Experts : la nouvelle zone de défense aérienne de la Chine se conforme à la pratique internationale

Les analystes ont rejeté les critiques de Washington et de Tokyo sur la mesure prise par Beijing d'établir sa première zone d'identification de la défense aérienne, en disant que son établissement est conforme aux pratiques internationales et peut mieux garantir la sécurité des vols régionaux.

La Chine a annoncé samedi la mise en place de la zone d'identification de la défense aérienne en mer de Chine orientale. La zone couvre la zone d'entraînement de l'armée américaine en mer de Chine orientale, ont déclaré les analystes. Beijing a également publié des règlements relatifs à l'identification des avions et un schéma de la zone.

« Les critiques de Washington à propos de la Chine sont sans fondement parce que les États -Unis ont eux-mêmes introduit de telles zones dans le monde, en fonction de ses lois intérieures », a déclaré dimanche Xing Hongbo, expert des domaines militaire et juridique.

Les règlements de la zone sur l'identification des avions que la Chine a publiés sont également fondés sur des règlements américains similaires, a-t-il ajouté.

Les États-Unis ont officiellement défini une telle zone dans le Code of Federal Regulations qui énonce : « Nul ne peut opérer un avion à l'intérieur ou à partir d'un point de départ dans une ADIZ, à moins que cette personne dépose, active et conclut un plan de vol à l'installation aéronautique appropriée, ou soit autorisée autrement par le contrôle de la circulation aérienne.» « Concernant la question de la mise en place de ces zones, les États-Unis font preuve de deux poids deux mesures. Il n'y a aucune raison pour que Washington blâme un autre pays de faire la même chose », a déclaré Fu Xiaodong, un autre expert des domaines juridique et militaire.

Mettre en place ces zones conformément aux lois intérieures respectives se conforme avec les pratiques internationales, a-t-il ajouté.

Depuis 1950, plus de 20 pays, dont les États-Unis, le Canada, l'Australie et le Japon, ont mis en place des zones d'identification de la défense aérienne. Ces zones s'étendent au-delà de l'espace aérien souverain d'un pays.

Selon les règles d'identification des avions, la Chine prendra des mesures opportunes pour affronter les menaces aériennes et les vols non identifiés, dont l'identification, la surveillance, le contrôle et la destruction.

« Avec l'augmentation des vols normaux et anormaux dans la région, la Chine doit mettre en place une telle zone pour éradiquer les éventuels facteurs d'insécurité. L'établissement de la zone favorise le bon ordre des vols dans la région », a déclaré M. Xing.

La Maison Blanche, le Pentagone et le Département d'État des États-Unis ont tous exprimé samedi leur préoccupation sur la mesure prise par la Chine, alors que le Japon a déposé une représentation auprès de l'ambassadeur chinois intérimaire au Japon Han Zhiqiang, en faisant valoir que la zone couvre les îles Diaoyu. L'ambassadeur Han a rejeté la représentation.

La Maison-Blanche a déclaré que la mesure prise par la Chine avait augmenté les tensions régionales et affecté les intérêts américains et ceux de ses alliés.

Le secrétaire à la Défense des États-Unis Chuck Hagel a critiqué le geste de la Chine, le qualifiant de « tentative déstabilisatrice de modifier le statu quo dans la région », et en affirmant qu'il « augmente le risque d'incompréhension et les erreurs de calcul ».

Les îles Diaoyu et les eaux environnantes appartiennent à la Chine, a déclaré M. Xing. Mais l'armée américaine au Japon utilise fréquemment l'espace aérien au-dessus des îlots Huangwei Yu et Chiwei Yu des îles Diaoyu à des fins d'entraînement.

Les États-Unis effectuent également de la surveillance sur les territoires chinois depuis longtemps, et la surveillance a lieu très près des territoires de la Chine, selon les analystes.

Cela fait en sorte que « la Chine se sent menacée », a déclaré M. Xing.

«Le Japon a mis en place sa zone d'identification de la défense aérienne en 1969, et il a élargi la zone à plusieurs reprises, incluant les îles Diaoyu de la Chine dans sa zone d'identification de la défense aérienne », a déclaré M. Fu.

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