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Ouverture d'une enquête sur l'envoi d'une maman dans un camp de rééducation par le travail pour avoir fait des pétitions

Tang Hui (à droite)

Les autorités de la province centrale du Hunan ont ouvert une enquête sur l'envoi d'une maman dans un camp de rééducation par le travail parce que cette dernière avait fait des pétitions pour obtenir justice après que sa fille eut été enlevée et forcée à se prostituer à l'âge de 11 ans.

Le Centre de rééducation par le travail de la ville de Yongzhou a envoyé le 2 août Tang Hui, âgée de 39 ans, dans un camp de rééducation par le travail pour une durée de 18 mois, ce qui a suscité les préoccupations et la colère du public, poussant les autorités locales à rouvrir le dossier.

"Nous allons enquêter de façon plus approfondie sur cette affaire et effectuer des rectifications en accord avec la loi", a déclaré Liu Xianhua, chef de l'équipe d'enquête du Comité des Affaires politiques et législatives du Comité du Parti communiste chinois pour la province du Hunan.

"Ceux qui se révèlent coupables de violation des lois et de la discipline seront sévèrement sanctionnés", a-t-il promis.

En octobre 2006, la fille de Tang Hui a été enlevée, violée et forcée à se prostituer, avant d'être secourue le 30 décembre 2006.

Le 5 juin 2012, la Cour populaire supérieure de la province du Hunan a condamné deux accusés à la peine de mort. Quatre autres ont été condamnés à une peine de prison à perpétuité et un à une peine de 15 ans d'emprisonnement.

Avant le verdict de la Cour, Tang Hui avait fait des pétitions, réclamant la peine de mort pour les sept accusés.

Elle a été envoyée dans un camp de rééducation par le travail parce que ses pétitions ont gravement perturbé l'ordre social et exercé un impact très négatif sur la société, a jugé le bureau municipal de la Sécurité publique de Yongzhou dans un communiqué.

Mais l'avocat de Tang Hui, Gan Yuanchun, a souligné que les pétitions de Mme Tang avaient été faites avant que la Cour ne prononce son verdict.

"Elle s'est calmée petit à petit après le verdict. Elle a toutefois été envoyée dans un camps de rééducation par le travail", a ajouté M. Gang.

"Bien que six ans soient passés, notre fille est toujours dans un état inquiétant, que ce soit physiquement ou mentalement", a avoué le mari de Tang Hui.

"Nous nous inquiétons plutôt pour notre fille qui doit toujours surmonter des obstacles psychologiques lorsqu'elle est face à des hommes", a-t-il ajouté. "J'ai peur qu'elle ne s'effondre lorsqu'elle apprendra la situation de sa maman".

Agence de presse Xinhua     2012/08/09

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