des deux pays ont noué une communication étroite sur les exercices navals Joint Sea-2018, qui doivent avoir lieu avant la fin de l’année.

Le ministère russe de la Défense a confirmé à la fin du mois d’août la livraison prévue de dix chasseurs polyvalents Su-35 à la Chine d’ici la fin de l’année, et a annoncé que « le travail relatif à la coopération sino-russe en matière de technologie militaire se poursuit comme prévu », a rapporté le colonel Wu.

Feng Shaolei, directeur des études russes à l’Université normale de Chine de l’Est, a estimé que ces exercices sont un bon moyen d’approfondir la compréhension et la confiance mutuelles entre la Chine et la Russie. Il ne s’agit pas selon lui de créer une alliance militaire.

« La Chine et l’Union soviétique avaient conclu un pacte de défense pendant la guerre froide, ce qui a fait peser une pression injustifiée sur la Chine », a-t-il rappelé.

« La Chine maintient aujourd’hui une nouvelle forme de rapports de sécurité sur les principes d’avantages mutuels, de respect et de coopération », a indiqué M. Feng.

« Cela ne repose pas sur une idéologie, sur l’exclusion ou l’idée de cibler des adversaires, ou sur le principe de placer les intérêts sécuritaires d’un pays au-dessus des autres comme le font les États-Unis », a-t-il souligné.


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Source:french.china.org.cn