Envoyer [A A]

Le système politique de Hong Kong n’est pas voué à changer

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 05. 2017 | Mots clés : Hong Kong ,système politique


La Chine n'a pas l'intention de rendre le système politique de Hong Kong identique à celui de la partie continentale du pays, a déclaré un responsable du bureau de liaison du gouvernement central à Hong Kong, en assurant que le principe « un pays, deux systèmes » sera maintenu.

Wang Zhenmin, directeur juridique du bureau de liaison du gouvernement central dans la région administrative spéciale de Hong Kong, a déclaré samedi lors d’un forum de la jeunesse sur le principe « un pays, deux systèmes » que « le gouvernement central n'a pas l'intention de changer le système politique de Hong Kong pour le rendre identique à celui de la partie continentale, afin que Hong Kong ne perde pas sa valeur. »

« Hong Kong a de nombreux avantages uniques, comme son économie ouverte, ses liens internationaux, ses industries tertiaires et son système juridique », a-t-il ajouté, en ajoutant que la partie continentale pourrait s’inspirer des expériences réussies pour améliorer sa réforme.

Un changement de politique ne serait pas bénéfique au pays, qui souhaite mettre à profit les caractéristiques internationales uniques de Hong Kong dans la grande stratégie nationale, ont indiqué les experts.

Hong Kong peut jouer un rôle clé dans l'initiative des Nouvelles Routes de la soie, a déclaré Zhang Dejiang, président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale. Le gouvernement central soutient Hong Kong en renforçant les échanges et la coopération avec la partie continentale, tout en favorisant l'expansion des relations commerciales internationales, a déclaré M. Zhang au Forum des Nouvelles Routes de la soie organisé à Hong Kong en 2016, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

Cependant, ces dernières années, la croissance de certaines forces politiques à Hong Kong préconisant « l'indépendance de Hong Kong » a entraîné des problèmes comme le mouvement « Occupy » et la polarisation de la société. Beaucoup de résidents hongkongais et de membres de l’élite sociale s’inquiètent à l’idée que les provocations de plus en plus fortes sur l'indépendance puissent amener les autorités centrales à abandonner la promesse portant sur le principe « un pays, deux systèmes » et à homogénéiser les différences entre Hong Kong et la partie continentale.

Le gouvernement central a été fortement déçu de constater que tant de partisans de l'indépendance aient trouvé une place dans le système juridique, les universités et le gouvernement, a observé M. Wang.

Il a prévenu que le principe « un pays, deux systèmes », qui garantit à Hong Kong un haut degré d'autonomie, pourrait être abandonné s'il devenait un outil de confrontation envers le gouvernement central. Le principe « un pays » est une exigence fondamentale et la condition préalable pour le fonctionnement des « deux systèmes », a-t-il ajouté.

« Si l’idée des deux systèmes va si loin qu’elle en devient un obstacle à celle du pays unique, ou si elle est utilisée pour s’opposer ou minimiser le principe du pays unique, si cela devient un prétexte pour réclamer l'indépendance, au risque de provoquer une instabilité du pays ou même de menacer son existence, aucun Etat ne pourrait maintenir la politique des deux systèmes », a déclaré M. Wang lors du forum.

Les résidents hongkongais qui font le choix de refuser le principe du pays unique doivent comprendre que le gouvernement central et la partie continentale sont beaucoup plus puissants que Hong Kong, et que les actes irrationnels et provocateurs n’auront pour effet que d’entraver l'avenir de Hong Kong et le leur, a noté Zhang Dinghuai, directeur adjoint du Centre sur les lois fondamentales de Hong Kong et de Macao à l'Université de Shenzhen, dans le journal Global Times.

Aucun changement en vue

L'ancien dirigeant Deng Xiaoping, qui a conçu le principe « un pays, deux systèmes » à Hong Kong, avait déclaré que le système ne connaîtrait « aucun changement pendant cinquante ans » à partir de la rétrocession de 1997.

Le chef de l’exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, a déclaré samedi que cette assurance de maintien pendant cinquante ans faisait référence au système capitaliste de Hong Kong, non à la souveraineté, a rapporté Xinhua.

Ce principe est mentionné dans l'article 5 de la Loi fondamentale de la région administrative spéciale, qui stipule que « le système et les politiques socialistes ne seront pas pratiqués à Hong Kong, le système capitaliste antérieur et le mode de vie resteront inchangés pendant cinquante ans ».

Cependant, ce principe ne signifie pas qu’aucun détail politique n’est susceptible d’être modifié, a déclaré Tian Feilong, expert du système juridique et professeur à l'Université Beihang.

« Cela signifie que le principe et la méthodologie de la politique "un pays, deux systèmes" ne seront pas modifiés. Toutefois, avec le développement du pays et l'apparition de nouveaux défis, nous pouvons ajuster et améliorer certains détails tant que nous n’enfreignons pas ce principe. »



Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: french.china.org.cn

Réagir à cet article

Votre commentaire
Pseudonyme
Anonyme
Les dernières réactions (0)

Les articles les plus lus