Le Tibet pleure ses morts alors que la vie reprend ses droits

Par : Sofia |  Mots clés : Tibet, morts,vie,Xigaze
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-04-2015

Dawa allume respectueusement une lampe au beurre fondu dans sa tente, dans un camp temporaire situé sur la frontière sino-népalaise et murmure une prière pour sa sœur aînée Yangjain, décédée dans le séisme de samedi.

Sa mère Sonam, 80 ans, est assise, et rien ne bouge, sauf les perles de son chapelet qu'elle fait glisser sans cesse entre ses doigts.

A environ 40 kilomètres de l'épicentre au Népal, deux jours après que le tremblement de terre de magnitude 8,1 ait détruit près de 95% des maisons de leur village, la famille est submergée par le chagrin. Lorsque leur maison a été détruite samedi, Yangjain, 42 ans, a été touchée par la chute des décombres.

« Elle a reçu un traitement d'urgence dans une clinique temporaire », dit Dawa. « Les médecins ont fait de leur mieux, mais trois heures après le séisme, elle était morte ».

Malgré son chagrin, Dawa s'est agenouillée devant les médecins pour les remercier de leurs efforts.

Le tremblement de terre a tué au moins 25 personnes au Tibet, surtout à Gyirong, où se trouve le camp de Dawa, et dans le comté voisin de Nyalam, qui se trouve aussi dans la préfecture de Xigaze. Yangjain était l'une des trois personnes qui ont été tuées dans le village de Sale, où 16 autres ont été blessées.

Partout à Xigaze, des milliers de bâtiments ont été détruits. Les glissements de terrain ont rendu difficile l'accès des véhicules de secours et des fournitures de secours aux endroits où ils sont le plus nécessaires.

Les survivants s'entassent dans 25 tentes, aussi empêcher l'irruption de maladies est-il primordial.

Mais au milieu de la douleur, la vie reprend ses droits. Seulement 20 heures après les premiers chocs, deux petits garçons sont nés dans des tentes qui servaient de salles d'accouchement de fortune. « Félicitations, tout va bien », a ainsi dit le Dr Migmar Norbu de la clinique du village de Sale quand elle remis les nouveau-nés à leurs parents.

Dawa a récupéré ce qu'elle pouvait dans les ruines de sa maison. Aujourd'hui, elle murmure des prières de paix pour sa sœur disparue, pour la santé de sa mère, et prie pour que ses concitoyens aient plus de chance.

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