Un avenir encore plus radieux

Par : Norbert |  Mots clés : Un avenir encore plus radieux
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-07-2017

ZAN JIFANG*

Juste derrière une forêt de gratte-ciels, en plein cœur de Hong Kong, une grande structure en millefeuille arrondi est en construction. Il s'agit du West Kowloon Terminus, la gare d'arrivée de la voie ferrée express qui reliera Guangzhou et Shenzhen à Hong Kong pour réduire le temps du trajet à moins d'une heure entre Hong Kong et l'intérieur du pays. Non loin de cette gare futuriste, une autre construction, en forme de cube, se termine. Lorsqu'il ouvrira ses portes au public, fin 2018, Kowloon Ouest sera équipé pour l'accueil de spectacles d'opéras traditionnels chinois, ce qui complètera sa vocation de quartier à la culture dynamique. Plus au nord, dans l'espace appelé les Nouveaux Territoires, une exposition présentant les dernières technologies intelligentes consacrées aux soins pour les personnes âgées dans le Parc des sciences de Hong Kong, un centre de l'écosystème de l'innovation et des technologies. Mais ce ne sont là que quelques aspects qui feront de Hong Kong une collectivité pleine de vitalité, et ils devraient faire évoluer l'image de Hong Kong dans bien des esprits. Le message que la métropole veut faire passer au monde est qu'elle n'est pas seulement un paradis pour le shopping et la bonne chère. Elle a quelque chose de plus à offrir. Célébrant le 20e anniversaire de la rétrocession, Hong Kong est fière des progrès accomplis en deux décennies et a plus de confiance en l'avenir.

Une économie florissante

La Chine a recouvré sa souveraineté sur Hong Kong le 1er juillet 1997, mettant fin à une période de 150 ans de colonisation britannique du territoire.

Juste avant le transfert officiel de souveraineté, la ville était plongée dans l'inquiétude et beaucoup se demandaient si l'économie capitaliste qui y prospérait pourrait survivre sous un régime socialiste. Certains médias occidentaux sont allés jusqu'à affirmer que Hong Kong était mourante. Conséquence de ces sombres prédictions, une vague d'émigration s'est produite à l'époque à Hong Kong. Mais deux décennies plus tard, force est de constater que Hong Kong a non seulement survécu, mais qu'elle est devenue plus forte encore. Les chiffres sont éloquents.

Ainsi que le révèlent les statistiques publiées par le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS), Hong Kong a connu une croissance économique stable ces vingt dernières années, son PIB atteignant 320 milliards de dollars en 2016, soit un accroissement de 81 % par rapport à 1997. En mars de cette année, les réserves fiscales de Hong Kong s'élevaient à 128,27 milliards de dollars, contre 47,55 milliards de dollars en 1997. Les réserves de change gérées par l'Autorité monétaire de Hong Kong sont passées de 92,8 milliards de dollars en 1997 à 390,5 milliards de dollars fin février. Le marché du travail a également montré une remarquable stabilité ces six dernières années, le taux de chômage restant extrêmement faible. En 2016, on y comptait 3,8 millions d'emplois salariés, soit 650 000 de plus qu'au moment de la rétrocession. Les Hongkongais battent aussi des records de longévité, avec une espérance de vie égale à 81 ans pour les hommes et 87 ans pour les femmes, ce qui place Hong Kong aux tout premiers rangs parmi les économies développées.

Enfin, la liberté économique de Hong Kong a été reconnue internationalement depuis de longues années. Hong Kong figure depuis des années parmi les économies les plus compétitives du monde par International Institute for Management Development de Lausanne en Suisse. L'institut Fraser, un think tank canadien, a de son côté décerné à Hong Kong en 2016 le titre d'« économie la plus libre au monde », un titre qui lui est conféré depuis plusieurs années. Un titre que confirme le think tank Heritage Foundation de Washington, qui considère Hong Kong comme l'économie la plus libre du monde depuis 23 années consécutives. Et c'est effectivement son climat particulièrement favorable aux affaires qui a attiré, année après année, près de 8 000 entreprises étrangères ou de l'intérieur du pays à établir des bureaux et des filiales à Hong Kong, dont environ 3 800 sièges régionaux.

Un pays, deux systèmes C'est un consensus à Hong Kong : ce qui sous-tend le succès économique de Hong Kong, c'est la liberté de commercer, l'État de droit, la concurrence libre et un système fiscal simple. D'autre part, tous les observateurs s'accordent à constater que la pierre angulaire de la prospérité et de la stabilité remarquable de Hong Kong depuis son retour à la mère patrie est la mise en pratique réussie du principe d'« un pays, deux systèmes », une création visionnaire sans précédent qui fut qualifiée de conception géniale par la première ministre britannique de l'époque, Margaret Thatcher. Zhang Xiaoming, directeur du Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la RAS de Hong Kong, a rappelé ce principe aux médias hongkongais au cours d'une conférence de presse en mai dernier. « Un pays, deux systèmes », c'était à l'origine le concept lancé par les dirigeants chinois pour résoudre les questions liées à la rétrocession de Macao et de Hong Kong, a-t-il expliqué. « En réalité, il s'agit d'un concept de nature générale qui englobe une série de principes et de politiques mises en œuvre par le gouvernement central au sujet de Hong Kong. On l'appelle parfois le principe de base. »

C'est sur ces termes que le gouvernement chinois a signé en 1984 avec le gouvernement britannique une déclaration commune sur la question de Hong Kong. En avril 1990, la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong entrait en vigueur. Après son retour au sein de la mère patrie en 1997, Hong Kong est entrée dans une ère nouvelle de son histoire et le principe d'« un pays, deux systèmes » a été officiellement mis en pratique. Dans ce sens, il s'agit d'une pratique politique nouvelle, d'un système inédit et d'un modèle de gouvernance original, a affirmé M. Zhang. « À mon avis, les 20 ans de mise en pratique de ce principe permettent d'en tirer un bilan pratique et précis, a-t-il ajouté. C'était la meilleure solution pour résoudre la question de Hong Kong. » Leung Chun-ying, quatrième chef de l'exécutif de la RAS de Hong Kong, considère ce principe comme à la fois pragmatique et scientifique. Il a ainsi affirmé que pendant ces deux décennies écoulées, le gouvernement central a accordé une haute attention au développement de la région, affirmant que « sur toute une série de questions, le gouvernement central et celui de la RAS sont parvenus à de larges consensus ».

En tant que membre du groupe de travail qui avait rédigé la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong, M. Leung considère que le degré élevé d'autonomie accordé à Hong Kong est l'un des aspects centraux de ce cadre légal.

Il se rappelle la décision qui fut prise de conserver le dollar hongkongais comme la monnaie de Hong Kong après son retour à la souveraineté chinoise. « C'est l'une des politiques du principe d'"un pays, deux systèmes". Peu de gens pouvaient imaginer, avant 1997, qu'un pays pouvait fonctionner avec deux monnaies en même temps. » Selon Tung Chee-hwa, premier chef de l'exécutif de la RAS de Hong Kong, ce principe est particulièrement important pour Hong Kong. « Nous en avons constaté les bénéfices tangibles depuis 1997 », a-t-il souligné. En 2003, le SRAS, une grave maladie respiratoire, a frappé Hong Kong, faisant beaucoup de victimes, alors que les moyens médicaux s'avéraient insuffisants pour enrayer l'épidémie. Dès que le gouvernement central a eu vent des besoins de Hong Kong, des approvisionnements médicaux d'urgence furent envoyés en quatre jours. D'autre part, le gouvernement central a autorisé les touristes de l'intérieur du pays à visiter Hong Kong en voyage individuel, relançant de façon significative son économie, secouée par l'épidemie. « Le plus gros avantage de ce principe d'"un pays, deux systèmes" est que Hong Kong a bénéficié d'un support solide du gouvernement central », a affirmé M. Tung. Il a dit une fois : « Si Hong Kong va bien, le pays ira bien, mais si le pays va bien, Hong Kong ira mieux encore. » Avec le recul, on ne peut qu'admirer l'exactitude de sa prédiction. « Notre pays s'est développé avec une telle rapidité qu'il occupe la seconde place mondiale, c'est beaucoup plus rapide que ce que j'avais espéré », a-t-il d'autre part déclaré. Le principe d'« un pays, deux systèmes » a d'autre part assuré la préservation du mode de vie hongkongais et des valeurs ancestrales des habitants. « Nous avons conservé nos institutions légales, notre système judiciaire indépendant, la liberté, les droits de l'homme et la législation, et c'était bien là l'essence du principe d'"un pays, deux systèmes" », a affirmé Lam Cheng Yuet-ngor, chef élue de l'exécutif de Hong Kong qui prendra ses fonctions le 1er juillet. Conformément à la Loi fondamentale de la RAS, Hong Kong dispose d'un budget indépendant et le gouvernement central ne prélève pas d'impôts dans la RAS. « En conservant le système hongkongais unique, on est parvenu à préserver la prospérité et la stabilité de son économie », a-t-elle affirmé. Elle ajoute que, en combinant l'intérêt d'« un pays » et les avantages de « deux systèmes », Hong Kong conserve son statut de centre financier, commercial et maritime international. Le port Victoria, symbole de Hong Kong, a été classé par National Geographic comme l'une des 50 destinations incontournables dans le monde. Ce port, qui a profondément influencé l'histoire et la culture hongkongaises, demeure le pilier du développement économique et touristique de la région. Ajustements structurels

Malgré le développement économique continu, Hong Kong a pourtant rencontré quelques goulots d'étranglement au cours de son développement. La structure de son économie n'était pas adaptée aux changements rapides de l'environnement externe, puisqu'elle est restée dépendante de ses industries traditionnelles qui sont la finance et les services, tandis que son secteur manufacturier a cessé de se développer depuis longtemps. Une constatation qui a conduit le gouvernement de la RAS à prendre des mesures visant à optimiser la structure économique de Hong Kong et à y développer des secteurs d'activités nouveaux en s'appuyant sur ses avantages spécifiques. Culture, innovation et technologie sont les principaux aspects que le gouvernement de la RAS souhaite mettre en avant à l'avenir.

Le quartier culturel de Kowloon Ouest est un ensemble multi-facettes de niveau mondial en pleine construction autour du célèbre port Victoria. C'est là une initiative ambitieuse du gouvernement de la RAS pour faire avancer le secteur culturel de la région. Ainsi qu'on peut le lire sur le site officiel du quartier artistique, la vision qui sous-tend ce projet est de faire correspondre les besoins de développement à long terme des infrastructures de Hong Kong avec son secteur artistique et culturel, de proposer des programmes de qualité avec une attractivité mondiale afin de promouvoir une croissance harmonieuse de ses secteurs artistiques et créatifs, mais aussi de devenir un centre qui attire et qui nourrit les talents. Couvrant un espace de 40 ha, le quartier culturel est l'un des projets culturels les plus importants au monde. La plupart des sites qui y sont prévus seront ouverts dans les cinq ans à venir. Lorsqu'il aura atteint sa vitesse de croisière, il offrira à la fois arts, ressources éducatives et espace public, c'est-à-dire les éléments nécessaires à la production, la présentation et l'apprentissage des arts du spectacle de toutes les disciplines.

Le Centre Xiqu, qui est le premier de ces établissements dédiés aux arts du spectacle, ouvrira ses portes l'année prochaine. « Sa mission sera de préserver et de développer l'art traditionnel d'opéras chinois par des spectacles, un répertoire neuf, mais aussi des programmes éducatifs, de recherche et d'échange », a expliqué Lousi Yu Kwok Lit, directrice exécutive des arts du spectacle au sein de l'Autorité du quartier culturel de Kowloon Ouest. « Dans les prochaines années, nous allons mettre l'accent sur la formation de jeunes talents et prendre contact avec les ensembles d'opéras traditionnels de toute la région de la "Grande Chine". » Au-delà de la promotion de son industrie culturelle, Hong Kong s'est engagée dans une voie de développement qui s'appuie sur l'innovation et la technologie. Afin de stimuler ces secteurs d'activité, le gouvernement de la RAS a créé, en 2015, un nouveau bureau chargé de formuler les politiques et de coordonner le développement dans ce domaine. D'après Fanny Law, présidente de la société Hong Kong Science and Technology Parks Corporation, les secteurs de l'innovation et la technologie prennent leur origine à Hong Kong en 1999 et c'est depuis l'an 2000 que le gouvernement de la RAS a accru significativement ses investissements dans ce domaine. Aujourd'hui, Hong Kong est l'un des cinq premiers centres de l'innovation et des sciences au monde et celui qui connaît la croissance la plus rapide. Elle ajoute que ce sont les capacités de Hong Kong en termes d'attraction de talents et de recherche-développement qui constituent ses principaux avantages, et ce sont eux qui ont entraîné le développement rapide de ce domaine. Grâce à son écosystème d'innovation et de technologie déjà développé, Hong Kong a attiré un grand nombre d'instituts scientifiques et d'organismes de recherche de premier ordre qui y ont établi leurs filiales.

En février 2015, l'institut suédois Karolinska, l'une des universités les plus prestigieuses dans le domaine médical, a annoncé qu'il établirait à Hong Kong une unité de recherche, sa première filiale à l'étranger. En novembre de la même année, c'était au tour du Massachusetts Institute of Technology d'annoncer le lancement de son centre d'innovation à Hong Kong, un premier à l'étranger pour cette université dans le domaine de l'innovation. Le Parc des sciences, qui se spécialise dans la recherche-développement, accueille déjà 638 entreprises pour un total de 13 000 emplois. Carrie Ling, directeur technique de la plate-forme « vieillir en bonne santé », est l'une des spécialistes les plus en vue qu'a attirés le parc. Enseignante dans une université, elle est venue prendre son poste ici voici deux ans. « La raison qui m'a poussée à choisir de travailler ici est que je peux à la fois apporter mon aide aux entreprises et, en même temps, participer à la création d'un écosystème biomédical qui apportera d'autres opportunités d'emploi aux jeunes hongkongais, a-t-elle affirmé. Le Parc des sciences a crû rapidement ; maintenant il compte autour de 90 sociétés biomédicales engagées dans diverses spécialisations. »

Nouvelles opportunités

En ce qui concerne son développement futur, Hong Kong mise également sur l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie proposée par le président Xi Jinping en 2013 et sur la construction de la zone de la baie Guangdong-Hong Kong-Macao (surnommée la « Big Bay »). Hong Kong a répondu avec enthousiasme à l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie. En août 2016, le gouvernement de la RAS a créé un bureau spécialement dédié aux activités liées au développement de cette initiative. M. Leung a affirmé que Hong Kong se devait de saisir la chance qui s'offrait de cette initiative mais aussi de participer à la construction de la Big Bay qui offre des perspectives florissantes. Pour cela, Hong Kong doit poursuivre son intégration avec le reste du pays. Il souligne en outre que Hong Kong représente un point d'étape important sur les Nouvelles Route de la Soie : « Les entreprises de Hong Kong et de l'intérieur du pays pourront exploiter à plein leurs avantages spécifiques tout en partageant le même bateau pour aller de l'avant », a-t-il ainsi affirmé. M. Leung a pour habitude d'appeler Hong Kong un « super-connecteur », c'est-à-dire un lieu qui aide les entreprises de l'intérieur du pays à exporter vers le reste du monde tout en attirant des entreprises étrangères. « Notre participation au développement de cette initiative doit nous conduire à considérer les besoins du pays et les capacités de Hong Kong », a-t-il ajouté.

Il a emmené une délégation hongkongaise de 29 membres au Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale à Beijing en mai. Lors d'une session thématique sur la connectivité financière, M. Leung a prononcé un discours qui montre bien que le gouvernement central compte sur Hong Kong pour jouer un rôle important dans le financement de cette initiative.

En plus de cette initiative, la zone de la baie Guangdong-Hong Kong-Macao, une conurbation qui englobera neuf villes du Guang-dong plus Hong Kong et Macao, présente une autre occasion en or pour les entreprises de Hong Kong et ses entrepreneurs. « Si la réforme et l'ouverture de l'intérieur du pays sont considérées comme l'une des ailes du développement de Hong Kong, la zone de la Big Bay sera la seconde », a affirmé M. Leung pour souligner l'importance de ce schéma pour Hong Kong. « Déterminer la meilleure façon pour nous de participer à la construction de la Big Bay, tel est le point focal de notre travail à venir », a affirmé Jonathan Choi Koon Shum, président de la Chambre de commerce générale de Chine, une association sans but lucratif basée à Hong Kong et qui rassemble des entreprises et des personnalités du monde des affaires chinois.

« Depuis longtemps, la coopération entre Hong Kong et le Guangdong a représenté le gros des liens entre Hong Kong et l'intérieur du pays. Comme les neuf villes du Guangdong incluses dans la Big Bay sont souvent surnommées "l'usine du monde", la participation de Hong Kong est indispensable à leur développement. Pour moderniser l'"usine du monde", cultiver un modèle de développement neuf, Hong Kong doit communiquer encore plus avec l'intérieur du pays. » De l'avis de M. Choi, les villes de la zone de la Big Bay devraient chacune choisir une orientation spécifique de façon à se compléter les unes les autres. Un développement coordonné doit être mis en place pour éviter la concurrence sauvage. D'après lui, le rôle naturel de Hong Kong devrait être celui de la finance et des services professionnels. « Pour les gens de Hong Kong, le Guangdong est un voisin. Les gens des deux côtés de la baie partagent la même langue et la même culture. Nous formons une famille. C'est pourquoi le développement de la Big Bay est si important pour le futur de Hong Kong », a conclu M. Choi. Des remarques qui coïncident bien avec le thème déclaré des célébrations du 20e anniversaire de la rétrocession : « Ensemble, progrès et opportunités ». Lorsque les habitants de Hong Kong joignent leurs mains avec ceux de l'intérieur du pays, lorsqu'ils se lancent dans un effort commun, le futur aussi bien de Hong Kong que du pays entier sera encore plus radieux.

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Source: La Chine au Présent
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