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Les médias sociaux chinois réagissent aux ambitions spatiales de Donald Trump

French.china.org.cn | Mis à jour le 13. 12. 2017 | Mots clés : Donald Trump,lune,médias sociaux


Les médias sociaux chinois se sont enflammés après l'annonce du président américain Donald Trump, affirmant que les États-Unis vont à nouveau envoyer des astronautes sur la Lune, certains internautes se moquant de lui, disant qu'il « va tweeter de la lune ».

Selon l'Associated Press (AP), Donald Trump a en effet signé une directive lundi, demandant à la NASA de « recentrer le programme spatial américain sur l'exploration humaine et la découverte ».

La décision, a déclaré le président des États-Unis, « marque une étape importante dans le retour des astronautes américains sur la lune pour la première fois depuis 1972 pour une exploration de longue date », a précisé l'article de l'AP.

Lorsqu'on lui a demandé si la Chine était inquiète des possibles initiatives américaines de militarisation de l'espace, Lu Kang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné mardi que la Chine est heureuse de voir que les pays font des progrès technologiques dans l'exploration et l'utilisation pacifiques de l'espace, mais réaffirmé son opposition à un espace militarisé.

De leur côté, les internautes chinois se sont lancés dans des discussions animées au sujet de l'annonce de Donald Trump, beaucoup disant qu'il sera ainsi en mesure d'envoyer son selfie sur Twitter depuis la Lune, tandis que d'autres, tout aussi nombreux, se sont demandés où il trouvera l'argent nécessaire pour soutenir sa « grandiloquence ».

Certains estiment même que les États-Unis veulent attirer la Chine dans une « compétition spatiale ».

« Depuis l'administration Bush, tous les présidents américains ont élaboré un grand plan spatial, où figurent le retour des astronautes sur la Lune ou un atterrissage sur Mars. Mais soit ce plan a été abandonné, soit l'objectif était trop ambitieux », a souligné Jiao Weixin, professeur de sciences spatiales à la Peking University, dans un entretien avec le Global Times publié mardi.

Selon M. Jiao, bien que le projet de sonde lunaire de la Chine arrive tard dans le jeu par rapport aux États-Unis, la Chine a fait ses propres plans de faisabilité, et elle a obtenu des résultats dans chacune de ses explorations lunaires.

Il a également rappelé que la Chine est en retard sur les États-Unis dans le domaine des fusées porteuses, notant que les États-Unis mis au point une fusée porteuse avec une capacité de charge de 118 tonnes dès les années 1960 alors que la Chine vient seulement de développer récemment la fusée Longue Marche-5 qui peut transporter une charge utile de 25 tonnes en orbite terrestre basse.

La Chine prévoit de poser la sonde lunaire Chang'e-4 sur la face sombre de la lune en 2018. La première sonde martienne chinoise devrait quant à elle être lancé sur la fusée Longue Marche-5 d'ici 2020 depuis le site de lancement d'engins spatiaux de Wenchang, dans la province de Hainan (sud de la Chine).

Parallèlement, en novembre, la Chine et la Russie ont signé des accords portant sur l'exploration spatiale, que les experts chinois considèrent comme un signe d'amélioration de la confiance mutuelle entre les deux pays. M. Jiao estime que la coopération entre la Chine et la Russie dans le domaine de l'exploration spatiale découle de la confiance mutuelle et de technologies complémentaires.

Il a en revanche noté que la Chine et les États-Unis sont toutes deux de grandes puissances spatiales et peu susceptibles de coopérer. « Parce que les États-Unis conservent toujours une mentalité de guerre froide, croyant que ses partenaires lui voleront sa technologie », a-t-il d

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Source:french.china.org.cn