La Chine revient sur un article « irresponsable » publié sur les projets de « La Ceinture et la Route »

Le ministère chinois des Affaires étrangères a rejeté lundi un récent article du Financial Times selon lequel l'initiative chinoise de « La Ceinture et la Route » s'est heurtée à de nombreux problèmes à travers le monde en termes de transparence et sur d'autres questions, qualifiant l’article d’« inexact et irresponsable ».

Lors d'une conférence de presse régulière, la porte-parole du ministère Hua Chunying a présenté une réfutation détaillée de cet article, citant de nombreux projets réussis allant d'un port en Grèce à un chemin de fer au Kenya en passant par une usine textile au Tadjikistan, soulignant que les projets entrepris dans le cadre de « La Ceinture et la Route » le sont selon des principes équitables, ouverts et transparents.

« Ces dernières années, un grand nombre de projets de coopération lancés dans le cadre de l'initiative de “La Ceinture et la Route” ont vu le jour et ont généré des recettes fiscales de 2,2 milliards de dollars pour les pays partenaires, créant plus de 200000 emplois et étant accueillis avec joie par les gouvernements et les peuples de ces pays », a affirmé Mme Hua. « Les points que vous avez mentionnés ne reflètent pas la situation actuelle et la Chine ne peut absolument pas accepter cela ».

Elle répondait à une question portant sur un article du Financial Times daté du 9 juillet, selon lequel 14% des 1674 projets d'infrastructure lancés dans 66 pays riverains de « La Ceinture et la Route » rencontreraient des difficultés, notamment une opposition publique aux projets, des objections aux politiques de travail et des retards de performance, citant entre autres le cabinet de conseil états-unien RWR Advisory Group.

L’article cite par exemple Mikko Huotari, directeur adjoint de l'Institut Mercator pour les études sur la Chine, un groupe de réflexion basé à Berlin : « Il y a un relatif mépris des conditions locales, des risques du pays et [...] un manque général de transparence ».

Mme Hua a reconnu lundi que certains projets de « La Ceinture et la Route » ont rencontré des « difficultés temporaires » parce que les économies de certains pays en développement subissaient la pression du protectionnisme commercial mondial, les retombées des politiques monétaires des grandes économies, voire même des changements politiques et des catastrophes naturelles dans certains pays

Mais « si l'on affirme, juste à cause de cela, que les projets de “La Ceinture et la Route” rencontrent des difficultés à l'échelle mondiale et que l'on accuse les investissements et la coopération financière de la Chine, alors c'est faire preuve de partialité, c’est ne pas s’en tenir aux faits, et c’est très irresponsable », a-t-elle martelé.

Mme Hua a ajouté qu'aucun pays n'a sombré dans une crise de la dette en raison de sa coopération avec la Chine et que la Chine n'a provoqué aucune des soi-disant crises de la dette. « Les gouvernements et les peuples des pays partenaires ont le droit de parler de l'efficacité de la coopération avec la Chine », a-t-elle déclaré.

Elle a également souligné que les projets relevant de « La Ceinture et la Route » sont menés conformément aux règles du marché et en consultation avec toutes les parties concernées, ajoutant que la Chine et 26 autres pays ont signé un principe directeur pour la collecte de fonds dans le cadre de « La Ceinture et la Route », visant à créer un environnement de financement « transparent, convivial et non discriminatoire ».