Qualité de l'air en nette amélioration à Beijing et dans le reste de la Chine

En 2017, les habitants de Beijing ont connu un mois de décembre comme ils n'en avaient sans doute pas vu depuis quelques années, avec une qualité de l'air aussi bonne que dans les régions côtières du sud, comme l'île tropicale de Hainan. Ainsi, a annoncé jeudi la plus haute autorité environnementale du pays, cet air pur a placé la capitale pour la première fois parmi les 10 meilleures villes de toute la Chine pour la qualité de l'air.

De plus, a souligné le ministère de la Protection de l'environnement, comme la capitale, la qualité de l'air s'est également améliorée en 2017 dans l'ensemble du pays.

D'après le ministère, en 2017, la concentration moyenne en PM2,5 -des particules de 2,5 microns ou moins et dangereuses pour les humains- dans 338 villes chinoises a en effet été réduite de 6,5% par rapport aux niveaux de 2016, atteignant 43 microgrammes par mètre cube. De même, il y a eu 284 jours de ciel bleu l'année dernière.

Le terme « jours de ciel bleu » se réfère aux journées avec une bonne qualité de l'air, lorsque l'indice de qualité de l'air moyen du jour est inférieur à 100.

« D'ici à 2035, la Chine verra un virage fondamentalement positif dans l'environnement », a déclaré Li Ganjie, ministre de la Protection de l'environnement, lors de la présentation des objectifs du ministère en octobre. Un indice qui devrait illustrer l'amélioration de la qualité de l'air d'ici là est la concentration en PM2,5, qui devrait tomber à 35 microgrammes par mètre cube.

En dépassant la moyenne nationale en termes d'amélioration de la qualité de l'air, la région Beijing-Tianjin-Hebei a connu les changements plus spectaculaires l'année dernière, en particulier pendant l'hiver, a également indiqué le ministère dans un communiqué.

En effet, a-t-il précisé, en décembre, la région autour de la capitale, sujette au smog en hiver, a vu en moyenne 65% de ses journées afficher un ciel bleu, un chiffre en hausse de 34,1% d'une année sur l'autre.

En outre, c'est la première fois que Beijing se classe parmi les 10 meilleures villes parmi les 74 grandes villes du pays, se classant neuvième en décembre.

Les 10 meilleures villes se trouvent généralement dans les régions côtières du sud comme Xiamen, dans la province du Fujian, et Haikou, dans la province de Hainan, ou dans les régions à croissance industrielle limitée comme Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) et Zhangjiakou, dans la province du Hebei (nord de la Chine).

« Personne n'aurait pu imaginer voir Beijing figurer dans le top 10 en décembre lors de la saison du smog de l'année dernière; c'est une merveilleuse surprise », a déclaré jeudi Ma Jun, directeur de l'Institut des affaires publiques et environnementales, une organisation non gouvernementale dont le siège est à Beijing.

Cela montre que les contrôles d'ensemble, notamment la réduction de la consommation de charbon, la fermeture des entreprises qui polluent, la limitation de l'utilisation des véhicules et des inspections strictes, ont fonctionné, a-t-il dit, ajoutant que les journées de vent y ont également contribué.

Néanmoins, par rapport aux régions du sud, la région Beijing-Tianjin-Hebei doit encore accélérer. En 2017, la moyenne des PM2,5 y était de 64, alors qu'elle était de 34 dans le delta de la rivière des Perles et de 44 dans le delta du Yangtsé.