La qualité de l'air à Beijing s'est grandement améliorée

En cinq ans, Beijing a réduit de plus d'un tiers les niveaux d'un important polluant atmosphérique, atteignant un objectif fixé en 2013, et a également enregistré 226 jours de « ciel bleu » en 2017, a annoncé mercredi l'autorité environnementale de la ville.

En 2017, la concentration moyenne annuelle de PM2.5 – des particules fines dangereuses – est descendue à 58 microgrammes par mètre cube, représentant une réduction de 35,6% par rapport au niveau de 90 microgrammes en 2013, a fait savoir Liu Baoxian, directeur adjoint du Centre municipal de surveillance environnementale de Beijing.

« Cela signifie que Beijing a atteint l'objectif fixé par le Conseil d'Etat de ramener (le niveau des PM2.5, ndlr) à 60 d'ici la fin de 2017 », a-t-il déclaré.

Les habitants de la capitale ont également vu un ciel bleu plus fréquemment malgré l'arrivée du temps froid, avec seulement cinq jours ayant enregistré une pollution atmosphérique sévère entre octobre et décembre, a indiqué le Centre de surveillance. C'est une grosse baisse par rapport aux hivers précédents, où un brouillard de pollution épais avait conduit à des alertes, y compris des alertes rouges de haut niveau.

« En 2017, Beijing a eu 226 jours de bonne qualité de l'air, ce qui représente une forte hausse par rapport aux 176 jours de 2013 », a déclaré M. Liu. Une journée avec un indice de qualité de l'air moyen égal ou inférieur à 100 est considérée comme ayant une bonne qualité de l'air.

L'année a également vu d'importantes réductions d'autres polluants, en particulier le dioxyde de soufre.

« La concentration annuelle moyenne de dioxyde de soufre a enregistré un minimum historique de seulement 8 microgrammes par mètre cube », a fait savoir M. Liu, ajoutant que la norme nationale est de 60.

« L'amélioration spectaculaire de la qualité de l'air résulte principalement de contrôles efficaces et très stricts sur les émissions ainsi que de conditions météorologiques favorables à la dispersion des polluants », a déclaré Li Xiang, directrice de la gestion de la qualité de l'air au Bureau de la protection environnementale de Beijing.

Les restrictions couvrent de nombreuses sources d’émission, telles que les usines, les véhicules et la combustion du charbon, a-t-elle indiqué, ajoutant que plus de 11 000 entreprises polluantes avaient été fermées ou déplacées.

Wang Shuxiao, professeur d'études environnementales à l'Université Tsinghua, a déclaré que les résultats préliminaires montraient que les restrictions avaient eu plus d’effet sur la qualité de l'air que les conditions météorologiques favorables.

D'ici 2020, la concentration moyenne de PM2.5 dans l’air devraient encore diminuer jusqu’à 56 microgrammes, a indiqué Mme Li, ajoutant que la qualité de l'air connaîtra une « amélioration essentielle » d'ici 2035.

La norme nationale pour les PM2.5 est de 35 microgrammes par mètre cube.