Les chercheurs chinois envisagent un avion aérospatial réutilisable

Les chercheurs chinois travaillent à combiner la technologie des fusées et celle de l’aéronautique dans un avion aérospatial, qui pourrait un jour décoller et atterrir aux aéroports locaux, a déclaré un expert de l’aérospatial au

Global Times

. Lundi, lors des « deux sessions » à Beijing, de hauts responsables chinois ont révélé les plans pour ces véhicules spatiaux réutilisables.

Selon Zhang Hongwen, président de la 3e Académie de la CASIC (Academy of China Aerospace Science and Industry Corporation) et membre du 13e Comité national de la Conférence consultative et politique du peuple chinois (CCPPC), le projet Tengyun proposerait des voyages aller-retours entre la Terre et l’espace.

L’Académie chinoise de technologie des lanceurs (CALT) a lancé un projet de voyages spatiaux, qui vise à en réduire les coûts par l’utilisation de transporteurs réutilisables et la baisse des trajectoires de vol. 

A la différence de la fusée réutilisable de SpaceX, cet avion aérospatial devrait permettre de décoller d’un aéroport normal et d’envoyer un transporteur sur la trajectoire attendue. 

Le 6 mars à minuit, le Falcon 9 - une fusée réutilisable produite par l’entreprise privée américaine spécialisée dans les vols spatiaux, SpaceX - a utilisé pour la 50e fois des propulseurs qui reviennent sur Terre et atterrissent sur l’un des navires téléguidés de l’entreprise au milieu de l’océan.

« La question clé à résoudre est d’atteindre une accélération suffisamment importante au décollage dans un aéroport normal, théoriquement le travail combiné d’un moteur d’aviation et d’un moteur de fusée », explique Jiao Weixin, un professeur en sciences aérospatiales de l’Université de Beijing. 

Même si les technologies des fusées et des avions ont été maîtrisées de manière indépendante, la question est de savoir comment les combiner de façon rentable.

Etant donné l’importance des coûts, lorsque la recherche sera terminée, les premières applications devraient réalisées dans le domaine militaire plutôt que dans le voyage spatial populaire. 

« Il s’agit d’une difficulté technologique extrêmement importante pour le projet et nous en sommes encore à l’étape préliminaire de recherche et développement », a souligné Zhang Hongwen.

Les scientifiques chinois travaillent à un moteur nucléaire, qui pourrait être utilisé dans les navettes spatiales pour l’exploration de Mars. 

Le vol inaugural du premier lanceur lourd de Chine pourrait avoir lieu en 2030 et les moteurs nucléaires sont attendus pour 2040.