Les médias révèlent l'ampleur de la corruption de Zhou Bin

Par : Li Zhijian |  Mots clés : médias, ampleur, corruption, Zhou Bin
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-02-2014


Les médias chinois continuent de révéler, avec une profondeur et une audace inhabituelles, que le riche homme d'affaires Zhou Bin, âgé de 42 ans, a bâti son empire à l'aide de « proches relations gouvernementales » et serait impliqué dans plusieurs grandes affaires de corruption.

Dans un reportage de mercredi intitulé « Les gants blancs, ou la responsabilité de Zhou Bin dans l'abandon du projet de logements publics », Beijing News révèle que Mi Xiaodong, l'ancien camarade de chambre universitaire de Zhou Bin devenu son intermédiaire dans les affaires de champs pétrolifères, était également chargé d'un projet de logements publics à Beijing. M. Mi a été détenu par les organes disciplinaires du Parti au mois d'octobre dernier.

Le terme « gant blanc » fait référence à quelqu'un qui sert d'écran légal à une entreprise illégale, parce que les gants blancs sont souvent utilisés pour couvrir des mains sales. Le rapport décrit la façon dont Zhou Bin, à l'aide de Mi Xiaodong, a acquis le projet de rénovation du quartier Nankou State Farm, un programme de logements abordables à Beijing, avant de le confier à des sociétés immobilières professionnelles à but lucratif.

Dans un autre reportage paru mardi, China Business Journal accuse Zhou Bin d'implication dans le scandale de corruption concernant Ding Xuefeng, ancien maire de Lüliang dans la province du Shanxi. M. Ding est actuellement sous le coup d'une enquête pour collecte illégale de fonds en 2012 en vue d'« acheter » la nomination à son poste.

China Business Journal affirme également que Li Dongsheng, vice-ministre déchu de la Sécurité publique, est impliqué dans le scandale de Lüliang, sans fournir plus de détails.

Zhou Bin aurait également entretenu des relations d'affaires avec Liu Han, un gangster milliardaire récemment jugé pour crime organisé dans le Sichuan. Liu Han aurait acheté des projets vendus par Zhou Bin en 2002 à des prix supérieurs à ceux du marché dans le but de « maintenir de bonnes relations », a indiqué Beijing News le 21 février. Zhou Bin aurait non seulement impliqué son ancien camarade Mi Xiaodong, mais aussi ses beaux-parents pour servir de façades à ses entreprises.

Le magazine financier Caixin a rapporté en novembre dernier que la belle-mère de Zhou Bin, Zhan Minli, était la principale actionnaire d'au moins neuf entreprises à Beijing, couvrant divers domaines tels que l'énergie, la gestion de biens immobiliers et le conseil en investissement.

L'une de ces sociétés, Beijing Zhongxu Yangguang Petroleum and Natural Gas Technology, dont Zhou Bin était le président en 2010, a signé d'énormes contrats avec China National Petroleum Corporation (CNPC), chose rare pour une jeune entreprise privée.

La belle-mère de Zhou Bin est également comme l'un des principaux investisseurs de la centrale hydroélectrique de la rivière Dadu dans la province du Sichuan, qui engrange un revenu annuel de 900 millions de yuans (147 millions de dollars). Un autre investisseur du projet, Wu Bing, qui est aussi soupçonné de servir de gant blanc à Zhou Bin, a été arrêté en août dernier, a indiqué Caixin.

« Il est évident que le succès de Zhou Bin repose sur la corruption, car il a amassé une énorme richesse grâce à ses relations gouvernementales privilégiées. Son succès a été assuré par un parapluie protecteur qui interfère avec l'allocation des ressources et les économies locales. Ceci est le cœur du problème et la partie la plus difficile de la réforme de la Chine », jugeait le China Youth Daily jeudi.

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