Corruption : 700 fugitifs rapatriés en Chine depuis le mois d'avril

Par : Lisa |  Mots clés : Corruption, fugitifs
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-12-2015

Corruption : 700 fugitifs rapatriés en Chine depuis le mois d'avril

Yang Jinjun, qui figurait sur la liste des fugitifs chinois ayant fui à l'étranger les plus recherchés de Chine, a été rapatrié depuis les Etats-Unis au mois de septembre. [Photo/CCDI]

Depuis le mois d'avril, plus de 700 fugitifs chinois soupçonnés d'être impliqués dans des crimes économiques ont été rapatriés depuis l'étranger pour comparaître devant la justice de leur pays, selon un responsable chinois de la lutte contre la corruption.

Parmi les suspects figurent 96 fonctionnaires, a déclaré ce dernier à la veille de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, qui a eu lieu mercredi.

Au mois de mai, la Chine a lancé une grande opération de rapatriement de ses fugitifs à l'étranger, baptisée « Sky Net », qui visait notamment 100 hauts fonctionnaires.

Au cours de ces sept derniers mois, les forces de l'ordre ont mis la main sur 1,2 milliard de yuans (170 millions d'euros) de biens mal acquis, a déclaré Liu Jianchao, directeur du département de la coopération internationale rattaché au Comité central pour l'Inspection disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC).

Selon Liu, les suspects ont été rapatriés de 68 pays et régions du monde et 300 d'entre eux ont été persuadés par les forces de l'ordre de rentrer en Chine et de se livrer à la justice chinoise. Les autres ont été ramenés de force ou rapatriés grâce à des accords d'extradition.

Parmi les fugitifs rapatriés en Chine, 48 s'étaient réfugiés aux Etats-Unis, 34 au Canada, 19 en Australie et un au Royaume-Uni.

La dernière affaire en date est celle de Huang Yurong, l'ancien responsable de l'administration des autoroutes de la province du Henan, aujourd'hui âgé de 64 ans, qui est rentré de son plein gré en Chine et s'est rendu à la police dimanche dernier, 13 ans après avoir fui pour les Etats-Unis.

Les autorités chinoises et américaines ont collaboré dans cette affaire depuis la fin de 2014, dès lors que Huang était soupçonné de corruption.

« Peu importe où les fugitifs se trouvent, nous sommes déterminés à les capturer et à les traîner en justice », a fait savoir Liu.

Liu Dong, directeur adjoint du service chargé des enquêtes sur les crimes économiques au ministère de la Sécurité publique, a pour sa part expliqué que les Etats-Unis, le Canada et l'Australie sont devenus les destinations les plus populaires chez les fonctionnaires chinois soupçonnés de corruption, en raison des différences qui subsistent entre ces pays et la Chine sur le plan juridique et de l'absence de traités d'extradition.

Outre l'opération « Sky Net », le ministère travaille étroitement avec la Banque populaire de Chine (PBoC) pour surveiller les flux douteux de capitaux vers des comptes étrangers. Il a également renforcé le contrôle des sociétés offshore et sévit contre les activités bancaires clandestines afin d'empêcher les fonctionnaires soupçonnés de corruption d'envoyer illégalement des capitaux à l'étranger.

Le ministère a affirmé qu'entre avril et novembre de cette année, la police a démantelé plus de 150 banques clandestines et arrêté près de 300 suspects. Elle a également mis la main sur 800 milliards de yuans de fonds illégaux.

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