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Les entreprises chinoises misent sur le potentiel de l’Afrique du Sud

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 07. 2018 | Mots clés : entreprises chinoises

Les entreprises voient un grand potentiel de partenariats et de croissance du marché

Les entrepreneurs chinois, témoins bénéficiant du renforcement des relations économiques et commerciales entre leur pays et l'Afrique du Sud, misent sur l'énorme potentiel du marché sud-africain, qui peut être lié à l'initiative des Nouvelles Routes de la soie et constituer une destination attrayante d’investissement.

Li Youbo, directeur général de Hisense South Africa, a déclaré mercredi au Global Times que le marché sud-africain présente de larges perspectives et un grand potentiel de croissance avec une consommation élevée et une forte demande.

Le fabricant d'appareils électroniques Hisense, qui siège à Qingdao, dans la province orientale chinoise du Shandong, est arrivé sur le marché sud-africain en 1996 et est devenu la première marque d'appareils électroménagers dans le pays en volume de ventes.

« En l’espace de deux décennies, l'image qu’ont les consommateurs locaux des produits chinois a complètement changé. Ils étaient autrefois vus comme peu chers et bas de gamme, mais aujourd’hui, les marques chinoises sont reconnues et appréciées pour leur qualité », explique M. Li.

Les Sud-Africains soutiennent leur propre secteur manufacturier, avec un label « fièrement fabriqué en Afrique du Sud », et Hisense a décidé d’installer des usines dans le pays. Cette approche a aidé la création d'emplois et amélioré le service après-vente.

Avant l'arrivée de Hisense, la plupart des marques internationales ne faisaient que commercer, sans placer de centres de production dans le pays, rappelle M. Li.

Il souligne également l'importance de satisfaire les exigences des consommateurs locaux. Par exemple, la société a conçu un réfrigérateur noir à effet miroir lorsqu’elle a appris que les femmes sud-africaines souhaitent pouvoir se regarder lorsqu’elles font la cuisine.

« L'Afrique du Sud a de bonnes bases en termes de services financiers et manufacturiers, ainsi que des ressources naturelles abondantes. Nos deux pays peuvent explorer les opportunités de coopération dans le cadre des Nouvelles Routes de la soie et des BRICS », a estimé Chen Fengying, chercheuse à l’institut chinois des relations internationales contemporaines à Beijing.

Des opportunités dans des secteurs tels que les télécommunications et l'économie numérique émergent également, a déclaré Mme Chen au Global Times mercredi.

Le constructeur automobile chinois Beijing Automotive Industry Corp (BAIC) a sorti mardi sa première voiture de la ligne de production de son usine sud-africaine, une joint-venture formée avec le groupe public Industrial Development Corp (IDC) avec un investissement prévu de 800 millions de dollars et un objectif de production annuelle de 50000 voitures, précise un communiqué de presse envoyé au Global Times.

L'Afrique du Sud a un secteur automobile bien établi avec une production annuelle d’environ 700 000 véhicules, ce qui place le pays en tête du marché africain, a déclaré un porte-parole de BAIC au Global Times.

« En tant que moteur le plus puissant du processus d'industrialisation et de prospérité sociale, l'industrie automobile peut voir le déploiement des avantages comparatifs et des complémentarités de Chine et l'Afrique du Sud », a déclaré le porte-parole.

Le président de BAIC, Xu Heyi, a observé que les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis « n'ont pas d'impact sur BAIC, car nous avons peu de relations avec les entreprises américaines. Nous travaillons depuis longtemps avec des entreprises coréennes et européennes », a-t-il répondu à une demande de commentaire par la chaîne d’actualité Fin24 sur les frictions en cours.

« Nous ne considérons pas vraiment les États-Unis comme notre marché d'exportation », a-t-il noté, en ajoutant que la situation commerciale n’était pas susceptible d’avoir un impact sur la collaboration de l'entreprise avec IDC en Afrique du Sud.

« Tant que nous gardons la confiance mutuelle stratégique qui existe entre l'Afrique du Sud et la Chine, ce projet peut être un modèle de coopération entre nos deux pays dans une nouvelle ère », a-t-il ajouté.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique du Sud depuis neuf années consécutives, et l'Afrique du Sud est le plus grand partenaire commercial de la Chine sur le continent africain. Les échanges bilatéraux ont dépassé 39 milliards de dollars en 2017, soit vingt fois plus qu’en 1998, année d’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, a rapporté Xinhua.


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Source:french.china.org.cn