Plusieurs dizaines d'universités dans toute la Chine ont été victimes d'une cyberattaque de grande ampleur qui a touché des institutions et des entreprises dans près de 100 pays.

Une demande de 300 dollars en Bitcoins pour débloquer des fichiers apparaît sur l'écran d'un ordinateur appartenant à un étudiant de l'Université normale de Hangzhou [Crédits photo : hangzhou.com.cn]

L'attaque verrouille les fichiers d'un ordinateur et les crypte, puis demande au moins 300 dollars en Bitcoins pour les débloquer.

Selonla société antivirus Avast, ce système de demande de rançonest appelé WannaCry.

Cheng, étudiant à l'Université Gongshangdu Zhejiang dans l'est de la Chine, a observé que beaucoup de gens parlent des cyberattaques sur l'application de messagerie WeChat et se plaignent que leurs documents Word et PowerPoint ont été verrouillés.

« Pour autant que je le sache, les institutions universitaires [de la province du Zhejiang] telles que l'Université de Ningbo, l'Université de médecine, l'Université Gongshang et l'Université des sciences et technologies, ont toutes été touchées par les cyberattaques », a-t-il déclaré.

Tang, un autre étudiant, a déclaré à xinmin.cn que son ordinateur a été victime de l'attaque vendredi soir, et qu'une demande de 300 dollars en Bitcoinslui a été réclamée sous une semaine, sans quoi ses fichiers ne pourraient être débloqués.

Il a expliqué que la demande était en plusieurs langues, dont le chinois, le coréen, le japonais et l'anglais.

L'attaque a eu de graves conséquences pour de nombreux étudiants de quatrième année, car leurs thèses de fin d'études ont été verrouillées, selon les médias.

Certaines universités chinoises, dont l'Université maritime de Dalian et l'Université du Shandong, ont publié des communiqués pour informer leurs étudiants des derniers développements de l'affaire, en leur conseillantd'installerun logiciel de protection lancé par Microsoft et de mettre à jour et sauvegarder leurs systèmes.

Plus de 45 000 attaques ont été enregistrées dans 99 pays, dont le Royaume-Uni, l'Inde, l'Ukraine, l'Egypte, la Chine, la Russie et l'Italie depuis samedi, selon le journal The Guardian.

Le service national de santé (NHS) britannique a été frappé, empêchant certains hôpitaux d'admettre de nouveaux patients souffrant de maladies graves, et plusieurs opérations ont également été annulées.

Les attaques exploitent une faille de sécurité qui devait être utilisée par l'Agence nationale de sécurité des Etats-Unis (NSA), avant d'être divulguée sur internet, selon les médias.