Approbation de nouvelles marques déposées par Ivanka Trump en Chine

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Trump
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-05-2018

Clients dans un magasin Ivanka Trump aux Etats-Unis en décembre. [Crédit photo : VCG]


Alors que certaines des activités d’Ivanka Trump en Chine font profil bas, son entreprise Ivanka Trump Marks LLC a récemment obtenu l’approbation d’au moins cinq nouvelles marques déposées, reflétant son intention de renforcer les liens commerciaux avec le pays. 

Au moins cinq marques déposées par Ivanka Trump Marks LLC en mars 2017 ont récemment obtenu l’approbation du Bureau des marques déposées de l’Administration nationale de l’industrie et du commerce (SAIC). Celles-ci pourront ensuite être utilisées dans un large éventail de secteurs. Une marque déposée pour des produits comme les tapis et les tapis de bain a par exemple une validité de dix ans. 

D’autres marques déposées ont donné à l’entreprise accès à des activités couvrant le textile, l’électroménager ou encore l’ameublement. La plupart d’entre elles ont été approuvées le 7 mai, contre le 21 mai pour la plus récente. 

Cette approbation est survenue seulement quelques jours, avant que le président américain Donald Trump n’annonce qu’il travaillait sur un accord controversé pour abandonner l’interdiction concernant les exportations américaines au fabricant chinois d’appareils électroniques ZTE, indiquait lundi le Huffington Post. 

Ces marques déposées accordées aux entreprises d’Ivanka Trump pourraient potentiellement rapporter des millions de dollars de profits. Lundi, la SAIC n’avait toujours pas répondu à une demande d’interview par le journal Global Times. 

« Le fait que les Etats-Unis travaillent avec la Chine pour apaiser les tensions commerciales, alors que les marques déposées par Ivanka Trump viennent d’être approuvées, n’est vraisemblablement qu’une simple coïncidence », explique Hao Junbo, un avocat du cabinet Hao Law Firm basé à Beijing. 

Zhao Zhanlin, un conseiller juridique de la Société internet de Chine également basée dans la capitale chinoise, partage cet avis : « Etant donné le nombre important de demandes de marques déposées par la famille Trump en Chine, il est normal qu’Ivanka Trump ait fait la demande pour déposer de nouvelles marques », explique-t-il. 

D’après une sous-traitante souhaitant rester anonyme, impliquée dans la production de chaussures pour le label d’Ivanka Trump et basée dans la province méridionale chinoise de Guangdong, le nombre de commandes pour sa cliente a augmenté depuis l’année dernière : « Même si l’entreprise fait profil bas, nous avons pu observer son activité augmenter dans nos usines, explique-t-elle. Cependant, la production pourrait graduellement s’orienter vers les marchés comme le Vietnam, où les coûts sont moins élevés. » 

Pour Zhao Zhanlin, ces demandes pour déposer de nouvelles marques ont deux objectifs : « D’un côté, [Ivanka Trump Marks LLC] peut très bien envisager de développer son activité et de l’autre, elle a fait cette demande de façon préventive. » Jusqu’à présent, l’entreprise a fait 69 demandes de dépôt de marques en Chine. La première remonte à décembre 2008, selon le site de la SAIC. 

Lorsque Donald Trump est devenu président des Etats-Unis, les ventes mondiales des marchandises estampillées Ivanka Trump ont connu un essor considérable. D’après le journal britannique The Independent, elles ont atteint un niveau record en 2017, malgré les boycotts de nombreux magasins. Par ailleurs, les importations américaines de ces produits - presque toutes depuis la Chine - auraient augmenté de 166 % en 2016. 

« Normalement, une demande de dépôt de marque reçoit son approbation après neuf mois, mais parfois cela peut parfois prendre plus de temps », indique Zhao Zhanlin.

Un Chinois du Burkina Faso espère des jours meilleurs

Ming Lei et sa femme Christine. 

Après l’annonce par la Chine et le Burkina Faso de la reprise de leurs liens diplomatiques samedi dernier, la première des priorités pour Ming Lei, un Chinois vivant au Burkina Faso, était de faire la demande de citoyenneté chinoise pour sa fille de trois ans.

Parmi les 300 résidents chinois à long terme au Burkina, Ming Lei est le seul marié à une Burkinabè. Se marier au Burkina nécessite du temps et de remplir de nombreuses formalités.

Ming Lei a dû présenter son certificat de naissance, un certificat pour justifier son statut matrimonial de célibataire, ainsi qu’une lettre présentant les membres de sa famille tamponnée par l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire, alors en charge des affaires burkinabè.

Avant leur mariage en 2015, Ming Lei souhaitait présenter Christine, aujourd’hui sa femme, à ses parents en Chine, en accord avec la tradition chinoise. Cependant, celle-ci ne pouvait se rendre en Chine avec un visa familial, qu’avec un certificat de mariage.

A la naissance de leur fille, Ming Lei a voulu faire la demande d’un passeport chinois pour elle, mais comme il n’y avait pas d’ambassade chinoise dans le pays, il ne pouvait pas régler les questions administratives.

D’après Ming Lei, la reprise des liens diplomatiques bilatéraux permettra d’apporter d’amples opportunités au Burkina, car le pays a besoin de développer son secteur des services et ses infrastructures. Si plus de Chinois peuvent développer ces domaines, la vie sera plus facile.

Actuellement, le Burkina comporte environ 300 résidents chinois à long terme, soit 15 % du total de sa population étrangère. Près de 200 autres ont une activité dans la capitale (Ouagadougou), mais n’y vivent pas. Les principaux secteurs d’activité sont l’agriculture, les petites marchandises, les motos, les produits du quotidien, la quincaillerie, les machines d’extraction de minerais, les appareils électroménagers, les vêtements et l’énergie solaire. A l’avenir, plus de personnes signifiera plus de concurrence, note Ming Lei.

En 2012, celui-ci avait été invité par l’un de ses anciens camarades de classe au Burkina, un entrepreneur nommé Guo Lin. Même si les conditions de vie et de travail étaient relativement meilleures que dans d’autres pays africains, Ming Lei a senti la différence.

Au cours de la saison sèche, la température au Burkina dépasse les 40 °C et lorsque son entreprise a ouvert pour la première fois, l’air conditionné n’était pas installé. Cependant, même s’ils avaient eu l’air conditionné, ils n’auraient probablement pas pu l’utiliser beaucoup, du fait des coupures d’électricité qui sont fréquentes, même dans la capitale.

Cette situation a également influencé le type de produits vendus par l’entreprise de Ming Lei. Comme il n’y a pas d’électricité dans les campagnes, son entreprise vend des machines agricoles fonctionnant avec des moteurs diesel, un type de machines qui n’est quasiment plus utilisé aujourd’hui en Chine.


Source:french.china.org.cn
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