Caixin porte plainte pour diffamation contre Guo Wengui

Par : Norbert |  Mots clés : Caixin,diffamation,Guo Wengui
French.china.org.cn | Mis à jour le 31-03-2015

Hu Shuli, rédactrice en chef de Caixin Media, le grand hebdomadaire chinois des affaires et de la finance. [Photo / IC]

Caixin Media, le grand hebdomadaire chinois des affaires et de la finance, a annoncé lundi avoir contacté la police et intenté une action en diffamation contre un magnat qui aurait fabriqué et répandu des rumeurs visant à miner sa crédibilité et nuire à la réputation de son éditrice en chef.

Lundi midi, le magazine a accusé sur son microblog Guo Wengui, homme d'affaires dans l'immobilier de la province de Henan, de vouloir nuire à sa crédibilité d'avoir insulté la rédactrice en chef Hu Shuli.

Le magnat de l'immobilier de 48 ans, qui détient des parts majoritaires dans Pangu, une société de développement immobilier à Beijing, a publié une lettre ouverte sur le microblog de la société Pangu dimanche soir, affirmant que les reportages de nombreux médias sur lui étaient faux et que Hu Shuli entretenait une relation inappropriée avec Li You, ancien PDG du groupe Founder. La lettre ouverte a été retirée du microblog le lendemain.

Li You, ainsi que trois autres dirigeants du groupe Founder créé en 1986 par l'Université de Pékin, ferait l'objet d'une enquête depuis le mois de janvier, selon le site web de la société, qui a également déclaré que son conseil d'administration avait élu trois nouveaux membres pour remplacer les cadres sous le coup d'une enquête.

Dans sa lettre, Guo Wengui affirme Hu Shuli, âgée de 62 ans, est la maîtresse de Li You, qui a 49 ans, et qu'ils ont eu un enfant ensemble. Un nom et un numéro de carte d'identité sont fournis et correspondraient aux renseignements de l'enfant présumé.

Guo Wengui accuse également Hu Shuli d'avoir profité de cette relation pour bénéficier illégalement de la société Founder, et que Li You avait cherché à entrer par effraction dans des logements appartenant à M. Guo.

« J'ai refusé de dîner avec Li You et Hu Shuli plusieurs fois après ma rencontre avec Li You en mai 2013. Mais au cours de nos pourparlers, Li You m'a révélé que Hu Shuli avait également des relations inappropriées avec certains fonctionnaires », a déclaré M. Guo dans sa lettre.

Caixin avait rapporté que Guo Wengui avait accusé à tort six personnes qui avaient été sanctionnées. Une accusation que celui-ci a niée, affirmant que les informations étaient fausses et qu'il ne connaissait pas les individus en question.

« Hu Shuli a envoyé des journalistes dans ma ville natale pour enquêter sur mes grands-parents morts et a dit que j'avais un jeune frère dont je n'avais jamais entendu parler, ce qui a porté atteinte à ma vie privée », a-t-il déclaré, en ajoutant que tous les articles de Caixin sur lui visaient à faire de lui la risée du public.

Caixin a répondu dans un communiqué que la lettre publiée en ligne par Guo Wengui constituait une diffamation en vertu de la loi, en disant que le contenu de la lettre serait utilisé comme preuve lors d'un procès.

La réputation et la dignité des personnes sont protégées par le Code civil chinois, et ceux qui diffament ou insultent d'autres personnes de manière publique ou violente sont passibles d'une peine d'emprisonnement de trois ans en vertu de la loi pénale, rappelle le communiqué.

Guo Wengui a commencé son activité dans le Henan et entré sur le marché immobilier de Beijing en 2002.

Des rumeurs l'avaient accusé d'avoir fui à l'étranger pour éviter une enquête, avant d'être renvoyé en Chine.

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