Beijing met en place une commission de surveillance des médias

Par : Vivienne |  Mots clés : Beijing,médias
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-09-2014

Beijing a créé une Commission pour l'éthique des médias mardi, dans l'objectif d'améliorer la surveillance et l'autodiscipline des médias de la capitale. Le public est invité à y rapporter les pratiques déloyales des médias.

La commission est composée de 19 membres, dont des directeurs de journaux, des journalistes, des éditeurs et des spécialistes des médias. Son conseil consultatif compte 14 membres, principalement des porte-parole d'organes gouvernementaux. Mei Ninghua, président de l'Association des journalistes de Beijing, présidera également cette commission.

Zhai Huisheng, secrétaire du groupe dirigeant du Parti de l'Association des journalistes de Chine, a déclaré lors de la réunion d'inauguration que la commission permettrait de surveiller plus efficacement les médias et améliorerait leur fiabilité grâce à la participation du public.

Mei Ninghua a rappelé que les médias commettent parfois des fautes professionnelles, par exemple en publiant de faux reportages, des articles payés et des publicités vulgaires. La Commission suivra tous les médias enregistrés à Beijing.

La commission a également mis en place une permanence téléphonique pour recevoir les plaintes du public.

En cas de plainte, la commission ouvrira une enquête et suggèrera des sanctions. Elle pourra ainsi demander la publication de corrections et d'excuses publiques, et signalera les cas les plus graves aux organismes disciplinaires.

Cependant, certains experts des médias ont émis des doutes quant à l'efficacité de cette commission.

Zhan Jiang, professeur de journalisme et de communication à l'Université des langues étrangères de Beijing, a douté du pouvoir réel de la commission, car l'organisation n'est pas totalement indépendante du gouvernement et n'a pas le pouvoir juridique de discipliner les médias.

« La commission ne peut que suggérer des mesures aux médias ayant commis des fautes professionnelles, elle ne peut pas les punir légalement et directement », a souligné M. Zhan.

« En outre, on ne sait pas encore précisément quels règlements la commission suivra pour surveiller et juger les médias », a-t-il ajouté.

Il a rappelé que les fautes des médias, notamment en matière de corruption, existent depuis des années, et que ce sera un grand défi à gérer pour la commission.

Zhang Zhi'an, professeur de l'École de communication et de design de l'Université Sun Yat-sen, a souhaité une commission plus transparente, qui partagerait ses informations sur les fautes des médias avec le public, de manière à créer un environnement plus positif.

Il y a quelques jours, plusieurs hauts dirigeants de 21cbh.com, un site web privé d'actualité géré par le journal 21st Century Business Herald, ont été mis en examen pour extorsion de plusieurs centaines de milliers de yuans auprès de diverses entreprises.

Selon la police, le site et deux cabinets de relations publiques collaboraient pour extorquer de l'argent aux sociétés en échange d'une couverture favorable et de l'omission de nouvelles négatives les concernant.

Si les entreprises refusaient, le site publiait des informations négatives ou malveillantes sur elles, selon la police.

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