Des milliers de personnes réclament la peine de mort pour un meurtrier chinois au Japon

Capture d'écran d’un reportage japonais sur Jiang Ge montrant Chen Shifeng

L’accusé, Chen Shifeng, doit comparaître le 11 décembre à Tokyo pour le meurtre de l'étudiante chinoise Jiang Ge, âgée de 24 ans. Elle a été assassinée le 3 novembre 2016 dans la capitale japonaise.

La mère de la victime a commencé à recueillir des signatures en août pour réclamer la peine de mort. Elle s'est également rendue au Japon le week-end dernier pour obtenir un plus grand soutien. Le nombre total de signatures est inconnu, mais rien qu’en signatures manuscrites, elle avait recueilli 2 249 noms le 29 octobre. Sur Sina Weibo, des articles contenant le lien vers la pétition en ligne ont été republiés des dizaines de milliers de fois.

« Nous savons que les condamnations à mort sont rares au Japon, mais nous estimons que le meurtre d’une jeune femme innocente en raison d’une rancune personnelle avec une autre personne est l'un des crimes les plus odieux qu’on puisse imaginer. Le suspect Chen Shifeng n'a exprimé aucun remords depuis qu’il a détruit la famille de sa victime. Nous pensons qu’il doit payer pour ses crimes et nous demandons aux autorités japonaises de protéger les droits des citoyens respectueux des lois en condamnant Chen Shifeng à mort », déclare la pétition adressée aux juges japonais et au jury du procès.

Capture d'écran d’un reportage japonais sur Jiang Ge montrant Chen Shifeng

La colocataire de Jiang Ge, Liu Xin, fait également l’objet de critiques. Liu Xin est l’ancienne petite amie du suspect, et leur relation est vue comme l'une des raisons de la mort de la victime.

Le jour du meurtre, Chen Shifeng est soupçonné d’avoir suivi Jiang Ge jusqu’à son domicile pour voir Liu Xin. Cette dernière aurait refusé d’ouvrir la porte au moment où il attaquait Jiang Ge, mais elle a ensuite affirmé qu'elle n'avait rien entendu et que la porte n’était pas verrouillée. Cependant, les voisins ont dit avoir entendu les appels à l’aide désespérés de Jiang Ge.

L'absence d'excuses et le refus de contact de Liu Xin avec la famille de Jiang Ge ont suscité des critiques. Elle aurait également menacé de se retirer de l'enquête policière après que ses informations personnelles ont été divulguées en ligne alors qu'elle évitait tout contact avec la famille de la victime.

Beaucoup ont critiqué son inaction et ont réclamé qu’elle soit tenue responsable légalement de la mort de Jiang Ge. Certains experts juridiques ont souligné que bien que Liu ne soit pas légalement responsable, elle ne devrait pas être exempte de considérations morales.