Les Chinois détenteurs d'un passeport peuvent se rendre dans 18 pays et régions étrangers sans avoir à obtenir un visa au préalable. Cependant, les autorités chinoises de l'inspection des entrées et sorties pourraient empêcher leurs ressortissants de quitter le pays si leur destination ne correspondait pas avec le protocole du gouvernement.

Le Bureau général d'inspections des entrées et sorties frontalières de Beijing a déclaré mardi sur son compte officiel Sina Weibo que son intention n'est pas d'arrêter les voyageurs, mais qu'il est tenu de suivre les protocoles émis par le ministère de la Sécurité publique.

Le Bureau d'inspection a indiqué qu'il n'avait pas reçu d'instructions du ministère de la Sécurité publique de mettre en œuvre la politique d'exemption de visa vers certains pays.

Le ministère chinois des Affaires étrangères doit d'abord signer des accords d'exemption de visa avec les pays concernés pour qu'une telle politique puisse être pleinement appliquée et mise en œuvre par les deux parties.

Le ministère des Affaires étrangères en informerait alors le ministère de la Sécurité publique, qui établirait de nouveaux protocoles et les transmettrait aux bureaux d'inspection, selon le message publié sur Weibo.

« Sans cela, les politiques d'exemption de visa d'obtention de visa à l'arrivée annoncées par certains pays de façon unilatérale ne peuvent pas être appliquées de notre côté », explique le message.

Les voyageurs chinois sont confrontés à des difficultés lorsqu'ils veulent se rendre dans certains pays pour des raisons historiques, selon le Bureau d'inspection. « Dans le passé, la Chine appliquait des mesures strictes pour les entrées et sorties du territoire, afin de contrôler le nombre de personnes voyageant à l'étranger.

Beaucoup de Chinois ont tenté de partir dans des pays développés et d'y rester en tant qu'immigrants illégaux, déclenchant des plaintes des services de l'immigration de ces pays », a rappelé le message. « Ces plaintes ont à leur tour incité les autorités à renforcer la répression de l'immigration illégale. »

Les 18 pays et régions concernés sont l'île Maurice, l'île de Jeju en Corée du Sud, le Commonwealth des îles Mariannes du Nord, l'Indonésie, Saint-Marin, les Seychelles, Samoa, les Maldives, Haïti , la Géorgie, le Brunei, les îles Fidji, les Comores, Les Palaos, le Bahreïn, la Jordanie et Myanmar.

Les ressortissants chinois peuvent également se rendre au Timor-Leste sans visa, mais ils ont besoin d'une lettre d'approbation de l'ambassade du pays en Chine. Parmi ces 18 pays, la Chine a signé des protocoles de réciprocité avec l'île Maurice, Saint-Marin et les Seychelles, en acceptant des politiques mutuelles d'exemption de visa.

Cette annonce a surpris de nombreux internautes chinois, dont beaucoup font partie de la jeune génération et considèrent que la politique actuelle en matière de visas est « gênante » et « incompatible » avec le statut de la Chine en tant que deuxième plus grande économie du monde.

La Chine négocie la signature d'accord d'exemption de visa l'année prochaine avec la Thaïlande. Le nouvel accord pourrait ouvrir des négociations avec d'autres pays sur la politique des visas, a estimé le Bureau d'inspection, qui a également déclaré que le nombre de pays proposant des exemptions ou l'obtention de visas à l'arrivée pourrait passer de 18 à 180 au cours des prochaines années.