L'ouverture d'un café près de l'un des plus célèbres temples bouddhiques de Chine a suscité un débat animé au sujet du heurt des cultures.
La récente ouverture d'une nouvelle succursale de Starbucks près du temple Lingyin à Hangzhou a été qualifiée de seconde « invasion culturelle », les critiques disant que le style commercial de cette chaîne américaine allait porter atteinte à l'atmosphère sereine qui devrait entourer un temple bouddhique oriental.
D'autres disent toutefois qu'ils se réjouissent de l'ouverture de cette succursale, où les touristes peuvent se désaltérer après leur visite du temple.
Parler d'« invasion » est inapproprié, disent-ils, car le café se trouve non pas à l'intérieur du temple, mais sur une rue commerçante voisine où un restaurant KFC et une galerie marchande ont été ouverts il y a plus de six mois.
Cet incident a éclaté dans le sillage d'appels lancés en 2009 à arrêter la première « invasion culturelle », quand la chaîne de cafés de Seattle a dû fermer sa succursale de la Cité interdite à Beijing, sept ans après son ouverture.
Les critiques avaient demandé la fermeture de cette succursale qui, disaient-ils, constituait une « humiliation » pour la culture représentée par les bâtiments anciens.
Vendredi, Starbucks a annoncé sur son microblog officiel sur Weibo que sa succursale du temple de Lingyin ouvrirait le lendemain.
Les critiques ont été prompts à réagir.
« La culture chinoise ancienne doit-elle être supplantée par l'atmosphère occidentale et commerciale ? Starbucks devrait essayer d'ouvrir une succursale à Londres près de Big Ben », a dit Zhixiang.
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