La flotte chinoise est arrivée au port russe de Vladivostok lundi afin de participer aux manœuvres conjointes en mer du Japon et en mer d’Okhotsk pour la première fois.

La flotte chinoise est composée du destroyer lance–missiles Shijiazhuang, de la frégate lance–missiles Daqing, du navire ravitailleur Dongpinghu et du navire d’aide et de sauvetage pour sous–marins Changdao. Des hélicoptères et des submersibles de sauvetage en eaux profondes participent aussi aux manœuvres.

Ces manœuvres, qui se déroulent du 18 au 26 septembre, entrent dans le cadre de la seconde phase d’exercices annuels navals conjoints entre les deux pays. La première phase s’était déroulée du 22 au 27 juillet en mer Baltique.

Avec davantage de troupes et des exercices complexes pour tester la préparation au combat, les manœuvres vont améliorer un peu plus les opérations conjointes des deux marines et leur capacité à garantir la paix mondiale, a déclaré Tian Zhong, responsable chinois des manœuvres conjointes, d’après le site internet de la marine de l’Armée populaire de libération (APL).

Zhang Junshe, chercheur en chef à l’Institut de recherche des études militaires navales de l’APL, a fait savoir au Global Times que les manœuvres en mer d’Okhotsk, à une latitude plus élevée et des températures plus froides, sont différentes des régions tropicales et sous–tropicales où la marine chinoise effectue habituellement des manœuvres, et pourront permettre à la marine chinoise d’être plus flexible dans des conditions différentes.

Les manœuvres se déroulent à proximité d’îles revendiquées par la Russie et le Japon, appelées Kouriles du Sud par les Russes et Territoires du Nord par les Japonais.

« La Chine souhaite protéger les routes maritimes dans la zone et entrera régulièrement dans les eaux de la mer d’Okhotsk à l’avenir car la Route maritime de la Soie du XXIème siècle, qui pourrait s’étendre à l’océan Arctique, devrait passer par la zone », a déclaré Li Jie, un expert des questions navales, au Global Times.

Les experts ont souligné que ces manœuvres ne visent aucune partie tierce. « La mer du Japon et la mer d’Okhotsk sont des eaux côtières des deux parties et le choix des lieux est conforme à la conduite maritime internationale », a souligné Song Zhongping, un expert des questions militaires basé à Beijing, au Global Times.

Le 86ème anniversaire de l’« Incident du 18 septembre », qui a marqué le début de l’invasion de la Chine par le Japon en 1931, a eu lieu lundi. Le quotidien PLA Daily a publié un commentaire lundi soulignant qu’il fallait se souvenir de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale pour mieux protéger la paix et la justice dans le monde.

Les marines de Chine et de Russie vont pour la première fois effectuer des exercices conjoints de sauvetage de sous–marins et des manœuvres anti–sous–marins impliquant de multiples unités, ainsi que des avions et des navires.