L'armée renforce la surveillance en matière de corruption

Par : Norbert |  Mots clés : armée,surveillance,corruption
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-07-2014

Les autorités militaires vont accentuer la supervision pour identifier et prévenir la corruption par des procédures de vérification plus strictes, en vertu d'un règlement nouvellement émis.

En vertu de ce nouveau règlement, la mauvaise conduite de tout officier militaire qui est découverte par des vérificateurs doit être transférée aux départements de la justice à des fins de poursuite, et la punition ne peut être réduite à une sanction administrative légère comme des réprimandes, des avertissements ou des amendes mineures.

Ce règlement exige que les vérificateurs établissent des méthodes de coopération et de coordination du travail avec les autorités judiciaires pour échanger des informations liées à des activités corrompues au sein de l'armée.

Le règlement a été publié conjointement mercredi par le Département de politique générale de l'Armée populaire de libération (APL) qui supervise la promotion des officiers supérieurs de l'armée, et par le Département général de logistique de l'APL, dont la portée inclut l'administration de l'approvisionnement et la construction des camps militaires.

Il détermine des procédures pour les vérificateurs, y compris le processus de transfert des preuves de corruption aux autorités de la justice.

Zhao Keshi, membre de la Commission militaire centrale qui dirige également le Département général de la logistique de l'APL, a déclaré à l'agence de presse Xinhua que les vérificateurs vont garder un œil attentif sur les actifs militaires.

Des vérifications seront faites sur toutes sortes de dépenses afin de prévenir la corruption, a dit M. Zhao, qui est également chef du groupe de travail sur l'audit de l'APL.

Ce groupe, créé en 2012, a suivi de près les dépenses de grosses sommes d'argent, notamment des projets de construction, la gestion du logement, l'approvisionnement et le fonctionnement des hôpitaux militaires.

La surveillance plus étroite a conduit à la révocation de certains officiers militaires.

Le 30 juin, Xu Caihou, ancien vice-président de la Commission militaire centrale, a été expulsé du Parti communiste chinois en raison de nombreuses allégations, notamment l'acceptation des pots de vin de la part d'officiers cherchant des promotions.

M. Xu, ancien membre du Bureau politique du Comité central du PCC, l'autorité dirigeante du Parti, est l'officier militaire du plus haut rang à faire l'objet d'une enquête pour corruption depuis que la Chine a lancé sa politique de réforme et d'ouverture en 1978.

Le 31 mars, Gu Junshan, ancien directeur adjoint du Département général de logistique de l'APL, a été poursuivi en justice pour détournement de fonds, corruption, mauvais emploi de fonds publics et d'abus de pouvoir.

Les procureurs ont saisi quatre camions de biens, y compris un bassin en or, une statue en or et de nombreuses bouteilles de Moutai - une marque chinoise de luxe d'alcool - quand ils ont fouillé la maison de M. Gu dans sa ville natale en janvier de l'année dernière, selon un reportage publié dans le magazine Caixin.

Zhuang Deshui, professeur en recherche sur la gouvernance propre à l'Université de Beijing, a déclaré qu'en raison du manque de transparence, les autorités militaires ont eu plus de difficulté à lutter contre la corruption.

Les autorités judiciaires militaires devraient divulguer plus de détails des procès des officiers corrompus, à condition que les secrets nationaux ne soient pas divulgués, a-t-il dit.

 

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